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Le XV ème siècle

R.Yeochoua ben Levi, auteur de « Séfér Halikhote Ôlam »

(Livre des démarches du monde). Son auteur. Yéchouâ ben Yossef Hallévi (15e siècle). de Tlemcen (Algérie). fut l’élève de Rabbi Yaâqov Haccohén Achkénazi et dut s’exiler en Castille. Il a fait ainsi le lien entre les traditions d’Afrique du Nord et d’Espagne. avant d’être admis par le monde achkénaze, en particulier par la référence continue qu’y fait le Chla. Son livre. publié à Lisbonne. se réfère au Séfér Hakkéritoute sur les règles de raisonnement dans le Talmud. et fut commenté par Rabbénou Yossef Qaro (Klaléï Hagguémara. rédigé à Salonique) et par Rabbi Chlomo Algazi (Yavine Chemouâ. Venise). Il était très proche du Rav Betsalel Achkénazi. auteur de la célèbre Chita Méqoubétséte. recueil de commentaires talmudiques de base et il y aurait écrit la partie consacrée à notre traité Baba Qama. Le Rav Chmouel Sid. ou Sirilio. a repris la majorité de ces règles et les a ordonnées alphabétiquement dans Klaléï Chmouel (écrit en 1522).

1400/1460, R. Yossef Ibn Chemtov

né en 1400, décédé en 1460, philosophe espagnol, commentateur de la Bible, né dans une famille opposée à la conception philosophique du Rambam. Proche de la cour royale, il a l’occasion d’être confronté à de nombreuses discussions publiques. Ouvrage essentiel : Kevod Elokim.

1408/1508, R.Yéhouda MINTZ

né en Allemagne en 1408, décédé à Padoue (Italie) en 1508

fils d’Èliêzèr, chef de la communauté achkénaze de Padoue pendant quarante-sept ans, R’ Yéhouda est considéré comme une autorité halachique d’Italie; élève de R’ Acher Enshchen et cousin de R’ Mochè Mintz avec lequel il entretient une correspondance halachique. Il est hautement loué par R’ Eliyahou Mizrachi et le Maharshal pour son savoir halachique et pour la façon dont il enseigne à Padoue. Il dirige une yéchiva à Padoue, et de nombreux rabbins italiens de cette région sