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Histoire juive

Le XIX ième siècle

Document sans nom


Le XIX ème siècle


?/1868 R.Palachi

Le 17 Chévate 1868, Hiloula du Rav 'Hayim ben Yaâqov Palachi, Grand Rabbin d'Izmir (Smyrne) en Turquie; auteur de Mouâd lékhol 'Haï et de 72 autres livres.



?/1894, R.Israel Yaacov Leifer de Houst

Le 9 Adar 1929, ce fut la hiloula de Rabbi Yisraël Yaâqov Leifér, de 'Houst, en Tchécoslovaquie. Il est la 6e génération depuis Rabbi Méïr de Prymichlane, élève du Baâl Chém Tov, après Rabbi Aharone Léb, Rabbi Yits'haq de Kaliche, Rabbi Méïr de Prymichlane, Rabbi Issakhar Ber (dit Reb Bertche), et son père Rabbi Mordékhaï de Nadverna en Hongrie (décédé en 1894 et dit Reb Mord'hélé) qui écrivit Maamar Mordékhaï sur la Torah et fut considéré comme un faiseur de miracles.



?/1900, R.Klonimos KalmanHa-Léwi Epstein, (Maor Wa-Chèmèche)

R' Klonimos Kalman de Cracovie est connu pour sa sainteté et sa grande crainte de D'ieu, il fait appel dans ses commentaires au Zohar et à la science qabbalistique; il est l'auteur du commentaire de la Tora Maor Wa-Chémèche;



1800/1891, R.Yaâqov Roqah

Né à Tripoli (Lybie) en 1800, décédé à Tripoli en 1891

descendant d'une ligne de Rabbins, il est descendant (5ème génération) du réputé Grand Rabbin Massoûd Hai Roqah. Il forme de nombreux talmidim dans sa ville natale, et enseigne la Tora dans la pauvreté en allant jusqu'à refuser un poste de Grand Rabbin proposé par la Communauté de Tripoli. D'après le grand voyageur, Benyamin II, dans son livre les Tribulations d'Israël, le rav Yaâqov subvient aux besoins des pauvres de sa ville. Son oeuvre, des dizaines de livres de Halakha et Haggada; auteur d'un commentaire sur le livre des Téhilim, Maâte Téhila.



1800/?, R.Habib Toledano

né à Meknès en 1800,

fils de R' Eliézer, à la suite d'une période tragique : famines, épidémies et même un tremblement de terre qui détruit la presque totalité du Mellah de Meknès, il se rend à Gibraltar à l'âge de 25 ans en compagnie de ses frères. Plus de 3,500 Juifs, dans la seule ville de Meknès, sont morts des suites de la grande famine. Un lien solide s'établit entre R' Habib et la communauté juive de Gibraltar. Il arrive à se faire connaître par les milieux de la Hascala, milieu de non croyants qui dominent l'Europe. Sa philosophie concernant la foi juive commence à prendre corps. C'est à cette époque qu'il prend conscience de la distinction de fond entre les Juifs sous tutelle musulmane et ceux sous domination chrétienne en Europe. Cette différence est évoquée dans son livre Téroumat Ha-Rodèche édité en 1842. Il rédige également son oeuvre magistrale, la Haggada de Pessah, puis le livre Dérèkh Émouna, chemin de la foi qu'il joint à la Haggada de Pessah afin de le mettre à la portée du grand public. Il revient à Meknès en 1928 où il apprend la mort à Safed de ses deux oncles R' Yaâqov et R' Chélomo Tolédano, décès suivis par celui de son père, ce qui le marque profondément. Puis il adjoint également à son oeuvre les commentaires des Richonim portant sur la Haggada, (Rachi, Rachebam, R' Yom Tov Elchabili, R' Yéhouda Tolédano (Rabbi Hadoss). En 1834, il décide d'émigrer en Èrets Yisraèl avec sa femme et ses deux enfants, Raphaël et Eliézer. Il se rend d'abord à Tunis où il est reçu par le Rabbin de la ville, le grand rabbin vénéré, faiseur de miracles, R' Yéchoua Basis, qui lui trouve une famille d'accueil parmi les originaires de Gibraltar installés à Tunis. Ils lui donnent toute l'aide nécessaire ce qui lui permet de mettre au point ses manuscrits et ceux de son père. Après un séjour de trois ans, il quitte Tunis pour Livourne en Italie où il compte éditer la Haggada avec ses commentaires et ceux des Richonim. Il décide de laisser sa femme enceinte et ses deux fils chez deux membres de la famille, R' Abraham et R' Yona Tolédano qui habitent Sfax. Ils prennent donc le bateau, mais à cause des pluies et tempêtes, ils ne peuvent accoster. Ils descendent en laissant dans le bateau tous leurs effets, y compris les manuscrits de son père, voire même une partie de ses manuscrits, qui sont perdus lorsque le bateau sombre. Mais, par miracle, Rabbi Habib avait pris avec lui la Haggada avec tous ses commentaires et un certain nombre d'enseignements de son père et de ses oncles maternels. Son livre Téroumat Ha-Kodèche, qui traite des controverses avec les hérétiques qui se développent en Italie, est édité. Il fait éditer également un manuscrit de Rabbi Messod Zerbib, commentaire de la Tora intitulé Zérâ Èmet, qu'il enrichit par de précieuses remarques. Rav Zerbib était un grand érudit de Constantine. Cet ouvrage date de 1715 et Rabbi Habib le fait éditer à Livourne en 1851. Sa Haggada Pé-Yécharim voit enfin le jour, comportant le commentaire des trois Richonim ainsi que son commentaire Chemin de la foi, et deux poèmes, l'un sur les qualité de Mochè Rabbenou, et l'autre sur la sortie d'Égypte. Dans son commentaire, Chemin de la foi, il affronte l'athéisme du 19ème siècle pour prouver l'authenticité de la Tora.



1800/1865, le Shadal

Shmouel David Luzzato, Italie, commentateur de la Tora



1800/1874, le Minhat Hinoukh

R.Yossef Natanson, le Minhat Hinoukh commentaire du Sefer Hahinouhk sur les 613 mitsvots



1807/1856, R. Tsvi Hirsh Hayot

, commentaire sur le Talmud "Hagahot maharats Hayot"



1807/1880, R. Yaacov Abouhatsira

cabaliste, commentaire sur la Torah"Dorech Tov", grand-père de Baba Salé



1808/1888, R. Samson Raphael Hirsh

HIRSH, Chimchone Raphaël

rabbin de la communauté de Francfort, fondateur de la néo-orthodoxie, élève de célèbres talmudistes allemands, il est également diplômé de l'Université de Bonn. Il a mené le combat de l'orthodoxie moderne contre la réforme et l'assimilation. Nommé, en 1851, rabbin à Francfort-sur-le-Mein, il reconquiert au judaïsme orthodoxe une grande partie de la communauté juive de cette ville. Dans son oeuvre, écrite en allemand (Dix-neuf Lettres sur le Judaïsme, Horèv, traduction et commentaire de divers Livres de la Bible), tout en exaltant avec fougue les valeurs du judaïsme, il s'efforce d'expliquer les moindres particularités du texte sacré et de trouver un sens symbolique et une portée morale à chaque détail des rites. Il démontre que la Tora n'est jamais de son temps, mais qu'elle répond aux problèmes de tous les temps. Selon lui, rien n'empêche le Juif d'être un homme moderne et, en même temps, fidèlement attaché à l'enseignement hébraïque.

créateur du journal "Yechouroun", il crée l'union des juifs orthodoxes qui donna naissance à l'agoudat Israel



1808/1872, R. Chlomo Gantsfeld

auteur du "Kitsour ChoulhanAroukh" et "Kesset Hassofer" sur la Sofrout; le Hatam Sofer demanda que l'on ne donne le diplôme de sofer qu'après avoir étudié ce livre



1808/1880, R. Yaâqov Abouhatséra

Tafilalet (Maroc) 1808, Damanhour (Égypte) 1880

rabbin qabbaliste, célèbre à travers l'Afrique du Nord en raison de ses pouvoirs miraculeux. Il accueille pendant toute sa vie étudiants et malades qui profitent de sa science. Vers la fin de sa vie, il choisit de se rendre en Terre Sainte, mais la mort le surprend en Égypte. Sa tombe est devenue depuis un centre de pèlerinage. Il est l'auteur des ouvrages suivants : Dorèche Tov, , Le bon Prédicateur; Chaârè Aroukha, , Les Portes de la Guérison sur des leçons de morale; Pitouhè Hotam, , Gravures du Cachet sur la Tora; Yorou Michepatèkha lé-Yaâqov, , consultations juridiques; Bigdè ha-Sérade, , Les habits de cérémonie, sur la Haggada; Mahsof ha-Labane, , Mise au clair; Maâgalè Tsèdèq, , Sentiers de Justice; Guinezè ha-Mèlèkh, , Les trésors du Roi; Alèf Bina, , Apprendre la sagesse sur le Psaume 119; Yaghèl Yaâqov, , Yaâqov se réjouit, recueil de chants et cantiques; Chabbat Qodèche, , Samedi de Sainteté sur le Chabbat. Abouhatsèra, nom arabe signifiant le père de la natte ou l'homme à la natte.



1809/1879, le Malbim

Rav Méir Leibouch ? Le Malbim (7 mars 1809 [19 adar 5579] ? 18 septembre 1879 [1er tichri 5640])

Le Malbim, surnom formé par les initiales de Méir Leibouch ben Ye?hiel Mikhael, également appelé Weisser (« blanc », traduction approximative en allemand du mot malbim), est né à Volochisk, province de Volhynie (Ukraine). Son père, rav Ye?hiel Mikhael, était un éminent érudit en Tora et un membre respecté de sa communauté, et sa mère, Simtzia, était très attentive à l'éducation de son fils.

Le père de Méir Leibouch mourut alors que son fils n'était âgé que de six ans. Quelque temps après, sa mère se remaria avec rav Yehouda Leib, av beith din de Loztisk, en Pologne russe, et tsaddiq réputé.

Se rendant compte des vastes capacités de son beau-fils en Tora, rav Yehouda Leib lui consacra une grande partie de son temps. Puis, ses activités au beith din ne lui en laissant plus la possibilité, il chargea de son éducation un éminent savant, rav Moché ha-léwi Horowitz.

Rav Moché, qui considérait que l'écriture était d'une importance décisive pour progresser en Tora, encouragea le jeune homme, alors âgé de treize ans, à consigner par écrit ce qu'il apprenait, ainsi que ses propres ?hiddouchim. C'est ainsi que très tôt, le jeune Méir Leibouch écrivit également près de quatre-vingts poèmes.

A l'âge de quinze ans, il commença de rédiger Artsoth ha-?hayim, un commentaire du Choul?han ?aroukh, Ora?h ?hayim.

L'année suivante, il épousa une jeune fille de Lutzisk, mais son mariage fut un échec.

Sur quoi, il entreprit une série de voyages, qui lui permirent de rencontrer R.?Aqiva Eiger et le ?Hatham sofèr. Ceux-ci lui délivrèrent de précieuses haskamoth pour ses ouvrages.

Mais c'est au combat contre les réformateurs (maskilim) que le Malbim consacra, toute sa vie durant, l'essentiel de ses efforts.

Pendant tout le dix-neuvième siècle, le judaïsme européen a été traversé par de nouveaux courants. De nombreux Juifs ont cherché à introduire dans la pratique religieuse et dans la halakha des changements destinés essentiellement à mettre le judaïsme en harmonie avec les divers autres cultes qui l'environnaient. Dans cette Europe post-napoléonienne en pleine mutation, la bataille fit rage entre les tenants de cette nouvelle idéologie et ceux qui, restés fidèles à la Tora, tentaient de résister à cet acharnement réformateur. L'animosité entre ces courants était si virulente qu'on en vint, dans certains cas, jusqu'à en appeler de part et d'autre aux autorités constituées.

La première confrontation du Malbim avec les maskilim se produisit à Breslau (Allemagne), où il était venu pour assister le rav Chelomo Zalman Titkin, aux prises avec les réformateurs. Ceux-ci cherchaient pas tous les moyens, y compris en faisant intervenir le gouvernement, à le faire démettre de ses fonctions et à le faire remplacer par le principal artisan de la réforme du judaïsme en Allemagne, Abraham Geiger.

Celui-ci, né à Francfort en 1810, théologien et rabbin de Wiesbaden (1832-1838), fut nommé à Breslau en 1838. Sa nomination déclencha un conflit acharné entre les tenants du judaïsme orthodoxe et les réformateurs. Ceux-ci essayèrent de convaincre le gouvernement de reconnaître officiellement Abraham Geiger comme rabbin de Breslau, mais le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse, eu égard aux mérites personnels de rav Titkin, le confirma dans ses fonctions, et même, plus tard, lui conféra le titre de Königlicher Landesrabbiner (« Rabbin royal régional »).

L'un des artisans de cette consécration de rav Titkin ne fut autre que le Malbim. Les dons oratoires qu'il déploya dans les synagogues de Breslau exercèrent une profonde influence sur la population juive de la ville et la convainquirent de rester fidèle à son chef spirituel.

C'est pendant son séjour à Breslau que le Malbim publia son ouvrage Artsoth ha-?hayim, et qu'il épousa la fille de rav Chelomo Lifschitz, rabbin de Varsovie et auteur renommé de ?Hemdath Chelomo.

Il exerça ensuite les fonctions de rabbin à Wreschen (Posnanie), où il passa sept ans, de 1838 à 1845. Puis il fut nommé à Kempen (Prusse), dont il fut le rav jusqu'en 1859. Son séjour dans cette ville lui valut le titre de Kempener, sous lequel il est parfois appelé.

C'est à Wreschen qu'il publia son deuxième ouvrage, Artsoth ha-chalom, qui contient neuf dissertations sur diverses parties de la Tora et des livres des prophètes. Ces dissertations s'efforcent essentiellement de démontrer en quoi les idéologies réformatrices sont vides et erronées, comparées à la vérité et à la lumière de la Tora.


Peu de temps après la publication de Artsoth ha-?hayim, alors qu'il se trouvait en vacances à Marienbad, le Malbim s'aperçut qu'il était suivi par un inconnu. Il craignit tout d'abord que celui-ci fût un agent des maskilim, qui cherchaient à le faire expulser d'Allemagne. Mais il s'avéra qu'il s'agissait d'un écrivain réputé.


Un matin, tandis que le Malbim se reposait dans sa chambre, l'homme frappa à sa porte et se présenta en pleurant : « J'ai lu et relu votre livre Artsoth ha-?hayim, et il a changé ma vie. Il m'a convaincu que j'avais entièrement tort de croire en la Réforme. Je suis d'autant plus consterné que j'avais écrit plusieurs livres pour défendre mes idées d'alors. Je vous supplie de me pardonner ! »


Par la suite, cet écrivain devint l'un des avocats les plus acharnés de la cause défendue par Artsoth ha-?hayim, et il s'en fit le propagateur, convaincant de leur erreur nombre de ses lecteurs qui s'étaient abandonnés aux idées réformatrices.


A Kempen également le Malbim eut à subir les attaques des maskilim qui cherchaient à le faire chasser du territoire allemand. Mais leurs efforts restèrent vains, les autorités étant sensibles aux mérites de ce maître éminent.


C'est à Kempen qu'il commença de rédiger son commentaire sur le Tanakh. Il s'agissait pour lui de combattre l'influence qu'exerçait le Biour de Moïse Mendelssohn. Celui-ci constituait, pour le monde de l'orthodoxie juive, une explication falsifiée de la Tora. Il acheva son commentaire sur Isaïe en 1848, et la totalité de son ouvrage en 1876.


Après avoir décliné l'offre de devenir rav à Satoraljaujhely (Hongrie), il accepta celle que lui avait faite la communauté de Bucarest (Roumanie), où il prit ses fonctions en 1859, à l'âge de cinquante ans.


Cette communauté était alors en pleine décadence, et elle était dirigée par des gens qui ne se pliaient plus à aucune norme religieuse. Rav Méir Leibouch s'attacha avec opiniâtreté à obturer ces brèches et à ramener à la Tora et à la crainte de Hachem la vie juive de la ville.


Ses adversaires cependant, loin de désarmer, ne cessèrent de lui rendre la vie impossible, et ils finirent par le faire chasser de Bucarest. Il est peu de rabbins, dans toute notre histoire, qui aient autant souffert d'attaques venues de membres de leur propre communauté.


L'un des combats que mena le Malbim à Bucarest porta sur le rétablissement du respect du Chabbath. De nombreux citoyens de la ville avaient commencé de le profaner. Craignant que d'autres suivissent leur exemple, il décida de prendre des mesures rigoureuses, et notamment la suivante :


A cette époque, tous les Juifs sans exception observaient la cacherouth. Le Malbim considéra qu'il n'avait d'autre possibilité que d'interdire aux cho?hatim (« sacrificateurs rituels ») de la ville de procurer de la viande à ceux qui violaient les règles du Chabbath, en espérant que cela les inciterait au changement.


Les consommateurs visés par cette mesure crièrent au scandale, mais cela ne leur servit à rien. Ils soudoyèrent alors l'un des cho?hatim. Apprenant cela, rav Méir Leibouch décida, avec le soutien de rav Eliézèr ha-léwi Horowitz, rav de Vienne et disciple du ?Hatham sofèr, de renvoyer le cho?het récalcitrant.


Le Malbim s'attacha également à faciliter l'observance du Chabbath par les habitants de Bucarest. Il déploya de vastes efforts pour établir un ?èrouv (« barrière symbolique permettant de porter le Chabbath à travers une ville ») et pour en obtenir la permission des autorités municipales.


Mais le ressentiment des Juifs réformés ne se calma pas. Dans leur haine de rav Méir Leibouch, ils persuadèrent les autorités roumaines qu'il était un agent allemand chargé de préparer un coup d'Etat contre le roi.


C'est ainsi que, la veille du Chabbath zakhor, le vendredi 18 mars 1864, la police fit irruption au domicile du rav et l'incarcéra. Apprenant son arrestation, l'Admor de Sadigura obtint de Sir Moses Montefiore qu'il intervînt auprès des autorités. Celui-ci, qui jouissait d'une grande influence auprès du gouvernement roumain, réussit à le faire libérer et à le faire réinstaller dans ses fonctions.


Les réformateurs ne désarmèrent pourtant pas, et ils parvinrent peu de temps après à obtenir son expulsion de Roumanie.


Après un crochet par Constantinople, où il s'efforça en vain d'obtenir le soutien du gouvernement turc, alors suzerain de la Roumanie, il se rendit à Paris, espérant y trouver celui d'Adolphe Crémieux et de l'Alliance Israélite Universelle. Il y résida pendant six mois et il y écrivit une série d'articles, publiés dans le journal HaLevanon, le premier journal ?hareidi de l'histoire, fondé à Jérusalem en 1863. Il y exprimait avec force son opposition aux réformateurs.


Puis il passa quelque temps à Francfort, où il seconda rav S. R. Hirsch dans ses efforts pour y créer une communauté de stricte observance.


A la mort de son beau-père, rav Yehouda Leib, en 1866, il retourna avec sa famille à Loztisk. Comme celui-ci lui avait laissé une certaine fortune et une belle maison, il put enfin réaliser son rêve de « résider dans les tentes de Hachem ».


C'est là qu'il acheva ses commentaires sur Josué, Ezéchiel, Jérémie, les Psaumes et Daniel. Puis il occupa successivement, peu de temps après, des fonctions rabbiniques à Kherson (Ukraine) et à Mohilev (Russie blanche), où il fut en butte aux vexations tant des assimilationnistes que des milieux hassidiques. Son dernier poste rabbinique fut, pendant environ quatre ans, celui de Koenigsberg (Prusse).


En route pour Kobrin (Russie blanche), où il venait d'être nommé, il tomba malade et mourut à Kiev (Ukraine).


De nombreux Grands de la Tora vinrent honorer sa mémoire, parmi lesquels rav Na?houm de Harodna, rav Avraham Ya?aqov de Sadigura, rav ?Hayim ha-léwi de Brisk, ainsi que le ?Hafets ?hayim.

Outre ses ouvrages déjà mentionnés (Artsoth ha-?hayim et Artsoth ha-chalom) et ses poèmes, le Malbim a rédigé un ouvrage halakhique sur le hètèr ?agounoth (« règles fixant les possibilités pour une femme de faire déclarer la mort de son mari »).


Il convient de citer également son commentaire du livre d'Esther (1845) et ses chirei ha-néfech (« Commentaires du Cantique des Cantiques », édités à Bucarest).


Mais l'essentiel de son ?uvre est constitué par ses commentaires sur le Tanakh, intitulés Ha-Tora we-ha-mitswa (ou plus communément : « le Malbim »), où il analyse de façon rigoureuse les vérités contenues dans le texte biblique.


Ces commentaires s'articulent autour de trois principes :

  • I ? Chaque verset et chaque mot des prophètes véhiculent une idée sublime, et ils sont tous divrei Eloqim ?hayim (« paroles d'origine divine »).

  • II ? Aucun verset, aucun mot, ni même aucune lettre des prophètes ne sont inutiles ou superflus. Tous ont été émis be-roua?h ha-qodech (« avec l'esprit saint »).

  • III ? Les prophètes ne répètent jamais une idée ou une expression sans que cette répétition soit pleinement justifiée.


Ces trois principes sont les piliers de notre foi dans ce qu'ont écrit les prophètes.


Le Malbim explique clairement chaque verset en s'inspirant de ces principes et en s'attachant à prouver leur véracité, que certains de ses contemporains contestaient.


Son ouvrage, qui fournit à la fois des explications simples et des visions d'une grande profondeur, est devenu l'un de nos plus importants commentaires. Il intègre dans sa partie consacrée au Pentateuque et dans chacune de ses observations la Mekhilta, le Sifra et le Sifri, et il parvient à en éclairer les aspects les plus difficiles. Ce qu'il cherche essentiellement à démontrer, c'est que la Tora ché-be?al pé (« Tora orale ») forme une partie intégrante, et non un ajout postérieur, de la Tora ché-biketav (« Tora écrite »), et que chaque halakha se déduit des versets de la Tora.


Dans son introduction au livre de Wayiqra, le Malbim détermine six cent treize règles herméneutiques employées par la Tora et qui devraient permettre de reconstituer la Tora ché-be?al pé si, par malheur, elle était perdue. Cependant, beaucoup de ces règles ont été oubliées, comme celle sur la guezèra chawa (« raisonnement par analogie »), et il est devenu impossible de les reconstituer.


D'autres ont été conservées au fil des générations, comme la suivante (Règle N° 340) :


« Il existe une différence entre "parler ito" et "parler imo". "Parler ito" signifie que celui qui a commencé une conversation la poursuit (comme dans Berèchith 17, 3), tandis que "parler imo" (comme dans Berèchith 31, 24) veut dire que quelqu'un a commencé une conversation et qu'un autre l'a poursuivie et a pris l'initiative. »


1810/1883, Rav Israël ben Zeev Lipqine de Salenter

né en Lituanie en 1810, décédé à Königsberg en 1883 Le 25 Chévat

connu sous le nom de R' Yisraèl Salanter, personnalité hors du commun qui marqua profondément les dernières générations. Fondateur de l'école du Moussar, qui insiste sur l'importance de l'élévation spirituelle de l'homme par un constant et profond travail de réflexion morale sur soi. Refuse de devenir le rav de Brisk, pourtant l'une des communautés les plus importantes de Lituanie, mais dirige une yéchiva à Vilna où son influence était grande, puis à Kovno/Kaunas, et passe la fin de ses jours en Allemagne pour des raisons de santé. Il vit deux ans en France où il tente d'insuffler un regain de spiritualité aux Juifs de l'Est qui s'y sont installés. Son influence est décisive sur les yéchivot lituaniennes qu'il marque, malgré de vives oppositions au départ, d'une empreinte profonde, en particulier par l'introduction de l'étude du Moussar. N'a pas laissé d'ouvrages personnels, mais son disciple, R' Yitshaq Blazer, transmettra une partie de son message dans Or Yisraèl, père du mouvement préconisant l'approfondissement des livres de morale religieuse. Chef spirituel de la Yéchiva de Vilna, en Lituanie, puis de celle de Kovno, il enseigne la nécessité d'éliminer les défauts que l'homme découvre dans son caractère, et de viser à toujours s'améliorer. Son enseignement est contenu dans plusieurs recueils.

Son ouvrage le plus connu est Iguéréte hammoussar, la Lettre de la morale, qui reste une base classique de la formation des jeunes étudiants dans les yeshivotes.



1810/1860, R Abraham Ankawa

Né à Salé

fils de Mordekhaï, rabbin talmudiste et poète liturgique, fonde une école talmudique à Tlemcen pour restaurer la communauté de cette ville décimée par les persécutions. Il est nommé Grand Rabbin à Salé, Mascara Tunis et Livourne. Spécialiste dans les règles de chéhita (lois sur l'abattage rituel) il est l'auteur de Zékhor lé-Abraham, , Souviens-toi d'Abraham, sur les lois alimentaires; Zébahim Chélamim, , Offrandes de Paix, ouvrage à l'intention des chohatim; Kèrèm Hèmèr, , La vigne qui porte le vin, des consultations juridiques; Otsar ha-Hokhma, , Trésor de la sagesse; Hamar Hadat wé-Âttiq, , Vin nouveau et ancien; Âfra lé-Abraham, , Poussière d'Abraham; Millèl lé-Abraham, , Dires d'Abraham, homélies; Chibat Abraham, , Repos d'Abraham, sur le Talmud; Kol bo, , un rituel de prières pour l'année; Hèssèd lé-Abraham, , rituel de prières avec commentaires; Chaâr ha-Chamayim, , La porte des cieux, rites de prières avec dinim; Haggada Chèl Pèssah, , une Haggada avec traduction arabe. Anqawa, nom allégorique arabe : la pureté, la propreté, porté par une célèbre famille de Tolède dont les descendants se sont établis au Maroc, en Algérie et en Orient.



1813/1878, R. Yaâqov Leiner(d'Izbetsia)

né en 1814, décédé en 1878

fils de R' Mordekhaï Yossef d'Izbetsia, l'auteur du Mé Chiloah. R' Yaâqov, son fils, a également étudié auprès du R' de Kotsk. D'Izbetsia, où il dirige une partie des disciples de son père, il se rend à Radzin, où sa hassidouth se maintiendra sous ce nom-là jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Ouvrages : Bèt Yaâqov sur la Tora, paru après sa mort.



1813/1889, R. Abdallah Somekh

Né à Bagdad, en 1813, décédé à Bagdad en 1889

fils de Abraham (fils de Yossèf, fils de Yéhezkiel), Rabbi Abdallah (Ovadia) est issu de l'une des plus illustres lignées du Judaïsme irakien. Son ancêtre est le grand maître Rabbénou Nissim qui vécut il y a environ mille ans. Dès son plus jeune âge, Rabbi Abdallah s'adonne jour et nuit à l'étude de la Tora auprès de son maître spirituel, Rabbi Yaâqov ben Rabbi Yossèf Harofé, célèbre Dayane de Bagdad. Il épouse sa cousine Sérah (fille de son oncle Rabbi Yitshaq Yossèf Somekh), et s'associe avec un riche homme d'affaires de Bagdad, mais, constatant l'affaiblissement de l'étude de la Tora, malgré son jeune âge, il rassemble les plus éminents jeunes étudiants pour les former et les destiner à la direction spirituelle du Judaïsme irakien. En 1840, un richissime membre de la communauté, Rabbi Yéhezkhel ben Rabbi Réouven Menaché, fait construire un bâtiment qui porte le nom de Bèt ha-Midrache Abou-Ménaché et fournit aux élèves de cette institution un salaire mensuel pour les délivrer des contingences matérielles. Rabbi Abdallah y fait entrer les meilleurs élèves ayant terminé leurs études au Midrache Talmud Tora de la ville (qui était le Héder Koutav pour enfants de familles pauvres), et les élève au rang de maîtres décisionnaires sans qu'ils aient à se soucier de leur subsistance ni de celle de leur famille. Rabbi Abdallah consacre également une partie de ses moyens à pourvoir aux besoins matériels de ses élèves. En 1848 y oeuvrent soixante étudiants venus de toutes les villes d'Irak. Les Rabbanim les plus brillants comptent parmi ses élèves et sont appelés ensuite à rendre la justice dans les plus grands Batè Dinim du pays. Rabbi Abdallah prodigue inlassablement son enseignement durant de longues années et rétablit Bagdad comme métropole de la Tora. Lui-même refuse de remplir quelque fonction officielle et n'accepte jamais de rémunération, ce qui ne retranche rien à sa dimension et on le considère comme le dernier grand décisionnaire de son époque. De cette même bâtisse sortent les bergers spirituels des communautés d'Irak, de Perse, d'Inde et du Kurdistan, et d'autres régions d'Asie Mineure. Le nom de Rabbi Abdallah Somekh devient plus célèbre de jour en jour tant pour sa science que pour les miracles qu'on lui attribue. Tous les Rabbanim, les responsables communautaires et la masse toute entière se plient à ses décisions sans aucune remise en question, et même les Arabes le respectent. Les souverains et les dirigeants de nombreux pays témoignent leur respect envers cet homme qui impressionne ceux qui le voient. En 1883, Rabbi Abdallah rattache à chaque synagogue de Bagdad des spécialistes dans la vérification des Téfillines. Ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter une nouvelle paire de Téfillines, s'en voient remettre gratuitement, et ceci grâce à la générosité du notable Rav Eliahou Chalom Gabay, originaire de Bagdad, établi en Inde, qui consacre une immense somme d'argent à cette fin. À la fin de 1889, une épidémie de choléra en Irak frappe Rabbi Abdallah qui se trouve dans le village de Grahra, non loin de Bagdad. On le fait venir à Bagdad pour le soigner, mais le 18 Eloul 5649 (1889) son âme le quitte pour rejoindre le monde des Justes. Ses ouvrages sont : Zivhè Tsédeq comportant des décisions halakhiques sur la partie Yoréh Déah du Choul'hane Âroukh et plusieurs responsa; Ets Hassadé, commentaire sur le traité talmudique Beitsah; Hazon Lamoède sur la science du calendrier; Chéélot ou-Téchouvot comprenant des centaines de responsa; un commentaire sur la Haggada de Pessah (Kibbouts Hakhamim).



1815/1933, R. Chélomo Eliézer Alfandéri

né à Constantinople (Istambul) en 1815, décédé à Jérusalem en 1933

R' Chélomo Elézer rayonna sur quatre ou cinq générations et fut reconnu comme un exemple d'érudition et de sainteté par les sages les plus illustres d'Orient et d'Occident. Sa renommée franchit toutes les frontières du monde. Sa longévité exceptionnelle (il est décédé à l'âge de 118 ans) lui permet de connaître les plus grands maîtres en Halakha, et il est nommé à la tête de tous les Rabbanim de Constantinople et de Damas, puis devient le guide spirituel des Rabbins de Safed et de haute Galilée. Son père, R' Yaâqov Alfanderi était issu d'une lignée d'éminents Rabbanim qui, selon la tradition, serait descendue de Betsalèl ben Ouri, de la tribu de Juda. Son grand-père, R' Yaâqov, dont il porte le nom, était l'auteur du livre Moutzal Méesh. Le père de ce premier R' Yaâqov était connu sous le nom de son ouvrage halakhique Maguide Mi-Réchit, et il dirigea, il y a plus de trois cents ans, la grande Yéchiva de Constantinople. Le Sultan Abdul Hamid de Turquie, impressionné par sa personnalité, accorde à R' Chélomo Eliézer le titre de Hakham Bachi sur la ville de Damas, lui donnant ainsi la possibilité d'édicter des ordonnances et de prendre toutes mesures utiles à la vie communautaire. R' Chlomo Eliézer part pour la Terre Sainte à l'âge de 90 ans. Il est nommé Av Bèt Dine et Roche Rabbanim à Safed en 1909. Lorsqu'il s'établit à Jérusalem, le Saba Qaddicha, comme on l'appelle, a déjà plus de cent ans. Ses visiteurs s'émerveillent de son esprit toujours aussi extraordinairement vif, de la force de ses paroles fortes, et de l'acuité de sa vue (il ne porte pas de lunettes), de ses mains agiles qui courent sur le papier pour écrire une multitude de téchouvot. Le 22 Iyar, le grand Sage rend l'âme, et des milliers de personnes vinrent, le jour même, accompagner sa sainte dépouille jusqu'au Mont des Oliviers.



1816/1888, Rav Yéhouda Leb Eiger

Le Rav Yéhouda Leb Eiger (1816-1888) de Lublin. Il étudia auprès de R. Alter qui fonda la dynastie de Gour, en Pologne. Sa haute conduite morale lui valut le titre de Tsaddiq et l'estime même des opposants au courant 'hassidique. Sa concentration dans la prière était proverbiale et lui suscita des adversaires. Il écrivit Torat Emét sur les fêtes. Hiloula, le 22 Chévate (8 février).



1816/1896, R. Yitshaq Elhanane Spector

grand décisionnaire, son opinion est considérée comme particulièrement compétente par ses contemporains. Il est nommé rav de Kovno/ en 1864. Ses oeuvres : Beèr Yitshaq; Nahal Yitshaq.



1816/1909, R. Chmouel Salant

né à Bialystok en 1816, décédé à Jérusalem en 1909

R' Chmouèl étudie à la fameuse yéchiva de Wolozhin. Son oncle est le rav Zundel de Salant, l'un des principaux fondateurs de l'Ecole du Moussar. R' Chmouel monte en Érèts Yisraèl en 1840, devient le Grand rabbin de Jérusalem en 1871, jusqu'à la fin de ses jours. La ville, de 500 âmes à son arrivée, passe à 30,000 âmes. Il participe à la fondation de la grande yéchiva Êts Hayim, et de l'hôpital Bikour holim et encourage la création des quartiers de Mea Shearim et Knesset Israel.



1817/1893, le NATSIV, auteur de "Méchiv Davar" et "Emek Davar"

BERLINE, Naftali Tsévi Yéhouda, (Nétsiv) né à Mir en 1817, mort en 1893

dès ses jeunes années, il était connu comme un grand savant talmudiste. En 1831, il épousa la fille de R' Yitshaq de Wolozyn qui était à la tête de l'importante Yéchiva de la ville. Après le décès de son beau-père, il fut nommé directeur, à partir de 1859, de la Yéchiva de Wolozyn qui devint le centre des études talmudiques en Russie. Ses étudiants brillaient par leur profondeur d'esprit et le Netsiv entretenait des relations de parent à enfants avec eux. La Yéchiva alla jusqu'à compter plus de quatre cents étudiants. Il était en faveur d'une approche rationnelle des textes. En 1892, un décret gouvernemental ordonna la fermeture de la Yéchiva. Le Netsiv et sa famille furent exilés. Sa santé en fut si gravement atteinte qu'il ne put réaliser son désir de s'établir en Érets Yisraèl. Il mourut à Varsovie dix-huit mois environ après son départ de Wolozyn. Il avait pour fils R' Hayim Berlin et R' Méir Berlin. Son commentaire de la Tora, Ha-âmèq Davar, , Ha-âmèq Chéèla, , est conforme à ses tendances, ainsi que Rina Chel Tora, un commentaire du Chir Hachirim, et le recueil de ses responsa, Mèchiv Davar (2 volumes).



1817/1898, R.Mochè Yéhochouâ Yéhouda Leib Diskin

rav Posseq et chef spirituel du vieux Yichouv de Jérusalem. Né à Grodno, en Biélorussie, où il devint célèbre en tant qu'enfant prodige. A partir de 1844, il fut rav successivement à Lomza, Mézéritch, Kovno et Shklov, et, dès 1873, à Brest-Litovsk (Brisk), d'où son titre le rav de Brisk. Après un bref séjour en France, en 1877, il s'installa à Jérusalem où il remplit les fonctions de rav jusqu'à la fin de ses jours. Il est le fer de lance du militantisme orthodoxe, à la tête du combat contre l'assimilation en Érèts Yisraèl, et préconise une dissociation totale des religieux et des non religieux. Il fonde d'importantes institutions communautaires à Jérusalem, et notamment l'orphelinat qui porte encore son nom. Il dirige la yéchiva Ohel Mochè connue de nos jours sous le nom de Tif'erèt Yérouchalayim. Ses oeuvres comprennent des responsa et des commentaires sur la Genèse, l'Exode et la Haggada.



1820/1892, R. Yossef Dov Solovetchik

petit-fils de R' Hayim de Volozhyn, l'élève de prédilection du Gaone de Vilna. Après s'être distingué à la yéchiva de Volozhyn, il assume la charge de rabbin à Minsk, puis à Kovno, ensuite à Sloutsk, enfin à Brest-Litovsk/Brisk où lui succéde son fils, R' Hayim. Appelé en 5613/1853 à diriger la yéchiva de Volozhyn de concert avec le rav Naftali Tsevi Yéhouda Berlin, le Netsiv, il doit pourtant renoncer à cette fonction à la suite d'une controverse quant au mode d'étude talmudique. Il exerçe une influence considérable, tant par son enseignement que par ses oeuvres : responsa Bèt ha-lévi; commentaire Bèt Ha-lévi sur la Tora.



1823/1896, R.Raphaël Mochè Elbaz

né à Séfrou (Maroc) en 1823, mort en 1896

rabbin talmudiste, savant, poète, et chanteur de Séfrou . Il est l'auteur de Halakha le-Moché (La loi de Moïse), des consultations juridiques; Tsione Ba-Michepat (Sion en justice); Zibhe Tsédeq (Sacrifices de justice), sur les règles de l'abattage des bêtes; Chéqel ha-Qodèche (Sicle saint); Béèr Chévaâ, sur les sept sciences; Poter Mayim; Pérachat ha-Kessef (Chapitre d'argent), un ouvrage de morale et de proverbes; Holat Ahabah (Mal d'amour); Arbâ Chomérim (Les quatre gardiens), un ouvrage de jurisprudence; Séfère Kéritout (Le livre des divorces; Kissé ha-Mélakhim (Le Trône des Rois), histoire; Chir Hadache (Chanson nouvelle), des chants liturgiques; Atert Paz (La couronne d'or pur); Eden Mi-Qedem (Le jardin d'avant l'origine); Ha zerha-mishkan (Le parvis du Temple); Turbez hé-Hazer (La cour du parvis).



1824/1892, R.Ziessel Simha Ziv

né à Kelm en 1824, décédé en 1892

grand talmudiste, il est l'un des piliers de l'école du moussar; à force d'avoir travaillé sa personnalité, jamais il ne perdait son calme. Excellent pédagogue, il lance le Talmud Tora de Kelm, qui sera l'un des bastions de l'étude du moussar. Suite à des démêlés avec les autorités, R' Simha Ziessel change son nom de famille de Braude en Ziv, et transfère le Talmud Tora à Groubin où cette institution devient l'une des plus célèbres de Russie. R' Simha Ziessel aura une influence prépondérante sur l'ensemble des cadres des Yéchivoth de son temps. En 1886, sa maladie ne lui permettant plus de diriger sa Yéchiva, il la ferme. Il est décédé quelques années plus tard.



1823/1900, R. Tsadok Hakohen de Lublin

Né à Kreisbourg en 1823, décédé en 1900

L'un des grands auteurs hassidiques orienté vers la philosophie, a écrit d'innombrables ouvrages : Tsidqat ha Tsadiq, Peri Tsadiq, Ressissé laïla, etc...



1825/1894, le Belzer

Le 23 Chévate est la Hiloula du Rabbi Yehoshua de Belz ou Belzer, en Galicie (1825-1894), fils du fondateur de la dynastie des 'hassidim de Belz, Rabbi Chalom Roqéa'h (1779-1855), qui descend du célèbre auteur d'études sur la prière, le Roqéa'h d'Amsterdam.

Ce courant a mise en valeur l'importance de l'étude talmudique dans le 'hassidisme et garde une force considérable dans le milieu orthodoxe.

Devant l'expansion de la haskala, Rabbi Yehoshua créa une forte résistance psychologique à ce courant.

Les autres grands opposants au courant de la haskala au 19e siècle furent les 'hassidim des dynasties de Vichnitz (Rabbi Ména'hem Mendel, 1768-1825), de Sanz (Rabbi 'Hayim Halverstam, 1793-1876) et de Gour (Rabbi Yits'haq Méïr Alter, 1799-1866).



1829/1900, R. Baroukh Halevi Epstein

a écrit Tora Temima, Tora intègre, ouvrage très répandu qui a su gagner la faveur du public. Publié en 5662, 1902 et maintes fois réédité depuis, il comprend le texte de la Tora et le commentaire de Rachi et Aroukh Hachoulhane qui donne le détail de toutes les règles du Choulhane Aroukh avec leurs sources dans le Talmud. De plus, à chaque verset de la Tora utilisé dans les textes talmudiques, correspond en bas de page la citation in extensa de ce texte, rehaussée de notes explicatives et érudites de l'auteur.



1830/1908, R.Yehiel Mikhael Epstein,auteur du "Aroukh Hachoulhan"

R.Yehiel Mikael Epstein de Novardok, auteur du "Aroukh Hachoulhan", et du "Aroukh Hachoulhan héatid"



1832/1909, le Ben Ich Haï

HAIM, Yossèf, Né à Bagdad, Syrie, en 1834, décédé à Kéfir en 1909

Également connu sous le nom de Ben Ich Haï (titre de l'un de ses ouvrages), fils de Eliahou, petit-fils de Mochè, il devient le guide spirituel de toutes les communautés orientales, de l'Irak jusqu'en Afrique du Nord. Il n'exerce aucune fonction officielle, car il est avant tout un orateur célèbre. C'est grâce à ses nombreux écrits, une soixantaine de livres, qu'il nous est donné de connaître ce grand maître en juridiction, en Moussar et en Qabbale. Ses décisions halakhiques parviennent en Europe de l'Est, jusqu'aux rabbins de Lituanie et de Pologne. Son ouvrage Ben Ich Haï occupe, chez les Séfarades, une place aussi importante que le Kitsour Choul'hane Âroukh, le Hayel Adam, ou le Michena Béroura chez les Achkénazes. L'oraison funèbre qu'il prononce à Bagdad, à l'âge de vingt cinq ans, au cours des obsèques de son père Rabbi Eliahou, impressionne les responsables de la communauté qui le nomment à leur tête. Cette oraison devient l'introduction de tous les discours qu'il prononce ultérieurement durant cinquante années consécutives dans cette ville. Il reçoit la formation du Kotaèv (Heder) et bénéficie de l'enseignement de son oncle (frère de sa mère), Rabbi David ben Méir qui, à la fin de ses jours, fonde la Yéchiva Chochanim Lé-David à Jérusalem. Par la suite, il étudie au Midrache Bèt Zalka parmi les plus éminents Rabbanim de Bagdad, et a pour maître Rabbi Abdallah Somekh. Il épouse à 18 ans la fille de Rabbi Yéhouda Somekh. Les Juifs de Bagdad se conforment à son enseignement et le considèrent comme leur modèle de foi et de piété. Ils l'appellent simplement le Hakham. Rabbi Yossèf enseigne de nombreuses traditions et fait prévaloir de nouvelles règles dans la communauté. De plus, ses chants, ses Piyoutim, et les prières spéciales qu'il compose tout au long de sa vie, se répandent dans toutes les communautés orientales. Il apporte de nombreuses modifications au recueil de prières traditionnelles qui, depuis, sont insérées dans tous les Siddourim séfarades. Sa science est pour tous une source d'émerveillement et de stupéfaction. Rabbi Yossèf se rend, en 1869, en Israël où il se recueille sur la tombe de tous les grands maîtres enterrés en Terre Sainte, puis il rentre à Bagdad. En 1909, il se rend à Kéfir, sur le tombeau du prophète Ezéchiel. Il séjourne quelques semaines dans ce village pour y écrire son livre Maâlote Yehézkel. Un peu après il décède et son corps, escorté par des patrouilles de l'armée, est transporté jusqu'à sa ville. On lui fait un enterrement grandiose auquel assistent également un grand nombre de non Juifs. Toute la communauté observe les sept jours de deuil. Il n'a pour descendance qu'un fils et une fille. Son fils, Rabbi Yaâqov devient le chef religieux de la communauté de Bagdad.



1832/1897, R. Simha ha-Lewi Bamberger

fils de R' Seligman Baer (Yitshaq Dov ha-Lewi) Bamberger, rav en Allemagne, né en 5567, 1807 en Bavière, décédé en 5638, 1878. Fut rav à Würzburg. Grand opposant au mouvement de la Réforme, une controverse l'oppose cependant au rav Hirsch quant à la politique à suivre dans cette lutte, ce dernier prônant une politique séparationniste. Son fils, le rav Simha, fut rav à Fisch et Aschaffenbourg. Ouvrages : Hanoukh line harim, Péqoudat ha-Léwiim.



1833-1905 le Sdé Héméd

MEDINI, Hayim Hizkyaou , Né à Jérusalem en 1832, décédé à Hébron en 1905

le prénom Hayim lui fut ajouté en 1878, au cours d'une grave maladie; un des grands maîtres du judaïsme oriental, son oeuvre gigantesque, le Sédè Hémèd, véritable encyclopédie de la Halakha, étonnera toujours ceux qui la consultent. Son père, Rabbin Raphaël, éminent rabbin de la vile, lui enseigne la Tora dès que celui-ci commence à apprendre à parler. Il révèle très tôt des capacités inhabituelles. Parmi ses maîtres, nous pouvons citer : Rabbi Yitshaq Kubu (Richone Létsione), Rabbi Yossef Nissim Bourlah (Av Bèt Dine à Jérusalem), et son père auquel il fut toujours le plus attaché. Il se marie très jeune, mais, suite au décès prématuré de son père en 1853, il doit alors assurer la subsistance de sa mère et de ses deux jeunes soeurs dont il s'occupe jusqu'à leur mariage. Constatant son extrême pauvreté, les rabbanim de Jérusalem lui conseillent de se rendre à Istanbul, chez ses proches parents. Il suit donc leur conseil et se rend avec tous les siens en Turquie où, chaleureusement accueilli par sa famille, il peut poursuivre ses études pendant 14 ans, et fréquente la yéchiva de Rabbi Chélomo Elfandri, le Sage de la ville, dont il est l'élève le plus aimé. En 1865, il fait paraître son livre Mihtav Hizkyaou dont l'étendue des connaissances impressionne tous les rabbanim de Turquie qui lui proposent de devenir dayane d'Istanbul, poste qu'il refuse pour ne pas s'écarter de l'étude. En 1866, à l'âge de 33 ans, il prend la direction spirituelle de la communauté de Krazovar (Crimée), au bord de la Mer Noire, dont le judaïsme est en péril, et qu'il dirige pendant 33 ans jusqu'à son retour en Terre Sainte. Il transforme, en douceur et avec une profonde humanité, cette communauté dont le Judaïsme n'était plus qu'une série de vieux souvenirs et de coutumes erronées, et qui démontrait un manque total de connaissances. Rabbi Hizkyaou réfute l'opinion d'un historien caraïte selon laquelle les Juifs criméens seraient des caraïtes. Il prouve l'appartenance indiscutable de ces Juifs au peuple d'Israël, démonstration d'une importance primordiale. Peu après son arrivée à Krazovzar, Rabbi Hizkyaou y érige une yéchiva afin de réorienter la nouvelle génération vers la Tora. Il y enseigne jusqu'à ce que ses élèves connaissent chaque détail de la juridiction juive. En 1870, il se rend en Terre Sainte pour se recueillir sur la tombe des Justes. En 1878, atteint d'une très grave maladie des yeux, il ne recouvre jamais entièrement la vue. En 1879, il fait éditer son ouvrage Baqachote composé de chants et de prières que certaines communautés séfarades ont pris pour coutume de réciter durant le Chabbat et les fêtes (cet ouvrage est réédité en 1886 à Varsovie sous l'appellation Naïm Zémirot). Pendant son séjour à Krazovar, Rabbi Hizkyaou rédige peu à peu son Sédè Hémèd dont la plupart des volumes sont imprimés de son vivant et le rendent célèbre dans le monde entier. Il y présente les sources et l'argumentation de toutes les lois du Talmud jusqu'au dernier décisionnaire de son époque. On lui demande son opinion sur les nombreux débats qui opposent les rabbanim de Russie, de Pologne, de Lituanie, de Hongrie, d'Afrique du Nord et des pays d'Asie, et ses réponses sont citées dans de nombreux ouvrages de ses contemporains. Non seulement les Juifs le vénèrent, mais également les chrétiens et les musulmans qui voient en lui un saint et un faiseur de miracles dont l'allure patriarcale inspire la déférence à tous, même aux souverains et aux autorités officielles. Malgré les supplications des Juifs criméens, il retourne définitivement en Terre Sainte en 1899, et débarque à Jaffa qui lui réserve un accueil très chaleureux. Après deux semaines, il se rend à Jérusalem, sa ville natale, afin d'y poursuivre la rédaction de son Sédè Hémèd. Lorsqu'on lui offre le poste de Richone Letsione, il se rend à Hébron afin d'y travailler et étudier calmement. Mais lorsque l'autorité de la ville, Rav Rahamim Yossèf Franco, décède, Rabbi Hizkyaou est nommé Hakham Bachi et Av Bèt Dine de Hébron. Il accepte cette fonction mais se charge essentiellement de la responsabilité de l'éducation religieuse. Il érige aussi un Kolel où il enseigne tous les jours, et une yéchiva. La caisse de prêts Hène Wa-Hessed qu'il fonde, permet aux nécessiteux d'emprunter de l'argent sans intérêts. Une bonté extraordinaire imprègne chacun de ses gestes, chacune de ses paroles, et lui qui fuit tous les honneurs, témoigne toujours un respect sans limite à chacun, fût-ce le plus humble des hommes. Atteint d'une maladie incurable, il décède à l'âge de 72 ans, la veille de Hanoukka, le 24 Kislev 5665 (1905), au grand désespoir de tout notre peuple. Dans son testament très particulier, il explique en détails la manière dont doivent être effectués sa toilette mortuaire, son linceul, ainsi que son enterrement et les études organisées pour son salut (il précise que, sur l'épitaphe de sa pierre tombale, doit apparaître cette phrase : Le Ciel accordera une double récompense à celui qui étudiera un chapitre ou un cantique pour son salut).



1834/1882(Habad 4), Rabbi Chmouel Schneerson (le Rabbi Maharach)

Rabbi Chmouel, le Rabbi Maharach 2 iyar 1834 (5594)  13 tichri 1882 (5643)

Rabbi Chmouel Scheersohn naquit à Loubavitch, le 2 Iyar 5594 (1834), alors que son père était déjà d'un âge avancé. Le Tséma'h Tsédek lui donna le nom d'un Tsadik caché, qui était porteur d'eau dans la ville de Polotsk.


Dans son jeune âge, il se dinstingua par sa mémoire et son intelligence prodigieuses. Ses études furent particulièrement fructueuses. Dès 5601 (1841), il commença à commenter publiquement la 'Hassidout.


En 5608 (1848), il épousa, en première noce, la Rabbanit Sternah, fille de son frère, Rabbi 'Haïm Chnéor Zalman, le Rabbi de Lyadi. Le mariage célébré en présence de milliers de 'Hassidim, fut particulièrement fastueux. Mais la Rabbanit tomba malade quelques jours après la cérémonie. Elle souffrit pendant trois mois , puis quitta ce monde. Pour consoler le Rabbi Maharach, le Tséma'h Tsédek lui permit de rentrer à tout moment dans son bureau et de consulter tous ses manuscrits, y compris ceux que ses frères ne pouvaient voir.


En 5609 (1849), il épousa, en seconde noce, la Rabbanit Rivka, fille de la Rabbanit 'Haya Sarah et du 'Hassid, Rabbi Aharon Alexandrov de Chkol. La Rabbanit Rivka naquit en 5593 (1833) et quitta ce monde le 10 Chevat 5674 (1914). Elle perdit ses parents étant encore enfant et fut élevée par sa grand-mère, la Rabbanit Cheïna, épouse de l'Admour Haémtsahi.


A l'âge de dix sept ans, le Rabbi Maharach, sur l'ordre de son père, reçut l'ordination rabbinique auprès de plusieurs Rabbanim. Par la suite, il étudia avec son père la Kabbala, la 'Hassidout et l'Ethique.


C'est en 5615 (1855) qu'il se consacra, sur l'ordre de son père, aux besoins de la communauté. Le Rabbi Maharach entreprit, à l'intérieur de la Russie, de nombreux voyages pour défendre les intérêts du peuple juif. C'est ainsi qu'il se rendit à Pétersbourg en 5609 (1849). Là, il intercéda auprès du Général-Gouverneur, en faveur de centaines de familles juives explusées de Wholinie. Celui-ci lui accorda son estime et son intervention fut couronnée de succès. En 5625 (1865), il dut partir pour Pétersbourg et agir pour faire annuler une décision du Sénat, qui imposait des restrictions aux Juifs de Lithuanie et de Zamout. Enfin, il établit un comité permanent à Pétersbourg, afin de prendre en charge les problèmes de la communauté juive.


Son activité le conduisit également à rencontrer les responsables communautaires d'autres pays. C'est pour cela qu'il se rendit en italie, en 5618 (1858), en Allemagne, en 5619 (1859) et en France, en 5628 (1868).


C'est en Nissan 5626 (1866) qu'il prit la tête des 'Hassidim 'Habad. Dès le début de l'année, son père l'avait chargé de commenter publiquement la 'Hassidout et avait dit aux 'Hassidim : "Vous l'écouterez comme vous m'avez écouté".


Son oeuvre permit de développer les commentaires de la 'Hassidout. Son enseignement est consigné dans de nombreux livres. Par ailleurs, il savait lire les notes de musique et composait lui-même. Il parlait couramment le russe, le français et le latin. Il connaisait la médecine. Il avait des talents de créateur et forgea une Menora, ayant hauteur d'homme, à douze ou treize branches. Il construisit des tables en mosaïque, avec de tous petits morceaux de bois. Il était sofer et écrivit une Meguilla pour chacun de ses fils. De même, il écrivit de nombreuses Mézouzot.


A l'époque, les Pogroms se succédaient en Russie, à une allure dramatique. Là encore, l'action du Rabbi Maharach fut déterminante et, en 5640 (1880), il parvint, jusqu'à un certain point, à calmer la situation.


A la fin de l'année 5642 (1882), il tomba malade et quitta ce monde dans la nuit du mardi 13 Tichri 5643 (1882). Il fut enterré à Loubavitch, près de son père.


On sait, somme toute, peu de choses de la vie du Rabbi Maharach, qui ne dura que quarante huit ans et demi. Même ses interventions communautaires restèrent secrètes et, pour la plupart, ne furent pas révélées. Par ailleurs, il fut malade et faible tout au long de sa vie et ses multiples activités l'empêchèrent de recouvrer pleinement la santé.


Il eut quatre fils et deux filles. Son premier fils fut Rabbi Chnéor Zalman Aharon, qui naquit en 5619 (1859) et quitta ce monde en 5669 (1908). Il portait le nom de l'Admour Hazaken et celui du père de sa mère. Le second fut Rabbi Chalom Dov Ber, le Rabbi Rachab, qui fut son successeur. Le troisième fut Rabbi Avraham Sender, qui décéda à l'âge de huit ans. Il fut un enfant doué de capacité hors du commun. Il avait l'âme de l'Admour Hazaken. Le jour de son décés, il demanda qu'on lui apporte ses vêtements de Shabbat, s'en revêtit, pria Min'ha avec une profonde concentration et une grande joie, puis, i

Par |5 juin 2008 21:46|Histoire juive|

Le XVIII ème siècle, époque du Hassidisme

Par |5 juin 2008 15:13|Histoire juive|

Le XVI ème siècle

Le XVIème siècle.

Par |5 juin 2008 15:06|Histoire juive|

Le XV ème siècle

Document sans nom


Le XV ème siècle


R.Yeochoua ben Levi, auteur de "Séfér Halikhote Ôlam"

(Livre des démarches du monde). Son auteur. Yéchouâ ben Yossef Hallévi (15e siècle). de Tlemcen (Algérie). fut l'élève de Rabbi Yaâqov Haccohén Achkénazi et dut s'exiler en Castille. Il a fait ainsi le lien entre les traditions d'Afrique du Nord et d'Espagne. avant d'être admis par le monde achkénaze, en particulier par la référence continue qu'y fait le Chla. Son livre. publié à Lisbonne. se réfère au Séfér Hakkéritoute sur les règles de raisonnement dans le Talmud. et fut commenté par Rabbénou Yossef Qaro (Klaléï Hagguémara. rédigé à Salonique) et par Rabbi Chlomo Algazi (Yavine Chemouâ. Venise). Il était très proche du Rav Betsalel Achkénazi. auteur de la célèbre Chita Méqoubétséte. recueil de commentaires talmudiques de base et il y aurait écrit la partie consacrée à notre traité Baba Qama. Le Rav Chmouel Sid. ou Sirilio. a repris la majorité de ces règles et les a ordonnées alphabétiquement dans Klaléï Chmouel (écrit en 1522).



1400/1460, R. Yossef Ibn Chemtov

né en 1400, décédé en 1460, philosophe espagnol, commentateur de la Bible, né dans une famille opposée à la conception philosophique du Rambam. Proche de la cour royale, il a l'occasion d'être confronté à de nombreuses discussions publiques. Ouvrage essentiel : Kevod Elokim.



1408/1508, R.Yéhouda MINTZ

né en Allemagne en 1408, décédé à Padoue (Italie) en 1508


fils d'Èliêzèr, chef de la communauté achkénaze de Padoue pendant quarante-sept ans, R' Yéhouda est considéré comme une autorité halachique d'Italie; élève de R' Acher Enshchen et cousin de R' Mochè Mintz avec lequel il entretient une correspondance halachique. Il est hautement loué par R' Eliyahou Mizrachi et le Maharshal pour son savoir halachique et pour la façon dont il enseigne à Padoue. Il dirige une yéchiva à Padoue, et de nombreux rabbins italiens de cette région sont ses disciples. Son fils Abraham, enseignant révéré, lui succède à ce poste, suivi par son disciple et gendre, R' Méir Katzenellenbogen, connu sous le nom de Maharam de Padoue. La plupart de ses oeuvres sont détruites à sa mort, mais seize de ses responsa et un court traité sur les lois du guèt et halitsa, sont édités en même temps que Téchouvot Maharam Padoua en 1553. De nombreux descendants de R' Yéhouda sont considérés parmi les plus éminents rabbins d'Italie.



1420/1493, R.Ytshak Ârama

né en Espagne en 1420, mort à Naples en 1494

fils de Mochè, rabbin, philosophe et prédicateur en Castille, en Catalogne et en Aragon, fuit l'Espagne en 1492 pour aller mourir à Naples. Ses écrits sont inspirés de l'esprit de l'époque : controverse avec le christianisme, influence de la philosophie, en particulier de celle de Maïmonide. Son commentaire sur la Tora, Âqèdat Yitshaq, , Le Sacrifice de Yitshaq, s'efforce de montrer que les idées aristotéliciennes figurent déjà dans l'Écriture sainte. Il démontre que les 6 fêtes symbolisent chacune un des concepts qu'il considère comme fondamental. Auteur de Yad Avchalom, , commentaire sur les Proverbes (en mémoire de son gendre, Avchalom, décédé peu après son mariage), Hazot Qachè, sur les rapports entre la philosophie et la théologie; Pérouche âl hamèche Méguilot. Les ouvrages d'Ârama sont appréciés aussi par les étudiants chrétiens et, en 1729 l'Université de Helmatedt, publie en latin une étude sur la section 63 de la Âqèdat Yitshaq, sous le titre Dissertatio Rabbinica de Usu Linguae in Akedat Ischak.



1433/1493, R. Yitzhaq Abohab

né à Tolède (Espagne) en 1433, décédé à Oporto (Portugal) en 1493

élève de R' Yitshaq Kanpanton, le Gaon de Castille, il est rabbin de Tolède où il dirige une académique talmudique. Parmi ses disciples, citons R' Yaâqov Bè-Rab, R' Abraham Zacout, auteur du Séfère Youhassine, , et R' Yitshaq Abrabanèl. R' Yossèf Qaro le cite comme la lumière de la Diaspora juive. Après le décret d'expulsion de 1492, R' Yitshaq fait partie de la délégation de notables Juifs qui demandent au roi Jean II du Portugal la permission pour les Juifs de s'installer au Portugal. Sa demande agréée, plusieurs Juifs se réinstallent à Oporto et d'autres villes qui les reçoivent avec bienveillance. Son oeuvre comporte Nahar Pichone (1538), , un livre de sermons; un merveilleux commentaire sur le Commentaire de la Bible de Ramban intitulé Pèrouche âl Pèrouche Ha-Ramban âl Ha-Tora (1525); , un commentaire sur le Tour; et hidouchim sur le Talmoud. Une collection de correspondance halakhique entre R' Yitshaq et R' Nessim Benveniste a été préservée dans l'anthologie Chivâ Ênayim (1745) .



1435/1507, R. Yossèf Yaavetz

né en 1435 (Espagne ou Portugal), décédé à Mantua (Italie) en 1507

ha Dorèche, le Prêcheur, ou le Hakham Yaâvets (le Sage Yaâvets), rav et prêcheur célèbre en Espagne puis en Italie où il s'installe après l'Expulsion (1492). Il déploie toute son énergie à consoler et à diriger spirituellement les éxilés Espagnols qui arrivent en Italie en grand nombre. Personnalité marquée par des tendances kabbalistiques, il s'oppose à l'étude de la philosophie et au rationalisme. Parmi ses oeuvres : Or Ha HaYim, opposition à la philosophie; Yesod HaEmunah, essai sur les croyances fondamentales du Judaïsme; et Maamar HaAchdus, opposition à Rambam qui désigne 13 concepts comme fondements du Judaïsme. À ce sujet, R' Yossèf s'oppose également à R' Chisdal Crescas et R' Yossèf Albo. Il rédige également un commentaire sur Avos; un commentaire sur Psaumes; et Chasdei Hashem, méditations sur l'amour de D'ieu pour ses créatures. Le fils de R' Yossèf, R' Yitzhaq, qui a publié de nombreux ouvrages de son père, était un rabbin connu et respecté de Salonique, et son arrière petit-fils, R' Yitzhaq ben Chélomo, est l'auteur du commentaire Tora Chessed sur la plupart des Kesuvim.



1437/1508, R.Don Ytshak ben Yehouda Abarbanel

Rav Don Yits?haq Abarbanel (5197/1437 - 10 av 5268/1508)


Rav Yits?haq Abarbanel est né à Lisbonne en 5197/1437 comme descendant d'une illustre famille séfarade dont la généalogie remontait jusqu'au roi David. Le titre de « Don » (« Ministre ») lui a été conféré quand il était Ministre des Finances du royaume d'Espagne, raison pour laquelle on le désigne souvent sous l'appellation de Don Yits?haq Abarbanel.


Rav Chemouel, l'un des grands-pères de rav Yits?haq, avait été un grand érudit en Tora, originaire de Séville, en Espagne. Il avait cependant été contraint à l'exil quand les Catholiques avaient détruit le quartier juif et massacré un grand nombre de ses habitants. Rav Chemouel Abarbanel, dont la maison était solidement fortifiée, avait réussi à s'enfuir et à gagner le Portugal.


Rav Yehouda, le père de rav Yits?haq, était un commerçant prospère, très bien introduit dans la cour royale. Ayant pris conscience des très grandes capacités de son fils, il fit appel aux meilleurs maîtres pour étudier avec lui, notamment rav Yossef Hayune, rabbin de Lisbonne et auteur de Milei de-Avoth. Plus tard, rav Yits?haq partit en Hollande pour étudier sous la direction de rav Yits?haq Abohav, l'auteur de Menorath ha-maor.


Dès l'âge de vingt ans, rav Yits?haq Abarbanel écrivit son premier livre, Atéreth zeqènim, qui traite de sujets comme la prophétie et la providence divine. C'est à la même époque qu'il commença de rédiger son ?uvre maîtresse : son commentaire sur la Tora.


Conscient de l'intelligence et du sens des affaires de rav Yits?haq, le roi du Portugal, Alphonse V, en fit son Ministre des Finances. Cette nomination chagrina fort rav Yits?haq qui aurait préféré continuer de se consacrer à l'étude de la Tora, et achever les commentaires qu'il avait commencé de rédiger. Cependant, il employa sa position prestigieuse pour aider ses concitoyens juifs.


Rav Yits?haq servit fidèlement Alphonse et lui rendit d'immenses services. Toutes les fois que le roi avait besoin d'argent, rav Yits?haq lui en procurait, allant jusqu'à lui prêter des sommes importantes sur sa fortune propre.


A la mort d'Alphonse, en 5242/1482, son fils João lui succéda. Certains éléments qui s'opposaient à celui-ci se rebellèrent contre lui, et rav Yits?haq fut accusé faussement d'avoir trahi le roi, de sorte qu'il fut contraint de s'enfuir.


Entouré de sa famille, il s'établit en Espagne, alors gouvernée par le roi Ferdinand et la reine Isabelle, dont il devint l'un des financiers. Cette fonction lui permit de venir en aide aux autres Juifs, et son habileté de renflouer les caisses royales. Pendant la brève période de tranquillité dont il a joui en Espagne, il s'est concentré sur la rédaction de ses commentaires et a achevé ses ouvrages sur les « premiers Prophètes », les livres de Josué, de Choftim et de Samuel.


En ce temps-là, la péninsule ibérique était constellée de provinces musulmanes et chrétiennes imbriquées les unes dans les autres. Le roi Ferdinand, qui voulait réunir toute l'Espagne sous la bannière du catholicisme, déclara la guerre aux Musulmans.


Son désir, en s'engageant dans le conflit, était de s'assurer tout à la fois pouvoir et richesses. Quant à sa femme Isabelle, elle était motivée par le fanatisme religieux, encouragé par le prêtre Torquemada, son confesseur. Torquemada était le cerveau de l'Inquisition, mais il savait que Ferdinand avait besoin des Juifs à cause de leur contribution à la stabilité et à la prospérité économiques du pays.


En 5247/1487, Ferdinand et Isabelle s'emparèrent de la province musulmane de Malaga. Il ne restait plus, après cette victoire, qu'une seule province aux mains des Arabes, celle de Grenade. Ferdinand fit alors appel à rav Yits?haq et le nomma Ministre des Finances, avec mission de réunir de grandes sommes d'argent pour les besoins de la guerre qu'il allait entreprendre contre Grenade. Grâce aux efforts déployés par celui-ci, le roi d'Espagne réussit à financer cette expédition guerrière et à devenir ainsi le monarque incontesté d'une Espagne unifiée.


Maintenant que l'Espagne était débarrassée des Musulmans, Torquemada fit pression sur Ferdinand et sur Isabelle pour qu'ils bannissent également les Juifs de la péninsule.


Ferdinand hésitait cependant devant une telle décision, sachant à quel point il avait besoin des Juifs. Mais sa femme Isabelle était totalement dominée par Torquemada.


Quand les Juifs apprirent qu'une menace d'exclusion était suspendue au-dessus de leurs têtes, ils ont commencé par ne pas y croire. Ils étaient en effet persuadés que l'effort financier qu'ils avaient déployé pour soutenir la guerre menée par Ferdinand les rendait indispensables à l'Espagne.


Mais ils avaient tort. En mars 5254/1492, un décret fut promulgué qui expulsait les Juifs de toute l'Espagne. On annonça cette décision pendant une cérémonie organisée à Grenade, pour célébrer sa conquête par Ferdinand. Tous les ministres étaient présents, y compris rav Yits?haq. Pendant cette cérémonie, Torquemada lança : « Maintenant que nous avons banni les infidèles musulmans, le moment est venu d'en faire autant des Juifs ! »


Même Ferdinand était abasourdi par cette déclaration. Par prudence, il lança à ses ministres : « C'est là un sujet très sérieux, et nous devons écouter les opinions de tous les ministres royaux avant de prendre une décision finale. »


Courageusement, rav Yits?haq prit la parole : « En ma qualité de Ministre des Finances du royaume, je me dois de vous avertir qu'une expulsion des Juifs d'Espagne dévastera financièrement le pays. Les caisses royales sont vides. Il a fallu beaucoup d'argent pour soutenir l'effort de guerre, et il faudra beaucoup de temps à l'économie pour s'en remettre. Les propriétés des nobles qui ont participé pendant si longtemps aux combats sont totalement négligées, et il faudra énormément d'argent pour les restaurer. Dans les circonstances présentes, seuls les Juifs sont capables de rétablir l'économie. S'ils sont expulsés du pays, je doute fort que l'Espagne puisse jamais s'en remettre. »


Cette démonstration faite par rav Yits?haq produisit un impact énorme sur les autres ministres, et même sur le roi. Cependant, Torquemada lança, livide de fanatisme : « Il existe des choses plus importantes que l'argent. Ce qui compte avant tout, c'est de préserver la pureté de notre camp et de chasser les infidèles. »


Surpris, et fortement impressionné par le cri de Torquemada, Ferdinand se leva et annonça : « Nous voulons en effet que l'Espagne devienne un pays exclusivement catholique. A partir de maintenant, les Juifs n'auront pas le droit d'y rester, à moins qu'ils ne se convertissent à notre religion. » Puis il quitta, accompagné de la reine, la salle de réunion.


Même alors, rav Yits?haq ne se laissa pas aller au désespoir, persuadé qu'il pourrait encore convaincre le Roi Ferdinand d'abroger le décret.


Peu après cette annonce, les dirigeants juifs espagnols se réunirent chez rav Yits?haq afin de se concerter sur les moyens d'échapper à la menace d'expulsion, dirigeant tous leurs regards sur celui-ci, dans l'espoir qu'il trouverait le moyen de faire pression sur le roi. Reçu par celui-ci au palais royal, il lui promit que la communauté juive verserait la somme ? très importante ? de 300 000 drachmes d'or si le décret était abrogé.


Il essaya en même temps de rallier le plus de nobles possible à sa cause, afin de les persuader de convaincre le roi de la nécessité de changer d'avis. Quelques-uns se rallièrent à ses arguments et essayèrent de faire annuler le décret. Mais tout cela resta sans résultat, si grande étant l'influence de Torquemada sur la reine.


En tant qu'ancien conseiller financier personnel de celle-ci, rav Yits?haq la sollicita, elle aussi, mais elle refusa de l'écouter. Pendant qu'il s'entretenait avec elle, surgit Torquemada dans la pièce, qui se mit à hurler : « Judas a vendu son maître pour trente pièces d'argent. Vous ne vaudrez pas mieux que lui si vous acceptez l'offre qu'on vous fait ! »


Tout en confirmant leur décret, Ferdinand et Isabelle proposèrent à rav Yits?haq de rester en Espagne et de continuer de remplir, sans être obligé de renier sa foi, ses fonctions de Ministre des Finances. Mais il refusa, ayant choisi de se joindre aux siens dans leur errance et leur exil.


Le jour de ticha' be-av 5252/1492, 300 000 Juifs espagnols, abandonnant derrière eux toutes leurs richesses et tout leur prestige, partirent vers l'inconnu. Ils étaient guidés par rav Yits?haq qui devint pour eux une source de consolation pendant leurs pérégrinations.


Les conditions dans lesquelles ils s'en allèrent sont décrites dans l'ouvrage du Rabbin Berel Wein : « Herald of Destiny : The Story of the Jews 750-1650 » : « Pendant les mois qui ont précédé la date fatidique de leur expulsion, les Juifs ont bradé et liquidé leurs propriétés pour des sommes dérisoires, faute de trouver des acheteurs. Leurs belles maisons et leurs magnifiques propriétés ont été abandonnées pour des montants insignifiants, une maison contre un mulet, un vignoble pour quelques linges? Dans un immense élan de charité, les plus riches ont payé les dépenses engagées par les plus pauvres pour assurer leur départ, afin de ne pas les réduire à la conversion? Rav Yits?haq Abarbanel a fait jouer de la trompette et des tambourins aux femmes et aux jeunes gens pour donner du courage aux gens, et c'est ainsi qu'ils ont quitté la Castille et sont arrivés dans leurs ports d'embarcation? »


Sur les 300 000 réfugiés, un dixième seulement a réussi à être sauvé. Beaucoup sont morts en route, qui de faim, qui de maladie. Certains ont été vendus comme esclaves, d'autres ont été jetés à la mer par des capitaines de bateau enflammés de cupidité.


Certains d'entre eux se sont dirigés vers le Portugal, mais ils en ont été chassés aussi cinq ans plus tard. D'autres ont atteint la Turquie, où le Sultan Bayazid les a accueillis et leur a accordé la liberté religieuse. Cependant, au cours de leur traversée vers ce pays, les pirates en ont capturé beaucoup.


Rav Yits?haq et sa famille ont trouvé asile à Naples, où il a achevé son commentaire sur les livres de Melakhim. Il est resté à Naples pendant sept ans. Mais ses errances n'avaient pas encore pris fin et, quand les Français ont envahi la ville où il avait trouvé refuge, il s'est enfui à Corfou. En 1503, il s'est installé à Venise, qui était alors une république gouvernée par un Sénat, élu par les citoyens. Celui-ci, qui savait sa grandeur et ses talents, lui confia d'importantes missions pour le compte de cette république.


Il resta à Venise jusqu'à la fin de sa vie, et c'est là qu'il termina son commentaire sur la Tora.


Son commentaire sur la Tora et les Prophètes sont ses ?uvres maîtresses. En plus de celles-ci, il composa un commentaire sur le livre de Daniel, Mayenei ha-yechou?a, et deux livres sur la venue du Messie, Machmi?a yechou?a et yechou?ath michi?ho. Citons en plus un commentaire sur le « Guide des égarés » de Rambam, Na?hlath avoth sur le Haggada, un commentaire sur les Pirqei avoth, et Roch amana, un ouvrage qui prend la défense des Treize Principes de foi de Maïmonide.


Ayant observé personnellement les souffrances des Juifs exilés, et craignant qu'elles affaiblissent leur foi, il s'efforça, dans beaucoup de ses ouvrages, de les encourager à rester inébranlablement fidèles à leur foi et à attendre la gueoula.


Il écrit dans l'un d'eux : « Heureux celui qui attend. Heureux celui qui subit avec fierté les souffrances de l'exil, et qui accepte les douleurs et les épreuves avec amour, en restant solidement attaché à sa foi et à son attente de l'imminente gueoula. »


Ses commentaires sur le Tanakh sont irremplaçables. Avant chaque chapitre, il énumère les questions difficiles que peut se poser l'étudiant. Puis il y répond de manière systématique à la lumière de la paracha ou du chapitre auquel elles se rapportent.


Dans une lettre écrite à Chaoul Ha-kohen en 5267/1507, rav Yits?haq regrette d'avoir dû consacrer tant de temps aux enceintes des pouvoirs en place, au lieu de le vouer à ses écrits. Cependant, ajoute-t-il, sa seule préoccupation a toujours été, en occupant des fonctions officielles, de venir en aide à la communauté d'Israël.


Rav Yits?haq est décédé à Venise en 5268/1508, et il a été enterré dans le vieux cimetière juif de Padoue, à côté de la tombe de rav Yehouda Mintz, av beith din et dirigeant de la yechiva de cette ville, mort cinq ans plus tôt. La nouvelle de la disparition de ce chtadlan et de ce grand Sage en Tora se répandit rapidement à travers la Diaspora, où tous ont pleuré sa perte.


Outre son commentaire de la Bible, ses oeuvres sont : Mayênè ha-Yéchouâ, , Sources de Rédemption, Yéchouôt Méchiho, , La Rédemption de son Messie, Machemiâ Yéchouâ, , Proclamation de Rédemption, tous trois sur le Messianisme; Âtèrèt Zéqènim, , La couronne des vieillards; Niflaot Èl'ohim, -, Les merveilles de D'ieu; Mirkèbèt ha-Michenè, , Le second Chariot; Nahalat Abot, l'Héritage des Ancêtres; Roche Émouna, Le Sommet de la Foi; Chamayim Hadachim, Les Cieux Nouveaux; Tsourot ha-Yéssodot, Les Formes des Éléments.



1438/1510, R.Chlomo Dourane, le Rachbach

né en Algérie en 1438, mort en 1510

fils du Tachebets, R' Chimône bèn Zérah Dourane. Il remplace son père. Son fils, R' Tsémah, rédige des responsa consacrés aux problèmes des Marranes, le Yakhin ou-Boaz.



1440/1508, R.Avraham ben Yaacov Saba, auteur du "Tseror Hamor"

né en Espagne en 1440, mort en 1508

rabbin prédicateur du 15ème siècle en Castille, philosophe et qabbaliste, fils de Yaâqov. Expulsé d'Espagne en 1492, il se réfugie à Oporto au Portugal. Mais le Roi Emmanuel décrète à son tour l'expulsion des juifs. Il se rend à Fès, de peine et de misère, après l'enlèvement de ses deux enfants et la confiscation de tous ses manuscrits. A Fès, il reconstitue de mémoire les ouvrages manuscrits perdus. Ces ouvrages sont : , Èchekol ha-Kofèr, commentaire sur le Livre d'Esther et de Ruth; , Tséror ha-Mor, commentaire sur le Pentateuque; , Tséror ha-Kèssèf, décisions juridiques. Il harangue les communautés marocaines, leur reprochant les fautes qui entraînèrent le désastre espagnol. Est enterré en Italie.



1440/1515, R.Avraham ben Chmouel Zaccut, auteur du "Sefer Yokhasia"

né à Salamanque (Espagne) en 1440, décédé à Damas (Syrie) en 1515

(on prononce également son nom Zacuta); fils de Chemouèl, il est le descendant d'une famille renommée qui vint en Espagne après l'expulsion des Juifs de France en 1306. Son ancêtre, R' Mochè Zacut, était le disciple de R' Yéhouda ben Acher (descendant direct de Roche). R' Abraham atteste que ses ancêtres résistèrent aux persécutions religieuses de Castille (en 1391) au service de D'ieu et de la Tora. Le renommé kabbaliste, R' Abraham ben Eliezer Ha Lévi, auteur de Maamar Mesharei Kitrin, était son beau-frère. Disciple de son père et de R' Yitzhaq Abohab II, il poursuit si bien des études de mathématiques et d'astronomie, qu'il est nommé professeur de l'Université de Salamanque. Ses tables d'astronomie sont considérées comme les plus avancées de son temps, et, au cours de ses voyages, sont utilisées par Christophe Colomb dont elles sauvent la vie pendant sa troisième expédition en Amérique. Les indiens d'Hispaniola, refusant de lui vendre de la nourriture, les tables prévoyant une éclipse de lune le 29 février 1504, Christophe Colomb les menaça de faire disparaître la lune. Après l'expulsion d'Espagne en 1492, R' Abraham s'installe au Portugal où il est nommé astronome de la Cour du Roi Jean II, et de son successeur, Emmanuel I. C'est lui qui donne à Vasco de Gama, pour son fameux voyage aux Indes, ses toutes nouvelles tables d'astronomie améliorées. En 1497, les Juifs sont chassés du Portugal, et R' Abraham fuit, cette fois, vers l'Afrique du Nord. Il arrive à Tunis où il rédige son oeuvre la plus importqnte, Sefer Yuchasin (1566), chronique sur l'histoire juive depuis la Création jusqu'à cette date. Il émigre ensuite en Turquie puis à Damas où il réside jusqu'à sa mort.




1445/1516, R. Yaacov ben Chlomo ibn Habib auteur du "Ain Yaacov"

né à Zamora (Espagne) en 1445, mort à Salonique en 1516

fils de Chlomo et disciple de R' Chmouèl de Valence. Après l'expulsion d'Espagne, il va au Portugal où il subit les mêmes mésaventures que ses malheureux coreligionnaires dans ce pays. Son jeune fils bien-aimé, Lévi, démontrant déjà de grandes aptitudes comme étudiant en Talmud, lui est arraché et baptisé de force. Il réussit à le libérer et, ensemble, ils fuient ce pays. Il trouve refuge à Salonique jusqu'à la fin de ses jours, partageant sa science de la Tora avec les habitants. Sa renommée reconnue, R' Yaâqov donne des conférences dans la yéchiva locale. Après l'arrivée des réfugiés espagnols, un kahal espagnol séparé est créé dont il devient le rav. Il est grandement respecté par tous les rabbins de la vieille communauté turque, tels que R' David Ha-Kohen, R' Yossef Ibn Lev et R' Chémouèl de Medina, qui le citent avec respect dans leurs responsa. Un riche étudiant de Salonique, Don Yéhouda Benveniste, lui offre l'hospitalité ainsi que l'accès à son immense bibliothèque. C'est dans cette maison que R' Yaâqov rédige son oeuvre monumentale, Êin Yaâqov. Il écrit également un commentaire sur cet ouvrage. Il rédige aussi le commentaire sur Tour Orah Hayim et Yorèh Deâ qui est cité dans Bèt Yossèf. Il meurt après avoir édité les deux premiers volumes de Êin Yaâqov. Son fils, Ibn Léwi Ibn Habib, publie le reste.



1450/1515, R.Obadia Yarei' ben Abraham de Bartenoura, le Arieh

né en Italie en 1440, mort en Érèts Yisraèl en 1516

fils d'Abraham, commentateur par excellence de la Michna que l'on retrouve dans la plupart des éditions. En 1485 il part d'Italie pour la Terre Sainte où il séjourne plus de deux ans, il trouve la communauté juive dans un état de pauvreté et toujours harcelé par les autoritée officielles. Il fonde à Jérusalem une yéchiva permettant aux jeunes générations de poursuivre leurs études talmudiques, il publie le récit de son voyage, auteur de Amar Naké, un surcommentaire de Rachi; des piyoutim; un commentaire qabbalistique du livre de Rout, Pérouche Bertinoro et Miqraé Kodéche; les lettres qu'il envoie à ses proches sont d'un grand intérêt historique, elles contiennent des informations sur les conditions sociales, économiques et intellectuelles des juifs de Sicile, Grèce, Égypte et Israël ainsi que leurs us et coutumes. Certaines de ces lettres sont publiées dans Darkhé Tsione (Koloméa, 1886).



1450/1525, R. Eliahou Mizra'hi, le "Réém"

Rabbi Eliyahou Mizra'hi (1450-1525), de Constantinople est l'un des principaux commentateurs de Rachi. Il est nommé le Réem, selon les initiales de son nom.

Il avait un savoir encyclopédique et les savants de l'époque l'admiraient. En plus de son rôle d'enseignant, il fut très actif dans l'accueil des expulsés d'Espagne et du Portugal.

Il est l'auteur du "supercommentaire" (cela veut dire commentaire d'un commentaire) sur Rachi est intitulé Séfér hamizra'hi (Béour Lé-Pérouche Rachi âl ha-Tora) ainsi que Tossafot âl Smag, , commentaire sur le Sèfèr Mitswot Gadol,

Il était le plus grand décisionnaire (posséq) de la région et ses décisions halakhiques sont nommées les Chéélote outéchouvotes du Réem. Il ne se contente pas d'exposer en détail tous les aspects d'un problème avat d'arriver à sa conclusion, il attaque ses propres conclusions et passe en revue les objections possibles. Il défend souvent le commentaire de Rachi face aux attaques venant de la méthode du Rambane

On comprend par là son exigence critique envers le commentaire de Rachi ; mais son ouvrage a suscité également de nombreux commentaires dont beaucoup sont l'apologie des options de Rachi.

Il est réticent envers la cabale.



1460/1566, R.Meïr Ârama

né à Saragosse en 1460, mort à Salonique en 1566

fils de Yitshaq, rabbin philosophe, quitte l'Espagne suite à l'expulsion de 1492 et se rend à Salonique pour y être élu Grand Rabbin de la Communauté aragonnaise. Auteur de Ourim wé-Toumim, , commentaire philosophique sur Yirmiya et Yéchâya; Meïr Iyob, , commentaire sur le Livre de Iyob; Meïr Téhilot, , commentaires sur les Psaumes; Qéhilot Mochè, commentaire sur Chir ha-Chirim; Ârama, nom d'une localité dans la province de Guipùzcoa, Espagne, ou dérivé de l'hébreu , tas ou amas de grains.



1470/1530, R.Yaacov Pollak

inventeur d'une sorte de pilpoul à propos du Miun, créé la yechiva de Cracovie



1475/1546, R.Yaacov ben Moché bei Rav

Né à Maqueda (Espagne) en l475, décédé à Safed en 1546

Fils de Mochè, disciple de R' Yitshaq Abohab II, il réside en Espagne jusqu'à l'expulsion de 1492. Il part ensuite en Afrique du Nord où il est reçu avec enthousiasme grâce à sa renommée de grand érudit. Il devient Rabbin de Fès, au Maroc, à l'âge de 18 ans. Il réside ensuite pendant quelques temps à Tlemcen, en Algérie, d'où il prend le départ pour Érets Yisraèl et s'établit à Jérusalem. Il y crée une yéchiva florissante qu'il doit fermer, à regret, à cause de la famine en 1520. Il va alors en Egypte. Il réinstalle sa yéchiva au Caire et travaille au Bèt dine du Naggid, Rabbi Yitshaq Solal avec lequel il entretient une relation très personnelle. Il se réinstalle ensuite en Israël en 1524, dans la ville de Safed. Il y installe une yéchiva qui attire certains des étudiants les plus connus de sa génération, parmi lesquels R' Yossèf Qaro, R' Mochè Trani (Mabit), et plusieurs autres qui se considèrent comme ses disciples. En 1538, à Safed, il remet en vigeur la sémikha des rabbins, créée par Mochè et interrompue par la persécution romaine du 4ème siècle. Il obtient lui-même l'ordination à l'unanimité de tous les étudiants de Safed. À son tour, il ordonne quatre des plus illustres disciples de Safed, soit R' Yosef Qaro, R' Mochè Trani, R' Yisraèl de Corial et R' Abraham Chalom. Il envoit également une lettre d'ordination à R' Lévi ibn Habib, Grand Rabbin de Jérusalem, qui refuse cet honneur, déclarant invalide tout le programme. R' Yaâqov, réalisant que son idée avait échoué, écrit une lettre exprimant sa déception de n'avoir pu compléter cette mitswa. Auteur des Commentaires sur Maïmonide et sur le Talmud, un Recueil de Consultations Juridiques. Bérab, nom hébreu dérivé de : Maison ou Académie du Maître.



1479/1573, le Radvaz, auteur des "Tchouvot ha Radvaz", du "Mikhtam Lédavid"?

R.DAVID IBN ZIMRA, né en Espagne en 1480, décédé en Israël en 1573

fils de Chélomo, il arrive très jeune à Safed après l'expulsion d'Espagne. Certains affirment que ses parents s'installèrent d'abord à Fès, au Maroc, avant de s'installer à Safed. À l'âge de 13 ans, à Safed, il fait la connaissance de R' Yosef Iscandari, mais il étudie sous l'égide de R' Yossèf Saragossi, un rabbin réputé pour ses miracles. R' David quitte ensuite Safed et personne ne sait où il vécut avant son installation en Égypte. On suppose qu'il vécut à Jérusalem. Il émigre en Égypte vers 1514 et s'établit au Caire. Très vite, il est nommé Grand Rabbin d'Égypte, poste qu'il occupe pendant quarante ans. Ce n'est pas le rabbinat qui le fait vivre, et il devient un homme d'affaires très compétent. Radvaz fut très actif dans les affaires communautaires des différentes congrégations égyptiennes. Il dirige au Caire une très importante académie comprenant de nombreux disciples, parmi lesquels R' Betsalèl Ashkenazi, R' Yitshaq Louria et R' Yaâqov Castro. En 1553, il retourne en Israël et s'installe à Jérusalem qu'il quitte ensuite pour s'établir à Safed. Il y trouve la paix et est grandement honoré et révéré par le Bèt Dine local et par R' Yossèf Qaro, pour sa grande érudition et son âge avancé.

Ses oeuvres :

  • Téchouvot ha-Radvaz : sa grande responsa (7 volumes publiés dans plusieurs endroits différents, et, plus tard, 2 volumes à Varsovie en 1883). Un livre complémentaire de sa responsa fut édité à Bnei Brak en 1975.

  • Magen David (paru en 1713), traité qabbalistique sur l'alphabet;

  • Metsouda David (paru en 1862), exposition qabbalistique des 613 commandements;

  • Klalei Gemara (paru à Venise en 1599), Hiddouchim sur le Talmoud;

  • Divrè David, , Les Paroles de David, un commentaire sur le Yad de Maïmonide

  • Yéqar Tif'èrète, , Honneur de l'excellence, des réponses à des critiques sur Maïmonide d'Abraham Bèn David

  • Or Qadmone, , Lumière antique, sur la Qabbale

  • Mikhtam le-David, (paru en 1883) , Chant de David, Homélies qabbalistiques sur le Cantique des Cantiques

  • Chib'îm Panim la-Tora, , Soixante dix méthodes d'explication de la Loi

  • Dinè Rabba wé-Zouta, , Grandes et petites décisions, commentaire sur le Choul'hane Âroukh



1470/1550, R.Ovadia ben Yaacov Sforno auteur du "Sforno" et de "Or amin"

Rabbi Ovadia ben Yaâqov Sforno (né à Casena (Italie) en 1470, mort à Bologne en 1550)

fils de Yaâqov, l'un des plus grands maîtres du judaïsme dans l'Italie de la Renaissance. Philosophe, médecin et professeur en sciences profanes et excellent latiniste, il enseigne à l'érudit Johann Reuclin, défenseur du Talmud face à l'apostat Pfefferkorn, la grammaire et l'hébreu. Il séjourne longuement à Rome puis à Bologne où il siège au Tribunal Rabbinique, et participe à l'implantation d'une imprimerie à Bologne.

Ses oeuvres :

  • Commentaire célèbre de la Torah qui se centre sur le sens premier et littéral, sans aller jusqu'à la linguistique du texte ; son interprétation est souvent allégorique

  • Or Âmim, , il répond aux allégations philosophiques des Juifs et des Gentils, tente de réconcilier les pensées aristotéliciennes avec les fondements de la Tora et réfute celles incompatibles avec la Tora. Son ouvrage, Lumen Gentium, qu'il traduit en latin, s'adresse aussi aux non Juifs.

  • Michepat Tsèdèq, , commentaire sur Job.



1485/1545, le Maharalba'h

R.Levi ibn Haviv, né à Zamora (Espagne) en 1485, mort à Jérusalem en 1545

connu aussi sous le pseudonyme de Maharalbache, fils de Yaâqov Ibn Habib dont il achève l'oeuvre principale, le Êin Yaâqov (recueil de toutes les aggadot du Talmud de Babylone). Le plus grand des Sages de Jérusalem au 16ème siècle. Au moment de l'Expulsion, il doit pendant quelque temps se faire passer pour chrétien. Il s'enfuit avec son père à Salonique, où il devient un érudit de premier plan aussi bien en halakha qu'en sciences, particulièrement en astronomie. Après la mort de son père, il monte en Érèts Yisraèl et devient le pilier de la petite communauté juive de Jérusalem où il décède. Il s'oppose vivement à R' Yaâqov Bè-Rav sur la question du renouvellement de la sémikha.



?/1510, R.Yoel ibn Chouiv, auteur du "Ein Michpat" sur Job et "Drachot al hatora"



1488/1575, Rabbi Yossef Karo

Né à Tolède (Espagne) en 1488, et mort à Safed en 1575

connu sous le pseudonyme de MARANE, . Expulsés d'Espagne, ses parents se rendent à Nicopolis (Turquie). R' Yossèf est nommé Roch Yéchiva à Edirne, puis en 1539, il émigre en Erets Israël. Il s'installe à Safed, grand centre de la Kabbale de cette époque, et devient le compagnon du grand Kabbaliste R' Yitshaq Louria, Ari Hakadoch, et du R' Chélomo Alkabetz auteur du poème Lékha Dodi. Codificateur du judaïsme, considéré comme la plus grande autorité rabbinique après Maïmonide, son influence sur le judaïsme se fait sentir aujourd'hui encore. Il reçoit en 1538 l'ordination rabbinique (sémikha) du Grand Rabbin de Fès R' Yaâqov Bérab et s'établit à Safed où il est chef spirituel de la communauté.

Ses oeuvres :

  • À l'âge de 34 ans, il entreprend l'exécution de son oeuvre le Bet Yossèf, explication du code Baal Hatourim, dans laquelle chaque loi est analysée depuis sa source dans le Talmud, et qu'il termine 32 ans après à Safed.

  • Choulhane Âroukh, , qui est la codification des pratiques juives. Cet ouvrage est une simplification de Bèt Yossèf, , qui analyse en plus d'énumérer les lois.

  • Kélalè ha-Talmoud, , une méthodologie du Talmud;

  • Bèdèq ha-Bayit, , un supplément et corrections du Bèt Yossèf;

  • Kèssèf Michenè, un commentaire sur le Michenè Tora de Maïmonide.


Le Choul'hane Âroukh :

  • Ora'h 'Hayim, qui traite des prières quotidiennes, du Chabbat et des fêtes de toute l'année ; 697 simanim ou chapitres

    • Commentateur le Maguén David : de Rabbi David ben Chmouel Hallévi (1586-1667) qui était déjà reconnu comme un brillant talmudiste dès son enfance ;

    • Commentateur le Maguén Avraham, de Rabbi Avraham Abeli Gombiner (1637-1683) qui mérita de voir de nombreux commentaires écrits sur le sien.

  • Yoré Déâ, qui traite de la cachroute, des lois de nidda (pureté familiale) et tévila (usage du bain rituel), des voeux, de la tsédaqa ou bienfaisance, des conversions et du deuil, de ce qui est permis et interdit (Hilkhote issour vé éter) ; 403 simanim.

    • Commenateur le Touréï Zahav (Taz), de Rabbi David ben Chmouel Hallévi (1586-1667) ;

    • Commentateur le Siftéï Cohén, de Rabbi Chabse Haccohén (1622-1663), élève brillant du Séma et du Maharam, nommé le Chakh, qui souffrit des pogromes des cosaques de Chmielnicki

  • Évén Haêzér, qui traite du mariage et du divorce ; 178 simanim

    • Commentateur le Béit Chmouel, de Rabbi Chmouel Phoébous (fin du 17e siècle) ;

    • Commentateur le 'Hélkate Mé'hoqéq, de Rabbi Moshé Lima (1605-1658) qui ne couvre pas l'ensemble du Évén Haêzér.

  • Hochén Michpate, qui traite du droit civil. 427 simanim

    • Commentateur le Séfér Méirate Êynayim (Séma), de Rabbi Yehoshua Falk (1550-1614), élève du Rama et du Maharchal, qui a fait un commentaire sur l'ensemble du Choul'hane Âroukh ;

    • Commentateur le Siftéï Cohén, de Rabbi Chabse Haccohén (1622-1663).


Nous trouvons aussi dans la colonne extérieure le Béer Haggola, du Rav Moshé Rivkés (décédé vers 1672). De Vilna, il se réfugia temporairement à Amsterdam pendant les pogromes de Chmielnicki et y publia son livre, qui est une somme des références, talmudiques ou plus récentes, pour chaque halakha du Choul'hane Âroukh. Il fait donc le lien entre l'étude du talmud et le Choul'hane Âroukh.



?/1590, R. Yossef Virga, auteur du "Chevet Yehouda" et "Chéérit Yossef"

CHLOMO Ibn Virga né en Espagne, mort en Turquie vers 1590

Le Rav Yossef Virga était le fils du Rav Chlomo Virga (celui-ci négocia avec la couronne d'Espagne la libération des prisonniers juifs de Malaga en 1487 et l'amélioration des conditions de vie des expulsés d'Espagne). Réfugié en Italie. il écrivit un livre devenu un classique sur l'histoire de ces Juifs. le Chévéte Yéhouda. qui est un grand livre de réflexion sur la haine antisémite et sur la signification de l'expulsion des Juifs). Le Rav Yossef Virga écrivit son Chéérite Yossef sur les règles de raisonnement dans le Talmud.

Ses oeuvres :

  • Chévet Yéhouda, rédigé 20 ans après l'orage de 1492. Ce livre, où il décrit les nombreux pogromes que les Juifs subirent jusqu'à son époque

  • Chéérite Yossef sur les règles de raisonnement dans le Talmud



?/1510, Yoel ibn Chouiv

né en Espagne, décédé à Salonique (Turquie) en 1510

il passe sa jeunesse à Aragon, en Espagne, mais, peu après 1469, il s'installe à Tudela (Navarre). En 1495, il s'installe à Salonique en Turquie, où il est le rabbin d'une des congrégations espagnoles.. Son fils, R' Chmouèl (décédé en 1528), fut également un enseignant réputé et fut le Rav de la communauté Aragonaise de Salonique.

Ses oeuvres :

  • Olat Shabat, sermons sur la Tora

  • Nora Tehillot, commentaires sur les Psaumes

  • Ein Mishpat, commentaire sur Job

  • Kol Bochim commentaire sur les Lamentations




Par |5 juin 2008 15:04|Histoire juive|

XII ème siècle

XII ème siècle

Génération des TOSSAFISTES : Les Baalei ha-Tossafoth, disciples de Rachi, souvent aussi ses descendants, se sont donné la mission gigantesque d'interpréter et d'expliquer les commentaires de leur maître sur la Guemara. Témoignant à celui-ci un immense respect, ils ont passé ses explications au crible, s'attachant à chacun des mots employés. Le mot Tossafoth vient de le-hossif (« adjoindre »). Leurs explications ont été enregistrées dans des kountrassim (« carnets ») appelés Tossafoth.

Contrairement à Rachi, qui privilégiait le pechat (« sens littéral ») de la Guemara, les Ba?alei ha-Tossafoth ont favorisé un examen plus approfondi des différents points analysés à travers l'ensemble du Talmud. Lorsqu'ils découvraient une contradiction apparente au sein des différents traités, ils la décortiquaient minutieusement jusqu'à ce qu'ils découvrent un moyen de la résoudre. C'est dans ce contexte très particulier qu'il faut considérer les désaccords, parfois rigoureux, qui les opposent parfois à leur illustre devancier.

L'étude de Rachi et celle des Tossafoth sont devenues des outils indispensables de l'étude de la Guemara, le plus illustre des Ba?alei ha-Tossafoth étant Rabbi Ya?aqov ben Méir, mieux connu sous le surnom de Rabbeinou Tam.

Rav Méir (1060-1135), un géant en Tora, était originaire de Ramerupt, localité située aujourd'hui dans le département de l'Aube, non loin d'Arcis-sur-Aube, et à une trentaine de kilomètres au nord-est de Troyes. Ramerupt était alors, comme elle l'est encore aujourd'hui, au c?ur du vignoble champenois.

Il a étudié à la yechiva de Worms comme disciple de Rav Yits?haq Halévi, le maître de Rachi. Devenu, par son mariage avec Yokhéved, le gendre de celui-ci, il a été appelé à servir comme rabbin à Ramerupt et à prendre la direction de la nouvelle Yechivath Ba?alei ha-Tossafoth. Le prestige de ses quatre fils, Rav Chemouel ben Méir (Rachbam), Rav Yits?haq ben Méir (Rivam), Rav Ya?aqov ben Méir (Rabbeinou Tam) et Rav Chlomo ben Méir, lui vaudra le titre de « père des rabbanim ».



1100/?, R.Yéhouda de Barcelone, "Ha-Bartseloni"

Il est né à Barcelone en 1100, fils de Barzilaï l'un des Sages d'Espagne de la fin du 11ème siècle, d'une famille juive aristocratique dont les membres portaient le titre de Prince de génération en génération. De tous ses contemporains, nul ne l'égale dans la connaissance encyclopédique de la littérature des Gaonim, laquelle forme le fond et la base de son grand oeuvre halakhique qui malheureusement ne nous est pas parvenu dans son intégralité. Son seul ouvrage qui a survécu est un commentaire sur le Séfère Yétsira. On y reconnaît son génie et ses vastes connaissances tant toraniques que philosophiques ou scientifiques.



?/1175, R. Éfrayim de Regensburg

fils de Yitshaq, il est l'auteur de Arbaâ Panim, commentaire du Talmud, des piyoutim, pour les sélihot, du 10 Tévèt, en l'honneur de son grand-père et père; disciple de Rabbènou Tam et de Riba.; il est mort en Allemegne en 1175.



?/1170, R. Maïmone Ben Yossef Hadayan, père du Rambam

Né à Cordoue (Espagne) décédé en Èrets Yisraèl en 1170, fils de Yossèf, talmudiste et professeur, il est bien connu comme étant le père de Rambam, mais il est lui-même un grand professeur et un leader. Éminent élève de l'illustre R' Yossèf ibn Migach, R' Maïmone devient dayane à Cordoue suivant une très longue tradition familiale. Il est également astronome, mathématicien et philosophe. Rambam cite fréquemment les commentaires talmudiques et halakhiques de son père, ainsi que R' Abraham ben Ha-Rambam. R' Maïmone rédige aussi, en arabe, des lois sur les fêtes, prières, pureté rituelle, et de nombreuses responsa. Sa vie est pleine de souffrances et de tragédies, mais il demeure une source de courage et d'inspiration non seulement pour sa famille, mais aussi pour de nombreuses communautés juives. Les troubles commencent lorsque les Almohades conquièrent Cordoue en 1149, et obligent les Juifs à choisir entre la conversion, la mort et l'exil. R' Maïmone et sa famille fuient Cordoue, et ainsi commence une longue période sans racines, fuyant l'hostilité et les persécutions qui durent jusqu'à la fin de ses jours. Après dix ans de fuite constante en Espagne, R' Maïmone amène sa famille à Fès, au Maroc, où ils trouvent une situation ressemblante. Là aussi, il est défendu aux Juifs de pratiquer leur Judaïsme publiquement. Pire encore, il y a un faux Messie Juif qui trouble le peuple. R' Maïmone prouve l'imposture de ce faux Messie. Cependant, de nombreux Juifs sont déprimés, pensant que D'ieu a abandonné Israël et choisi une autre nation. R' Maïmone écrit l'illustre Iguérèt Ha-Néhama (Lettre de consolation) en arabe, raffermissant la foi du peuple en D'ieu et en la rédemption, et les exhortant à tenir les mitsvot même s'ils doivent le faire secrètement. Il compare les persécutions des Musulmans à un homme qui se noie, et la Tora à une corde venant du ciel. Celui qui s'y accroche, même par le bout des doigts, a l'espoir de survivre, tandis que celui qui la lâche, se noiera sûrement. Après avoir écrit cette lettre, R' Maïmone ne peut plus rester à Fès, et, avec sa famille, se rend en Èrets Yisraèl qui ne s'est pas encore remis des ravages de la deuxième Croisade. La vie est pauvre et dangereuse, et R' Maïmone encourage sa famille à se rendre en Égypte. Étant lui-même déjà âgé, il choisit de terminer ses jours en Èrets Yisraèl où il meurt peu de temps après, probablement à Jérusalem, bien qu'il soit enterré à Tibériade près de Rambam.



R. TOBELEM

TOSSAFISTE Joseph Ben Samuel dit Tobelem Autorité rabbinique majeure de France



Jacob ben Samson

TOSSAFISTE Jacob Ben Samson, (début du XIIème siècle). Disciple de Rachi.



1100/1171, Rabbénou Tam

TOSSAFISTE, fils de R' Méir ben Shmuel, Rabbénou Tam (Yaacov ben Meïr, surnommé Tam -simple, parfait- comme Jacob dans la Bible). Né en 1100 à Ramerupt, décédé le 4 tamouz 1171 à Troyes, on dit de lui que, lorsque son grand-père Rachi mourut, Rabbenou Tam, âgé de quatre ans, dit à sa mère : ne t'inquiète pas de la lumière tombée, je la reprendrai! Ce Tossafiste français fut l'un des plus importants de son temps, et on lui doit la matière principale des Tossafot du Talmud de Babylone, ainsi qu'une somme de "Responsa", réunies dans le Sefer Hayachar.


Il commença à étudier sous la direction de son père, Rav Méir, et celle de son frère aîné, Chmouel ben Méir (Rachbam). Ce dernier, qui avait été très proche de son grand-père, et qui avait recueilli et assimilé tous ses enseignements, est considéré comme le premier propagateur de son commentaire sur le ?Houmach. C'est auprès de ces maîtres que Rav Ya?aqov s'est imprégné de son approche exceptionnelle de la Tora et du Talmud.


Au décès de Rav Méir, c'est Rabbeinou Tam qui a pris sa succession à la tête de la Yechivath Ba?alei ha-Tossafoth à Ramerupt, ainsi qu'au poste de rabbin de cette localité. Cette yechiva a connu sous sa direction un développement considérable, en attirant à elle des géants en Tora venus de toute l'Europe. Il a conféré la semikha à trois cents disciples et a accueilli auprès de lui quatre-vingts Ba?alei ha-Tossafoth, parmi lesquels Rav Eliézèr de Metz et Rav Chimchon de Sens. Ses disciples se sont éparpillés à travers la France, ainsi qu'en Allemagne et en Grande-Bretagne, pour y ouvrir de nouvelles Yechivoth, contribuant ainsi à disséminer à travers le continent européen les enseignements et les méthodes de Rachi et des Tossafoth.


Il a été l'une des plus éminentes autorités halakhiques de son temps. Ses décisions étaient respectées par tous, et son beth din s'est acquis une prééminence dans tous les domaines. Jouissant d'une très grande fortune, il a entretenu de ses propres deniers la Yechivath Ba?alei ha-Tossafoth et il a financé la construction de la synagogue de Ramerupt.


Comme banquier, il prêtait de l'argent à la noblesse du pays. Il était également vigneron, ayant pris la suite de son grand-père Rachi, et il s'occupait de textiles avec le fil produit par les chèvres de son frère, le Rachbam.


Son expérience dans les affaires a donné à Rabbenou Tam un champ de vision particulièrement éclairé dans l'élaboration de ses responsas. C'est ainsi qu'il a décidé qu'il est permis de faire réparer par des non-Juifs une cuve de vin présentant une fuite, malgré l'interdiction de le leur faire toucher. Il considérait en effet que le réparateur n'avait pas l'intention de toucher le liquide pendant son travail.


De même a-t-il décidé qu'une banque appartenant à un Juif a le droit d'ouvrir pendant ?Hol ha-mo?èd, étant donné qu'elle risquerait, si elle devait rester fermée une semaine entière, de perdre des clients et de compromettre le gagne-pain de ses propriétaires juifs.


Une de ses innovations les plus originales, dont les conséquences se font encore sentir de nos jours, a consisté à encourager l'étude de la Tora par tous les hommes, et pas uniquement par ceux qui aspirent à une semikha.


En tant qu'autorité reconnue à travers toute l'Europe, Rabbenou Tam édicta de nombreuses taqanoth destinées à adoucir la situation critique dans laquelle se trouvait le peuple juif et à préserver la gloire de la Tora. Nous évoquerons ici l'une de ces taqanoth, approuvée par tous les Sages de l'époque, et incorporée par la suite dans le Choul?han ?aroukh (Evène ha?ézèr 53, 3) :


En ces temps-là, le peuple juif souffrait de nombreuses calamités. Beaucoup de femmes décédaient peu de temps après leur mariage, soit après avoir accouché, soit avant. En outre, beaucoup d'entre elles étaient massacrées par les Croisés.


Etant donné que, selon la Tora, le mari hérite des biens de sa femme, les parents qui perdaient leur fille récemment mariée voyaient avec amertume la dot qu'ils lui avaient donnée passer dans le patrimoine d'une personne désormais étrangère à leur famille. Ils souffraient ainsi non seulement de la perte de leur enfant, mais aussi d'une perte d'argent qui pouvait être importante. (Notons qu'il en était différemment dans le cas de la naissance d'un enfant, celui-ci ayant vocation à hériter des biens de la défunte.)


Pour atténuer les effets de cette situation, Rabbeinou Tam décida que, dans le cas de décès d'une femme dans les douze mois de son mariage, le mari devait restituer sa dot à ses parents.


Il fixa aussi pour règle que seuls les noms hébreux pouvaient être utilisés dans un guet, décision qui s'imposait avec d'autant plus d'acuité que beaucoup de femmes avaient abandonné l'observance de la Tora et souhaitaient ne faire figurer sur ce document que leurs noms chrétiens nouvellement adoptés.


Plus tard, lorsqu'il devint président du beth din de Troyes, il lutta avec obstination contre ceux qui portaient leurs litiges devant les tribunaux non juifs, persuadés que ceux-ci faisaient exécuter leurs décisions plus efficacement que les batei din. Il excommunia ceux qui, directement ou indirectement, obligeaient d'autres Juifs à se présenter devant ces juridictions.


C'est lui qui justifia la récitation des piyyoutim pendant les offices de Roch hachana et de Yom Kippour, s'opposant ainsi à ceux qui prétendaient les écarter au motif qu'ils auraient constitué des interruptions interdites. Il justifia le maintien de ces textes dans le canon des prières au motif qu'ils avaient été institués par les Sages de la Michna, et donc que leur récitation était tout à fait légitime.


Il était lui-même poète, et a composé de remarquables élégies remplies de l'aspiration vers Hachem, sanctifiant Son Nom et mettant Sa souveraineté en valeur. L'une d'elles, intitulée Yetsiv pithgam et chantée à Chavou?oth, est débordante de sainteté.


Il arrivait à l'époque que des copistes reproduisent inexactement des textes du Talmud, faute souvent de les avoir compris. Il rédigea un ouvrage, le Séfèr ha-yachar, pour corriger ces erreurs et rétablir une présentation correcte. Ce livre fut rapidement adopté par les érudits en Tora.


L'une des plus célèbres controverses dans laquelle s'impliqua Rabbeinou Tam est celle qui a porté sur la confection des tefiline. Selon la légende, Rabbeinou Tam, encore tout jeune enfant, se serait un jour assis sur les genoux de Rachi lorsqu'il arracha soudain les tefiline de son grand-père. Celui-ci aurait alors prédit prophétiquement que, parvenu à l'âge adulte, son petit-fils contredirait son opinion sur celles-ci.

En réalité, cependant, la controverse avait déjà pris naissance plusieurs siècles auparavant.

Le débat porte sur l'ordre dans lequel les parchiyoth doivent être rangées dans les boîtiers des tefiline. Ces parchiyoth, qui portent le nom sous lequel est désigné leur premier verset, sont : Chema' (Devarim 6, 4 à 9), Wehaya im chamo?a (Devarim 11, 13 à 21), Qadèch li kol bekhor (Chemoth 13, 2 à 9) et Wehaya ki yeviakha (Chemoth 13, 11 à 16).

Selon les anciens Sages d'Erets Yisrael, les parchiyoth doivent se présenter dans l'ordre suivant : Qadèch, Wehaya ki yeviakha, Chema' et Wehaya im chamo?a. Ceux de Babylonie estimaient, en revanche, que l'ordre doit être : Qadèch, Wehaya ki yeviakha, Wehaya im chamo?a et Chema', la différence d'appréciation concernant uniquement la place que doivent occuper les deux parchiyoth finales.

Etant donné que les Juifs de France suivaient les coutumes d'Erets Yisrael, Rachi avait décidé qu'il fallait suivre l'ordre fixé par elles. C'est ainsi que ces tefiline sont appelées : tefiline chel Rachi.

Les Juifs d'Espagne, quant à eux, respectaient les décisions et les coutumes des Sages de Babylonie.

Rabbeinou Tam était d'avis que les usages en honneur chez les Sages de Babylonie respectaient plus fidèlement les prescriptions talmudiques. C'est donc leurs exigences qu'il fallait observer.

L'opinion de Rabbeinou Tam a été combattue par beaucoup d'autorités, et la halakha considère que c'est à celle de Rachi qu'il faut obéir. Certains cabbalistes espagnols l'ont cependant adoptée par la suite, sans être toutefois suivis par la plupart des autorités de leur pays. On a finalement admis que les gens de plus stricte observance pouvaient porter les tefiline de Rabbeinou Tam après celles de Rachi. Les rabbins d'obédience hassidique ont fixé la même règle. Selon le Choul?han ?aroukh (Ora?h ?hayim 34, 2), « ceux qui craignent le Ciel portent les deux sortes ».


C'est également Rabbeinou Tam qui a institué ses règles propres sur le calcul de la tombée de la nuit.


L'une des raisons pour lesquelles le qualificatif de Tam a été ajouté au nom de Rav Ya?aqov est que, à l'instar de son ancêtre et éponyme, il a été connu comme un ich tam (« un homme intègre » ? voir Berèchith 25, 27). Mais cet adjectif traduit également un « constant dévouement » à Hachem, caractéristique de la personnalité de cette personnalité hors du commun.


Il lui est souvent arrivé d'affirmer des points de vue qui allaient à l'encontre des tendances et des opinions de son époque, ainsi que de celles qui avaient été émises sur des points de halakha par des autorités rabbiniques de France, d'Allemagne, d'Italie et d'Espagne. On relèvera en particulier son attitude, contraire à celle de ses contemporains, consistant à se montrer tolérant envers les Juifs qui avaient été convertis sous la contrainte au christianisme et qui aspiraient à retourner à leur foi ancestrale. Rabbeinou Tam s'est obstinément attaché à son point de vue, épargnant ainsi au judaïsme achkenaze les affres d'un schisme à une époque où il lui fallait, plus que jamais, affirmer son unité face aux terribles persécutions qui allaient commencer.


L'époque des croisades : Né quatre ans après la première d'entre elles, Rabbeinou Tam a traversé l'un des plus terribles moments de l'histoire humaine, monstrueusement féroce pour les Juifs, celle des Croisades.

La première Croisade, mieux connue dans l'histoire juive sous le nom de Gezèroth tatnou (abréviation de l'année 4856 [1096]), a été lancée par des milliers de Croisés assoiffés de sang, qui se sont rassemblés en France afin de gagner Erets Yisrael pour le conquérir et en chasser les infidèles musulmans. En chemin, des moines excités par la haine les ont encouragés à commencer leur campagne de « purification » en massacrant tous les Juifs qu'ils allaient rencontrer au cours de leur périple. C'est à Rouen qu'ont commencé les tueries. Ayant forcé les Juifs de la ville à se réunir dans l'église, ils ne leur ont laissé le choix qu'entre la conversion et la mort. Les malheureux ayant tous refusé de renier leur foi, ils furent massacrés pour la sanctification du Nom divin. Les Croisés se dirigèrent ensuite vers Troyes où ils répétèrent les mêmes forfaits. Après la traversée du Rhin, ce fut au tour des communautés juives d'Allemagne comme Spire, Worms et Mayence de subir des atrocités.

La deuxième Croisade, tout aussi atroce que la première, commença en 1146.

Le deuxième jour de Chavou?oth 1146, des Croisés déchaînés, qui savaient que Rabbeinou Tam était l'une des plus éminentes autorités rabbiniques de la communauté juive, firent irruption dans sa maison à Ramerupt. Ils commencèrent par lacérer, sous ses propres yeux, son Séfèr Tora, puis ils l'appréhendèrent et l'entraînèrent vers une colline proche dans l'intention de le tuer.

Dans ce lieu isolé, ils le torturèrent, lui tailladèrent le visage et plantent cinq couteaux dans sa tête. Passa alors par là, comme par miracle, un gentilhomme qu'il connaissait. Rabbeinou Tam le supplia de le soustraire à ses bourreaux, lui promettant, pour le récompenser de son aide, un excellent destrier ? cadeau très apprécié par les nobles de l'époque. Le gentilhomme ordonna à la meute enragée de relâcher sa victime, lui promettant, comme pour apaiser sa conscience ainsi mise à mal, d'inciter lui-même Rabbeinou Tam à se convertir. Celui-ci quitta aussitôt Ramerupt, abandonnant sa fortune et notamment sa bibliothèque, et il partit pour Troyes où il demeura jusqu'à son décès.


C'est en 1171, tandis que les Croisades faisaient encore rage, que fut lancée à Blois, pour la première fois dans l'histoire, une accusation de meurtre rituel. On y reprocha à trente Juifs de s'être rendus complices du prétendu meurtre d'un enfant chrétien. Ceux-ci, parmi lesquels figuraient deux disciples de Rabbeinou Tam, furent brûlés vifs sur le bûcher.

Rabbeinou Tam demanda que l'on rédige un compte-rendu de cette accusation et des événements qui lui firent suite. Ce compte-rendu figure dans un ouvrage intitulé Séfèr Gezèroth Achkenaze we-Tsorfath.

Ce malheur exerça un profond impact sur les communautés juives de l'époque, non seulement à cause du caractère horrible de l'événement, mais aussi parce qu'il a préfiguré le début d'une ère de catastrophes pour nos frères. Beaucoup de poètes ont composé des élégies pour commémorer cette épreuve, Le 20 Sivan 1171, une loi sanglante promulgue l'incendie de toutes les synagogues de la ville, et Rabbènou Tam décrète cette date comme jour de jeûne pour les Juifs de France, de Grande-Bretagne et d'Allemagne.

Presque cinq cents ans après, lorsque commencèrent les pogroms de Ta?h we-tat (5408 [1648] ? 5409 [1649]), Rav Chabtaï ha-Kohen, le Chakh, fixa lui aussi au 20 siwan un jour de jeûne pour les Juifs d'Europe de l'est.

Très affecté par les événements de Blois, Rabbeinou Tam décéda deux semaines plus tard, le 4 tamouz, au cours d'une visite à Ramerupt.


Rabbeinou Tam a été inhumé à Ramerupt, au lieu-dit Ohel Qodchei Ramerupt, où sa tombe est encore visible aujourd'hui.

Dans son éloge funèbre, Ibn Ezra, avec qui il correspondait souvent, l'appela un malakh Eloqim (« ange de Hachem »). De même le Rivach (Rav Yits?haq ben Chéchett Perfett [Espagne et Algérie ?1326 ?1408]) a dit de lui qu'il a été l'un des plus éminents talmidei ?hakhamim de tous les temps.



R.Abraham le prosélyte

TOSSAFISTE Abraham le Prosélyte (XII siècle). Originaire de Hongrie, il se convertit au judaïsme, et étudia auprès de Rabbenou Tam.



Le Bekhor Chor

TOSSAFISTE R.Bekhor Chor (Yossef ben Itshak) . Exégète du Talmud, disciple de Rabbenbou Tam, poète et tossafiste, il vécut dans le Nord de la France notamment à Orléans.



R. R.Yom de Tov de Joigny

TOSSAFISTE gendre de Rachi, mort en martyre à Londres.



R.Yaacov d'Orléans

TOSSAFISTE gendre de Rachi, mort en martyre à York.



?/1184, R.Elhanan ben Itshak de Dampierre

TOSSAFISTE Elhanan ben Isaac de Dampierre (décédé en 1184). Tossafiste français, il subit le martyre dans des circonstances mal connues.



?/1185, Le RI

TOSSAFISTE Isaac Ben Samuel de Dampierre dit le Ri (décédé en 1185). Tossafiste, neveu et disciple de Rabbénou Tam. Il fut l'un des grandes figures en Halakha du Judaïsme du Nord de la France et de l'Allemagne. Il enseigna dans la yeshiva de cette ville.



R. Itshak ben Abraham de Dampierre le Jeune

TOSSAFISTE Isaac Ben Abraham de Dampierre le Jeune. Successeur du Ri et frère de Samson ben Abraham de Sens, il dirigea la yeshiva de Dampierre jusqu'au début du XIIIème siècle. Il entretint une correspondance avec Meir Ben Todros Abulafia de Toléde et son enterrement fut décrit par Rabbi Perez de Corbeil



?/1265, R. Yehiel ben Joseph de Paris

TOSSAFISTE Yehiel Ben Joseph de Paris (décédé en 1265): Talmudiste et tossafiste français, il fut l'un des principaux protagonistes de la Disputation de Paris en 1240. Il s'exila à Saint-Jean-d'Acre où il fonda une yeshiva.



1105/1170 R.Yossef Qimhi

né en Espagne en 1105, mort à Narbonne (France) en 1170, fils de Yitshaq, commentateur et grammairien; les persécutions par la secte des Almohades le forcent à fuir l'Espagne. Il se réinstalle à Narbonne, en Provence, où il enseigne, et il rédige des commentaires de la Bible soulignant la grammaire et la ponctuation. Son interprétation de la Tora (Sefer Ha-Tora), des Prophètes (Sefer HaMiknah), et du Cantique des Cantiques, n'a pas été publiée, mais est connue soit sous forme de manuscrit, soit par des citations d'autres commentateurs. Ses oeuvres Sefer Chukah sur les Proverbes et Tikvas Enosh, commentaire sur Job, ont été publiées. Il rédige également Sefer HaBris, sous forme de dialogue entre un Juif loyal et un apostat sur les mauvaises interprétations des versets bibliques par les Chrétiens. Parmi ses diverses oeuvres sur la grammaire hébraïque, son Sefer HaZikaron est accepté par les générations suivantes ainsi que ses classifications des voyelles hautes et basses, et son identification de huit classes de verbes. Ses ouvrages, Sefer HaGalui et Chibur Hateket, ne sont pas publiés. R' Yossèf Qimhi est le père de Radak et de R' Mochè Qimhi.



1110/1180, le Ravad I

ABRAHAM, Ibn Daoud, (Ravad I) Né à Cordoue en 1110, tué à Tolède en 1180

connu sous le pseudonyme de Ravad I pour le distinguer du Ravad de Posquières, auteur des gloses sur le Rambam et du Séfer ha-Qabala. Médecin, historien et philosophe. Son ouvrage traite de l'histoire du peuple juif depuis les origines. Il tente particulièrement d'y démontrer, face aux Caraïtes, la chaîne ininterrompue qui relie le judaïsme rabbinique à Mochè. À noter une mise au point remarquable sur la datation de l'époque du Nazaréen selon les sources de la Guémara.



1110/1179, le Ravad II

ABRAHAM, Bèn Daoud (Ravad II) né à Montpellier en 1110, mort à Narbonne en 1179

fils de Yitshaq, il étudie avec R' Yitshaq ben Mervane Ha-Lewi à Narbonne. Il se rend ensuite en Espagne où il étudie avec R' Yéhouda de Barcelone. À son retour à Narbonne, l'éminent leader communautaire, R' Todros ben Mochè, le nomme Av Bèt Din de Narbonne, d'où le surnom Ravad (R' Abraham Av Bèt Dine). Il dirige l'académie talmudique de Narbonne et plusieurs étudiants de Provence le rejoignent. Parmi eux se trouvent Ravad III, qui devient son gendre, et R' Zérahya Ha-Levi. Auteur de Séfère Ha-Maor, ; Séfère Ha-Echkol, ; son oeuvre, essentiellement sur le rituel quotidien, a eu un grand impact sur les générations suivantes. De son commentaire du Talmud, seulement quelques passages de ses écrits de Baba Batra, , lui ont survécu, mais on retrouve ses idées dans les oeuvres de Razah, Rambane et Rane. Il rédige également plusieurs responsa dont il ne reste que quelques unes. Séfère Haîttour, ; cite Ravad II sous le nom de Ha-Hassid Ha-Qadoche à cause de sa grande piété. Il est réputé étre un des premiers qabbalistes devant qui le Prophète Èliyahou est apparu et a révélé l'enseignement de la Qabbale.



1120/1197, le Ravad III

ABRAHAM DE POSQUIERES (Ravad III) né à Narbonne en 1120, décédé à Posquières (France) en 1197

fils de David. Talmudiste et halakhiste, il étudie avec R' Mochè ben Yossèf Ha-Levi, R' Mechoullam ben Yaâqov de Lunel et Ravad II qui, par la suite, devient son beau-père. Très jeune, il devient une autorité rabbinique à Lunel, et dirige une académie talmudique à Nîmes qui devient la plus importante yéchiva de Provence. Plus tard, à Posquières, il crée une importante académie et prend à sa charge les dépenses des étudiants pauvres. Parmi ses disciples se trouvent R' Yitshaq Ha-Kohen de Narbonne, R' Avraham Ha-Yarchi, R' Meir de Carcassonne et R' Asher de Lunel. Bien que très riche, pour écarter les mauvais penchants, Ravad vit une sainte existence. En 1172, Elzéar, le Lord de Posquières, qui enviait la richesse de Ravad, le remet aux autorités publiques qui l'emprisonnent. Cependant, le Comte Roger II de Carcassonne obtient sa libération et fait bannir de Carcassonne le Lord de Posquières. Très jeune, Ravad commence son oeuvre, d'abord en rédigeant l'enseignement de ses mentors puis, étant devenu lui-même un penseur indépendant, il repousse certaines de leurs interprétations et offre ses propres commentaires. Auteur de Êdouyotes , Kinnim , et Baba Kamma. Il écrit également ses commentaires sur le Midrachim halakhique de la Tora. Meiri le cite comme le plus grand des commentateurs et le place au même niveau que Rif, Rachi et R' Yehuda de Barcelone en tant que patriarches du Talmud. Auteur également de Issour Mashehu, Torat Ha-Bayit sur les lois diététiques, Tamim Deim sur tous les aspects pratiques et affaires religieuses, Téchouvot ou-Pessaqim La-Ravad, décisions et responsa, Derashah L'Roche Ha-Chana, écrits halakhiques sur les fêtes de Roche Ha-Chana et Yom Kippour. Vers la fin de sa vie, il écrit Baalei Ha-Nefesh, contenant les lois de pureté familiale, et des lois sur la construction d'un mikvé. Qabbaliste renommé, Ravad reçoit une instruction mystique de Ravad II et du Prophète Eliyahou qui lui est apparu. Il transmet ses connaissances qabbalistiques à son fils, Rabbi Yitshaq Sagi Nahor.




1135/1204, le Rambam

né à Cordoue (Espagne) à Pessa'h en 1135, mort à Fostat (Égypte) en 1204 le 20 Tévét. Rabbi Moché ben Maïmone, ou ben Maïmoun, Maïmonide reçut l'éducation la plus élevée auprès de grands maîtres des sciences arabes. Il écrivait en arabe. On le nommait Abn Imram Moussa ibn Maïmoun ibn Abdoulah. On le surnomme aussi Hannéchér haggadol, le grand aigle. En 1148, Cordoue, sa ville est prise par les musulmans qui donnent le choix entre la conversion ou l'exil. Sa famille part ailleurs en Espagne puis à Fez où ils doivent se faire passer comme musulmans pour éviter la mort. Dévoilé, il ne peut que fuir et se rend à Acco puis Jérusalem puis au Caire où il devient célèbre comme médecin, naguid ou dirigeant de la communauté; il est conseiller du roi Saladin et rabbin écrivain.

Le 6 'Héchvane est le jour de la première prière du Rambam sur le Mont du Temple après son âlia sur la terre d'Israël (an 1166). Il le décrète yom tov. Le 9 'Héchvane est le jour de la première prière du Rambam sur les tombes des patriarches et matriarches à 'Hévrone après son âlia (an 1166). Il le décrète aussi yom tov, qu'il célèbrera avec joie et grand repas familial. Il est enterré à Tibériade où il est écrit sur sa tombe : "de Moché à Moché, il ne s'est levé personne comme Moché".

Sa tombe se trouve à proximité de celle du Chla haqqaddoche.

Son livre principal Michné Tora ou Hayad ha'hazaqa est écrit dans un hébreu michnaïque limpide et forme la base de toute formation du juif ; il a 14 parties. C'est une somme d'examen des cas rencontrés, sans indiquer les références des sources ; les commentateurs les ont ensuite ajouté. Ses 13 principes de la foi juive sont admis et chantés par toutes les communautés.

Il publia aussi un traité sur la Michna (Kittab alSSiradi)

Son livre Dalalate alHayarine ou le Guide des Egarés, fut traduit à sa mort sous le titre Moré Névoukhim et, expliquant et justifiant le judaïsme par la philosophie, ce livres suscita de terribles controverses.

Il publia aussi Maamar ha Yi'houd (traité sur l'unité de D.ieu), la lettre aux Juifs du Yémén persécutés (Iguérete ha Téimane), un traité sur le succès (Péraqim bé atsla'ha), un autre sur le calendrier, sur la vie sexuelle, divers traités médicaux sur les plantes, les poisons, sur l'asthme, sur l'hygiène, sur les diverses questions édicales, sur le calendrier, etc.

Son fils Avraham et son petit-fils David lui succédèrent dans ses fonctions publiques.



1186/1237, R.Abraham ben HaRambam

ABRAHAM BÈN HA-RAMBAME, né au Caire, en 1186, décédé au Caire en 1237

fils de Maïmonide, Rambam a enseigné personnellement à son fils unique, nommé sur notre Patriarche, Abraham. À l'âge de 19 ans, R' Abraham, qui est né alors que son père avait 51 ans, lui succède comme médecin personnel du Sultan et de sa cour royale, et assume le leadership de la communauté juive égyptienne en qualité de Naggid, poste qui place toutes les cours juives sous sa juridiction et le rend responsable de la nomination de rabbins et dayanes. Sa nouvelle position lui permet d'améliorer considérablement les affaires communautaires. Il supprime la pratique habituelle des excommunications énoncées par n'importe quel petit fonctionnaire à l'encontre de ses vrais ou supposés adversaires pour la plus petite atteinte à son prestige. R' Abraham, à ce sujet, institue un panel de trois dayanimes autorisés par le beth dine de la ville. Pour renverser l'honneur et le prestige de certains officiels, il institue une loi interdisant à quiconque de s'asseoir dans la synagogue en donnant le dos à l'arche, face à la congrégation, considérant cette position irrespectueuse envers la Tora. Comme son père avant lui, R' Abraham est interrogé sur les pratiques religieuses par des organisations d'Èrets Yisraèl, du Yemen, de la Provence, de Bagdad, de Syrie et, bien sûr, d'Égypte. Seulement 130 de ses innombrables responsa ont été préservées en manuscrits et dans des travaux halakhiques d'autres auteurs. Certaines de ses responsa présentent des exégèses bibliques, des questions d'éthique et des défenses des décisions de Rambam sur son code. Lorsque R' Abraham entend parler de la grande polémique contre les vues philosophiques de son célèbre père, il prend sa défense dans un essai intitulé Milhamat Ha-Chem dans lequel il rapporte que plusieurs enseignants français qui ont visité l'Égypte, sont capables de comprendre le Morè Nébouchim grâce à la traduction de R' Yehuda al-Charizl. Dans une lettre à son disciple, R' Yossef ibn Aknin, Rambam confirme l'élégance d'expression, la profondeur de pensée et la force du style de son jeune fils en disant : qu'il est le plus humble, en plus de ses autres nobles traits de caractère. R' Abraham démontre une forte austérité et de l'ascétisme ainsi que les avantages d'une solitude introspective. Par des exemples pratiques, il démontre aussi que la foi doit guider les actions du croyant véritable. De son commentaire de la Bible, seuls la Genèse et l'Exode ont survécu. Un essai sur la Aggada, connu comme le Maâmar al Ha-Derachot, a été imprimé plusieurs fois. Son fils David lui a succédé comme Naggid.



1140/?, R. Abraham Hanassi, le Rabah

Né à Barcelone

fils de Hiya, l'un des plus grands Sages d'Israël de l'Espagne médiévale, auteur de nombreux ouvrages de mathématiques, d'astronomie et d'éthique, né au sein d'une famille princière à Barcelone connue sous le pseudonyme de Ha-Nassi, le prince. Il est souvent mentionné sous le surnom de Ha-Sefaradi (l'Espagnol) ou de Ha-Bartseloni. On sait très peu de sa vie et de son histoire, et on le situe chronologiquement par les dates de parution de ses livres (1116, 1133). Il jouissait du respect et de la considération des grands de ce monde. Dans la littérature chrétienne de l'époque, on l'appelle Abraham le Juif, et ses ouvrages scientifiques sont aussi célèbres que ses écrits hébraïques. Auteur de Hegyion HaNefech, ouvrage sur la morale; Megilla HaMegaleh, calcul de l'année de la rédemption messianique; son traité sur l'astronomie est d'un grand intérêt à cause du calcul du calendrier juif; Tzuras HaAretz; Halbbur, calcul sur les dates de la nouvelle lune, le début des années, des mois et des saisons; Chibur HaMeshichah VehaTishbores, sur la géométrie. R' Abraham est seul parmi les auteurs espagnols de son ère à avoir utilisé l'Hébreu au lieu de l'Arabe, même dans ses traités scientifiques (afin qu'ils soient étudiés également par des Juifs français). R' Abraham a joué un rôle important dans la transmission de la science grecque aux Chrétiens d'Europe en traduisant les textes originaux de l'Arabe au Latin. Quelques ouvrages de R' Abraham ont également été traduits en Latin et en d'autres langages européens.



1150/1230, le Rach

TOSSAFISTE Chimchon Ben Avraham de Sens, le RACH auteur de commentaires sur la michna de Zrayim et Taharot



1150/1217, R.Yehouda Hahassid, "Sefer Hassidim" et "Anim Zmirot"

Tossafiste, fils de R.Chémouèl Hahassid Hakadoch, un des grands moralistes juifs et, d'une manière générale, l'un des plus profonds maîtres en matière d'éthique. Appartenant à une famille originaire d'Italie, c'est en Allemagne, à Regensburg, qu'il a cependant vécu. Il était renommé pour ses qualités morales et religieuses (d'où son surnom hé-hassid, le pieux). Son ouvrage, le Séfère Hassidime est un guide de vie morale et religieuse. Il est aussi l'auteur du "Anim Zmirot"



1160/1235, le Radak

Rabbi David Kimhi, né à Toulouse, mort à Narbonne, fils de Y.Kimhi, le Rikam et frère de Moise Kimhi le Ramak

fils de Yossèf, l'un des maîtres de Provence, l'un des plus grands grammairiens et exégètes bibliques médiévaux; connu dans le monde non Juif sous le surnom de Maistre Petit; son premier ouvrage d'importance est le Mikhlol, un traité de philologie qui comprend un célèbre lexique nommé Séfère ha-Chorachim. Auteur également de commentaires sur la Genèse une bonne partie du Tanakh, il s'illustre surtout par ses recherches et ses écrits sur la grammaire hébraïque. Lors de la polémique sur les ouvrages de Rambam, il prend position en sa faveur.



1160/1226, R. Yossef Ibn Âqnine (le Moré Névoukhim lui était destiné)

né à Ceuta (Maroc) en 1160, mort en 1226, fils de Yéhouda; disciple de Rambam, il est considéré comme l'un des sages d'Égypte où il a vécu et où il est décédé. C'est à son intention que le Rambam a écrit son Moré Nevoukhim. Philosophe et médecin, il a laissé une oeuvre du nom de Maamar be Mehouyay hametsihouth veéhouth sidour hadevarim miménou vehidouch haholam.



1165/1230, R.Elazar ben Yehouda de Worms, Séfér haroqéa'h

. Nom d'un livre de R. Elâzar ben Yéhouda de Worms (1165-1230), le plus grand Sage de l'Ecole des 'hassidismes d'Allemagne. Il est nommé le Roqéa'h. Il était l'élève du grand R. Yehouda hé 'Hassid. C'était l'époque terrible des croisades qui dévastaient les communautés du Rhin. Il écrivit à la fois des commentaires de la Torah basés sur le pchate et allant jusqu'à la réflexion philosophique et l'approche du sod par la science des lettres et des chiffres de la Torah, des écrits mystiques, des livres de halakha et de minhaguim, de coutumes. Il se base souvent sur les écrits des Tossafistes.



1180/1263, R.Yona hahassid de Gérondi.

fils d'Abraham, auteur de Chaârè Téchouva. Rabbi Yona hé'hassid de Gérondi (né à Gérone (Espagne) en 1180- Décédé le 28 Mar'héchvane 1263 à Tolède). Cousin et élève du Rambane. Na'hmanide. il a reçu sa formation initiale de Rabbi Chlomo de Montpellier, R' Yona est l'un des plus actifs participants dans la controverse de son professeur contre le travail philosophique de Rambame. Cependant, lorsque 24 wagons chargés de Talmud sont brûlés par l'église à Paris, au même endroit où le Morè Nevouchim de Rambame a été brûlé neuf ans auparavant, R' Yona, y voyant un signe de la Divine Providence, regrette ses précédentes actions contre le travail de Rambame. Comme raconté par son dévoué disciple, R' Hillel de Vérone, R' Yona déclare publiquement qu'il est dans l'erreur, et fait le voeu de se rendre à Tibériade sur la tombe de Rambame pour le supplier de lui accorder le pardon devant un miniane de dix personnes. R' Yona commence son voyage, mais est retenu à Barcelone pendant trois ans. Il y donne des conférences, citant toujours les décisions halakhiques et les interprétations talmudiques de Rambame, avec infiniment de respect. Après trois ans, il espère exécuter son voeu, mais il est retenu à Tolède où la communauté le supplie de séjourner quelque temps afin de recevoir de sa part une instruction talmudique. Il y décède subitement sans jamais avoir pu terminer son voyage vers Èrets Israèl. Toute la communauté juive espagnole le pleure, et Rambame, dont la mère était la soeur du père de R' Yona, et dont le fils R' Chelomo est marié à la fille de R' Yona, compose une eulogie en son honneur. R' Yona est fameux grâce à son classique ouvrage d'éthique, Chaârè Téchouva. Il a également écrit un commentaire sur le Sefer Ha-Halakhot de Rif; ses nouvelles talmudiques, citées par de nombreux talmudistes, ont été perdues, et seulement celles de Sanhedrin et Baba Batra ont été imprimées; sa Mégilat Sesarim, mentionnée par Racheba et Rane, n'existe plus; un commentaire sur Tractae Avos, a été publié; son commentaire sur le Livre des Proverbes est loué par R' Bahya qui dit : il a serti ses mots avec des rangées de saphirs pour illuminer les yeux. J'ai placé ses mots comme une couronne d'or fin sur ma tête, pour égayer mon âme...; il a rédigé également un traité sur Hanoukka, (cité par Rachbatz), Iguérèt Ha-Téchouva, Sefer Ha-Yira et Chaârè Téchouva, qui sont considérés comme une partie d'un ouvrage intitulé Chaârè Tsédeq; également un ouvrage d'homélies sur la Tora, Dérachot Ou-Pèrouchè R' Yona. Parmi ses élèves, Rachba, R' Chelomo ben Elie de Sirai, et R' Hillel ben Chémouèl de Vérone.

Son ouvrage Chaâré hatchouva est l'un des livres principaux lus pendant la période de Eloul. Le 'Hida dit que celui qui le lit acquièrera (yaskil) la sainteté. la piété. la téchouva dans sa lumière. Le Rambane l'appréciait, le citait et prenait conseil auprès de lui ; il exigea que son propre petit-fils porte son nom Yona. Son élève le plus connu est le Rachba. Rabbi Chlomo ben Adrét. Ces grands rabbins étaient aussi brillants en sciences, droit, affaires, philosophie et poésie qu'en judaïsme. Il a écrit également sur le Tanakh, le Talmud, la halakha et de moussar.



1180/1250, R.Yéchaya Di Trani Ha-Zaqèn

né à Trani (Italie) en 1180, décédé à Trani en 1260, fils de Mali, dit Yéchâya l'Ancien, il voyage dans tout le bassin méditerranéen et passe quelque temps en Grèce et en Érèts Yisraèl. Maintient des contacts continus avec les Sages d'Allemagne. Connu principalement pour ses commentaires extensifs et ses pessaqim sur le Talmud et, entre autres, un commentaire sur le Houmache,

le Pérouche Rabbénou Yéchâya, imprimé dans les Miqraot Guédolot, ainsi que le commentaire sur les Prophètes et Hagiographes publié sous son nom à Jérusalem en 1959, doivent apparemment être attribués à son petit-fils R' Yéchâyahou bèn Èliyahou Di Trani.



?/1224, Sire Léon

TOSSAFISTE Yehouda bar Itshak (Sire Leon), disciple du Ri, dirige l'école de Paris



1190/1268, Sire Vives

TOSSAFISTE R.Yéhiel ben Yossef de Parise (Sire Vives), dirige l'école de Paris après R.Yehouda; le gouvernement français lui ordonne de débattre avec le converti Nicolas Donin en 1240 concernant les blasphèmes anti-chrétiens contenus dans le Talmud. 24 charettes de Talmud son brulées. Aliah à Acco en 1260 avec se élèves et son fils (Sire Délicieux) où il fonde la yéchiva Midrach Hagadol de Paris



?/1280, le Semak

TOSSAFISTE R.Itshak de Corbeil (SEMAK), auteur du Sefer mitsvots Katan



1194/1270, Nahmanide

né à Gérone (Espagne) en 1194, mort en Érèts Yisraèl en 1270

Rambane ou Na'hmanide. ou Bonastroug Da Porta, R' Mochè fils de Nahmane, connu aussi sous le nom de GÉRONDI, l'un des maîtres les plus éminents du judaïsme espagnol du 13ème siècle. Il est le cousin de Rabbénou Yona de Girondi,

Penseur, exégète, médecin et curieux des sciences profanes, il fut rabbin de Gérone. Avec son maître Êzra bèn Chélomo (Azrièl) (1160, 1238) Yaâqov bèn Chéchèt et Yona bèn Abraham ils forment un groupe d'étude de la qabbale. Il fut Grand Rabbin en Catalogne pendant de nombreuses années, mais abandonne son poste, suite à une dispute religieuse. Il fut alors exilé pour deux ans, par le Roi d'Aragon Don Jaime. Il vécut ainsi en Castille, en France et en Palestine. D'ailleurs, il fonde une académie à Acre, très populaire auprès des étudiants. En 1260, il s'installe à Jérusalem et y recrée une communauté juive. Il comptait au nombre des 613 ordonnances religieuses de la Loi l'obligation de vivre en Terre Sainte. Depuis l'époque de Nahmanide, la Ville Sainte n'a plus jamais cessé d'être habitée par des Juifs. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont le très important Pérouche âl ha-Tora, , Commentaire sur le Pentateuque; Ha-Émouna wé-ha-Bittahone, sur la morale; Iguèrèt ha-Qodèche, sur la sainteté du mariage; Torat ha-Adam, , sur les lois du deuil; Chaâr ha-guémoul, , un traité d'eschatologie; Wikouah, , controverse religieuse avec l'apostat juif Pablo Christiani, livre publié sous le titre de la dispute de Barcelone, Chaâréi hattéchouva.


Par |5 juin 2008 14:56|Histoire juive|

Les Tanaïm

-356/+250 Les Tannaims

Rappel historique



Domination grecque

-356/-323 : Alexandre le Grand

-323/ -301 : successeurs d'Alexandre

-301/-198 : Ptolémée


Par |5 juin 2008 14:43|Histoire juive|

3 ème millénaire, de Abraham au schisme

3 ème millénaire, de Abraham au schisme

Par Isaac Sebbag


-1758

2003

Abraham sort de Haran pour aller en Canaan 1 ère fois (Abraham a 55 ans )


-1755

2006

  • Mort de Chem (Abraham a 58 ans)

  • Mort de Noé


-1743

2018

  • Abram et Sarah reviennent à Haran

  • Brit ben habetarim (Abraham a 70 ans)


-1740

2021

Victoire d Abraham contre les 5 rois de sodome (Abraham a 73 ans )


-1738

2023

  • Abraham sort de Haran pour aller en Canaan 2 ème fois (Abraham a 75 ans)

  • D apparaît à Abraham 3 fois


-1735

2026

Mort de Reou


-1728

2033

Abraham épouse Agar (Abraham a 85 ans)


-1727

2034

Abraham engendre Ismael

137

-1714

2047

  • Alliance DE D et Abraham

  • Mila (Abraham a 99 ans)

  • Destruction de sodome et gomorrhe


-1713

2048

Abraham engendre Isaac

180

-1712

2049

Mort de Seroug


-1708

2053

Sarah renvoie Agar et Ismael


-1687

2074

Betouel engendre Rivka

- Betouel a aussi enfanté Lavan

133

-1678

2083

Mort de Terah à Haran


-1677

2084

Mort de Sarah


-1676

2085

  • akedat Isaac (Itshak a 37ans) (Abraham a 137 ans)

  • mort de Sarah

  • (Abraham : création de la viellesse, Isaac : création de la douleur, Jacob : création de la maladie)


-1673

2088

Abraham prend Ketoura (Agar qui lui donne 6 enfants


-1672

2089

Mariage de Isaac (Itshak a 40ans)et Rivka (Rivka a 14 ans ou 3 ans)


-1665

2096

Mort de Arpakhchad


-1664

2097

Mort de loth


-1653

2108

- Isaac engendre Jacob et Esau

147

-1638

2123

  • Mort de Nimrod, tué par Esau

  • Mort de Abraham (Abraham a 175 ans) (Itshak a 75ans) (Yaacov a 15 ans)


-1635

2126

  • Mort de Chelah

  • Mort de Eber


-1590

2171

  • Mort de Ismael

  • Isaac bénit Jacob (Yaacov a 63 ans)

  • Naissance de Rachel et Léa

  • Esau engendre Eliphaz

  • Jacob étudie 14 ans à l'école de de Eber

  • Jacob travaille 20 ans chez Laban et se marie

  • Jacob quitte Laban (Jacob a 96ans)

  • Jacob reste 2 ans à Soucot

  • Eliphaz avec sa concubine Timna engendrent amalec; ni Abraham, Isaac ou Jacob n'ont voulu convertir Timna


-1569

2192

Mariage de Jacob avec Rahel et Lea

  • Bilha servante de Rahel

  • Zilpa servante de Lea


-1568

2193

Jacob engendre Reouven (1 er enfant de Lea)

- il a 4 enfants avec sa femme Alioram : Hanoc, Paloul, Heçron et Karmi

125

-1567

2194

Jacob engendre Simon (2 ème enfant de Lea)

- Il epouse Dina et a 6 enfants

120

-1566

2195

Jacob engendre Levi (3 ème enfant de Lea)

  • - Il épouse Adina (Eber engendre Yoktan (fils) qui engendre Yobad (fils) qui engendre Adina

Ils ont 4 enfants Guerchone, Kehat et Merari et Yokeved

137

-1564

2196

  • Jacob engendre Yehouda (4 ème enfant de Lea)

  • Jacob engendre Dan (1 er enfant de Bilha)

  • Jacob engendre Gad (1 er enfant de Zilpa)

  • Il epouse Chouah et a 3 enfants : ER, Onan et Chelah

  • Il epouse Aflala et a 1 enfant

  • Ses descendants habiterent en jordanie

119

124

125

-1563

2197

  • Jacob engendre Naftali (2 ème enfant de bilha)

  • Jacob engendre Issahar (5 ème enfant de lea)

  • Jacob engendre Acher (2 ème enfant de Zilpa)

  • epouse Marimat et a 4 enfants

  • Issahar : Torah

  • Epouse Adine et Hadora et a 5 enfants : fille Serah (vecut tres longtemps jusqu'à la sortie d'egypte)?

132

122

123

-1562

2198

  • jacob engendre Zebulon (6 ème enfant de lea)

  • jacob engendre Dina (Dina et Sihem engendrent Osnat)

110

63

-1561

2199

  • naissance de Joseph (1 er enfant de rahel)

  • il epouse Osnat et a 2 enfants : Efraim et Menache

110

-1554

2207

  • Mort de Rivka

  • Mort de Dvora, nourrice de Rivka


-1553

2208

  • Jacob engendre binyamin (2 ème enfant de rahel)

  • epouse Majlat et Arbat et a 10 enfants

109

-1545

2216

  • mort de Lea à 45 ans


-1544

2217

- Joseph est mis en prison 12 ans a cause de putiphar


-1532

2229

Joseph est appelé chez pharaon


-1528

2233

  • naissance de Efraim et Menache


-1526

2235

Levi engendre Kehat

133

-1523

2238

  • Levi engendre Yoheved (appelée aussi CHifra (belle)

  • Jacob (Yaacov a 130 ans) descend en egypte

250

-1516

2245

  • Mort de Esau à 137ans

  • Mort de Rahel à 37 ans


-1506

2255

  • Mort de Jacob

  • Quehat, fils de Levi, engendre Amram qui epousera Yoheved


137

-1491

2270

  • mort du 1 er pharaon qui avait connu Joseph


-1453

2308

Mort de Zebulon


-1452

2309

  • Mort de Dina

  • Mort de joseph


-1447

2314

Mort de Simon


-1446

2315

Mort de Yehouda


-1443

2318

Mort de Reouven


-1442

2319

Mort de issahar


-1441

2320

Mort de Dan


-1440

2321

Mort de Gad


-1432

2329

Mort de Naftali


-1431

2330

Mort de Acher


-1429

2332

Mort de Levi (Yoheved avait 94 ans


-1421

2340

Debut de l'esclavage d'egypte


-1400

2361

Amram et Yoheved engendrent Miriam

127

-1396

2365

Amram engendre Aaron

  • epouse Elicheva, 4 enfants : nadav, Avihou, Eléazar et Itamar

123

-1393

2368

  • Mort de Kehat

  • Amram engendre Moise (Yoheved avait 130 ans


120

-1375

2386

Moise tue l'egyptien et s'enfuit à Kouche


-1369

2392

Mort de Amram


-1363

2395

Naissance de Josué

110

-1355

2406

Naissance de Kalev, Il épouse Miriam


-1333

2428

Kalev engendre Hour


-1326

2435

Moise quitte Kouche s'installe à Midian


-1325

2436

Hour engendre Betsalel

- à 13 ans il construit le michkan


-1323

2438

Naissance de Rahav qui a caché les explorateurs


-1317

2444

Mariage de Moise et Tsipora fille de Ytro (il avait 7 noms


-1316

2445

Moise engendre Guerchon et Eliezer


-1314

2447

  • D parle à Moise(Moché a 80 ans) dans le buisson

  • Année des 10 plaies


-1313

2448

Sortie d'egypte




10 nissan : les BNÉ ISRAËL achètent l'agneau




14 nissan après-midi : korban pessah




15 nissan matin : les BNÉ ISRAËL quittent l'égypte




18 nissan : le pharaon poursuit les BNÉ ISRAËL




21 nissan : les BNÉ ISRAËL travèrsent la mer rouge




25 nissan :

- les BNÉ ISRAËL arrivent à Marah

- Moché étudie Chabat, Para et les tribunaux




1 iyar : les BNÉ ISRAËL quittent Elim et arrivent au desert de Sin




13 iyar : les BNÉ ISRAËL campent à Dofka




15 iyar

- les BNÉ ISRAËL arrivent à Alouch, restent 7 jours

- ils reçoivent la manne car la matsa emportée d'égypte a duré 1 mois

- Moise garde 1 omer de manne pour le futur




22 iyar

- les BNÉ ISRAËL arrivent à réfidim et y restent 8 jours

- les BNÉ ISRAËL font un pb à D à cause de l'eau (1 ère épreuve)




1 sivan : les BNÉ ISRAËL arrivent au désert du Sinai




6 sivan

- les BNÉ ISRAËL reçoivent la Tora un chabat




7 sivan : Moché monte sur le Sinai et reste 40jours




17 tamouz

- moché descend et brise les tables à cause du veau d'or




18 tamouz :

- Moché remonte au Sinai pour demander pardon

- il y reste 40j, montant et redescendant chaque jour




28 av

- Moché redescend avec les nouvelles tables




1 elloul : Moché remonte au Sinai pour 40j




10 tichri: Moché redescend avec le pardon divin




11 tichri : début de la construction du Michkan (Moché demande aux Bné Israël de faire des offrandes pour le Michkan)




13 tichri : Moché dit aux Bné Israël d'arrêter de faire des offrandes pour le Michkan




15 tichri : début de la construction du Michkan




11 adar : fin de la construction du Michkan


-1312

2449

2 ème année de la sortie d'égypte

  • révolte de Korah

  • mort des méraglim

  • refus de Edom de laisser passer les BNÉ ISRAËL par sa terre

  • conquète du royaume de Sihon et Og

création des villes de refuge




1 nissan :

- inauguration du Michkan

- 1 ère birkat cohanim par Aaron

- 1 er korban par Nacon ben Aminadav

- mort de Nadav et Avihou




2 nissan : Moché offre la 1 ère para adouma




1 iyar : Moché recense les hommes adultes




20 iyar

- les BNÉ ISRAËL campent à Kivrot hataava

- pb des cailles (2 ème épreuve)




25 sivan

- les BNÉ ISRAËL arrivent au desert de Paran




29 sivan

- les BNÉ ISRAËL arrivent à Kadech à la frontière de Canaan, y restent 40j

- Moché envoie les méraglim




9 av

- retour des méraglim (3 ème épreuve)

- les BNÉ ISRAËL vont tourner en rond dans le desert jusqu'à la fin de la 39 ème année


-1274

2487

  • mort de Miriam


-1273

2488

  • Du 1 chevat au 6 adar : Moché explique la Tora au peuple

  • mort de Aaron (1 er av)

  • Mort de Moise (7 adar PM) à 120 ans sur le mont Nébo

  • Mort de Tsélofhad, descendant de Ménaché, avec ses 5 filles

  • moché a écrit 13 séfer Tora, 1 pour chaque tribu et 1 qui resta dans l'arche pour être consulté en cas de contestation

  • la manne s'arrêta, mais la manne qu'ils ont ramassé ce jour dura 40j


-1272

2489

  • Entree des bne Israel en Canaan

  • Mort de Yoheved

10 nissan : les BNÉ ISRAËL travèrsent le jourdain et campent à Guilgal

11 nissan : Josué fait la mila aux BNÉ ISRAËL


-1265

2496

Conquète de Canaan après 7 ans de guerre


-1245

2516

Mort de Josué


-1200/

-1030

2471/

2731

Les juges (Gédéon, Samson?


-1020/

-1010

2741/

2751

Règne de Saul


-1010/

-970

2751/

2791

Règne de David

  • 2764 : conquête de Jérusalem


-970/

-930

2791/

2831

Règne de Salomon



2814

Contruction1er Beth Hamikdache




LE SCHISME


-930/-722

2831/

4483


Royaume d'Israel

  • 10 tribus avec Jeroboam, intendant de Salomon, comme roi

  • Capitale Sichem puis Samarie

  • Prophètes : Elisée et Amos

  • -722, Sargan II roie d'Assyrie détruit et déporte toute la population

Installe à la place les koutim ou chomronim (samaritains) : mélange de peuples





3 ème millénaire, de Abraham au schisme


Par |5 juin 2008 11:31|Histoire juive|

Généalogie de Adam aux Chvatims

Généalogie de Adam aux Chvatims

Par Isaac Sebbag


- ADAM-EVE

  • CHETH  ENOCH  KENAN  MAHALALEL  YERED  HANOHK  MATHUSALEM  LAMEKH 

    • NOE-NAAMA

      • CHEM  ARPAKHCHAD  CHELAH  EBER  PELEG  REHOU  SEROUG  NAHOR  TERAH 

        • NAHOR

          • MILKA  BETOUEL 

            • RIVKA

            • LAVAN

              • RAHEL

              • LEA

        • HARAN

          • LOTH

          • SARAH

        • ABRAHAM

          • ITSHAK

            • YAACOV

              • REOUVEN

              • SIMON

              • LEVI

                • GUERCHON

                • KEHAT

                  • AMRAM (se marie avec YOHEVED)  AARON (  NADAV, AVIHOU, ELAZAR (  PINHAS), ITAMAR), MIRIAM, MOCHE

                  • ITSHAR  KORAH  ASSIR, ELKANA, AVIASSAF

                  • HEVRON

                  • OUZIEL  MICHAEL, ELTSAFAN (nassi des bné Kehat), SITRI

                • MERARI

                • YOHEVED

              • YEHOUDA

              • DAN

              • GAD

              • NAFTALI

              • ISSAHAR

              • ACHER

              • ZEBULON

              • DINA

              • JOSEPH

                • EFRAIM

                • MENACHE

              • BINYAMIN

            • ESAU

              • ELIPHAZ-TIMNA  AMALEC

          • ISMAEL

      • HAM  KOUCH  NIMROD

      • YAPHET

  • ABEL

  • CAIN  HANOKH  IRAD  MEHOUYAEL  METOUCHAEL  LAMEKH


Par |5 juin 2008 11:19|Histoire juive|

Le Chaagath Aryé

Rav Aryè Leib Ginzburg (1695-1785), dit le « Chaagath Aryè » :

Une des gloires de la communauté juive de Metz...

Par |17 novembre 2005 12:54|Histoire juive|

Le Canon Biblique (Tanakh 2)

 

Le Canon Biblique

 

On appelle « canon biblique » (du grec kanon, et peut-être aussi de l’hébreu, comme kana ha-mida – « canne à mesurer » [Ezéchiel 40, 5]) ceux des livres qui ont été considérés par les rabbins comme inspirés authentiquement par l’esprit divin...

 

Par |9 novembre 2005 13:09|Histoire juive|
Plus d’articles …

-1758

2003

Abraham sort de Haran pour aller en Canaan 1 ère fois (Abraham a 55 ans )


-1755

2006

  • Mort de Chem (Abraham a 58 ans)

  • Mort de Noé


-1743

2018

  • Abram et Sarah reviennent à Haran

  • Brit ben habetarim (Abraham a 70 ans)


-1740

2021

Victoire d Abraham contre les 5 rois de sodome (Abraham a 73 ans )


-1738

2023

  • Abraham sort de Haran pour aller en Canaan 2 ème fois (Abraham a 75 ans)

  • D apparaît à Abraham 3 fois


-1735

2026

Mort de Reou


-1728

2033

Abraham épouse Agar (Abraham a 85 ans)


-1727

2034

Abraham engendre Ismael

137

-1714

2047

  • Alliance DE D et Abraham

  • Mila (Abraham a 99 ans)

  • Destruction de sodome et gomorrhe


-1713

2048

Abraham engendre Isaac

180

-1712

2049

Mort de Seroug


-1708

2053

Sarah renvoie Agar et Ismael


-1687

2074

Betouel engendre Rivka

- Betouel a aussi enfanté Lavan

133

-1678

2083

Mort de Terah à Haran


-1677

2084

Mort de Sarah


-1676

2085

  • akedat Isaac (Itshak a 37ans) (Abraham a 137 ans)

  • mort de Sarah

  • (Abraham : création de la viellesse, Isaac : création de la douleur, Jacob : création de la maladie)


-1673

2088

Abraham prend Ketoura (Agar qui lui donne 6 enfants


-1672

2089

Mariage de Isaac (Itshak a 40ans)et Rivka (Rivka a 14 ans ou 3 ans)


-1665

2096

Mort de Arpakhchad


-1664

2097

Mort de loth


-1653

2108

- Isaac engendre Jacob et Esau

147

-1638

2123

  • Mort de Nimrod, tué par Esau

  • Mort de Abraham (Abraham a 175 ans) (Itshak a 75ans) (Yaacov a 15 ans)


-1635

2126

  • Mort de Chelah

  • Mort de Eber


-1590

2171

  • Mort de Ismael

  • Isaac bénit Jacob (Yaacov a 63 ans)

  • Naissance de Rachel et Léa

  • Esau engendre Eliphaz

  • Jacob étudie 14 ans à l'école de de Eber

  • Jacob travaille 20 ans chez Laban et se marie

  • Jacob quitte Laban (Jacob a 96ans)

  • Jacob reste 2 ans à Soucot

  • Eliphaz avec sa concubine Timna engendrent amalec; ni Abraham, Isaac ou Jacob n'ont voulu convertir Timna


-1569

2192

Mariage de Jacob avec Rahel et Lea

  • Bilha servante de Rahel

  • Zilpa servante de Lea


-1568

2193

Jacob engendre Reouven (1 er enfant de Lea)

- il a 4 enfants avec sa femme Alioram : Hanoc, Paloul, Heçron et Karmi

125

-1567

2194

Jacob engendre Simon (2 ème enfant de Lea)

- Il epouse Dina et a 6 enfants

120

-1566

2195

Jacob engendre Levi (3 ème enfant de Lea)

  • - Il épouse Adina (Eber engendre Yoktan (fils) qui engendre Yobad (fils) qui engendre Adina

Ils ont 4 enfants Guerchone, Kehat et Merari et Yokeved

137

-1564

2196

  • Jacob engendre Yehouda (4 ème enfant de Lea)

  • Jacob engendre Dan (1 er enfant de Bilha)

  • Jacob engendre Gad (1 er enfant de Zilpa)

  • Il epouse Chouah et a 3 enfants : ER, Onan et Chelah

  • Il epouse Aflala et a 1 enfant

  • Ses descendants habiterent en jordanie

119

124

125

-1563

2197

  • Jacob engendre Naftali (2 ème enfant de bilha)

  • Jacob engendre Issahar (5 ème enfant de lea)

  • Jacob engendre Acher (2 ème enfant de Zilpa)

  • epouse Marimat et a 4 enfants

  • Issahar : Torah

  • Epouse Adine et Hadora et a 5 enfants : fille Serah (vecut tres longtemps jusqu'à la sortie d'egypte)?

132

122

123

-1562

2198

  • jacob engendre Zebulon (6 ème enfant de lea)

  • jacob engendre Dina (Dina et Sihem engendrent Osnat)

110

63

-1561

2199

  • naissance de Joseph (1 er enfant de rahel)

  • il epouse Osnat et a 2 enfants : Efraim et Menache

110

-1554

2207

  • Mort de Rivka

  • Mort de Dvora, nourrice de Rivka


-1553

2208

  • Jacob engendre binyamin (2 ème enfant de rahel)

  • epouse Majlat et Arbat et a 10 enfants

109

-1545

2216

  • mort de Lea à 45 ans


-1544

2217

- Joseph est mis en prison 12 ans a cause de putiphar


-1532

2229

Joseph est appelé chez pharaon


-1528

2233

  • naissance de Efraim et Menache


-1526

2235

Levi engendre Kehat

133

-1523

2238

  • Levi engendre Yoheved (appelée aussi CHifra (belle)

  • Jacob (Yaacov a 130 ans) descend en egypte

250

-1516

2245

  • Mort de Esau à 137ans

  • Mort de Rahel à 37 ans


-1506

2255

  • Mort de Jacob

  • Quehat, fils de Levi, engendre Amram qui epousera Yoheved


137

-1491

2270

  • mort du 1 er pharaon qui avait connu Joseph


-1453

2308

Mort de Zebulon


-1452

2309

  • Mort de Dina

  • Mort de joseph


-1447

2314

Mort de Simon


-1446

2315

Mort de Yehouda


-1443

2318

Mort de Reouven


-1442

2319

Mort de issahar


-1441

2320

Mort de Dan


-1440

2321

Mort de Gad


-1432

2329

Mort de Naftali


-1431

2330

Mort de Acher


-1429

2332

Mort de Levi (Yoheved avait 94 ans


-1421

2340

Debut de l'esclavage d'egypte


-1400

2361

Amram et Yoheved engendrent Miriam

127

-1396

2365

Amram engendre Aaron

  • epouse Elicheva, 4 enfants : nadav, Avihou, Eléazar et Itamar

123

-1393

2368

  • Mort de Kehat

  • Amram engendre Moise (Yoheved avait 130 ans


120

-1375

2386

Moise tue l'egyptien et s'enfuit à Kouche


-1369

2392

Mort de Amram


-1363

2395

Naissance de Josué

110

-1355

2406

Naissance de Kalev, Il épouse Miriam


-1333

2428

Kalev engendre Hour


-1326

2435

Moise quitte Kouche s'installe à Midian


-1325

2436

Hour engendre Betsalel

- à 13 ans il construit le michkan


-1323

2438

Naissance de Rahav qui a caché les explorateurs


-1317

2444

Mariage de Moise et Tsipora fille de Ytro (il avait 7 noms


-1316

2445

Moise engendre Guerchon et Eliezer


-1314

2447

  • D parle à Moise(Moché a 80 ans) dans le buisson

  • Année des 10 plaies


-1313

2448

Sortie d'egypte




10 nissan : les BNÉ ISRAËL achètent l'agneau




14 nissan après-midi : korban pessah




15 nissan matin : les BNÉ ISRAËL quittent l'égypte




18 nissan : le pharaon poursuit les BNÉ ISRAËL




21 nissan : les BNÉ ISRAËL travèrsent la mer rouge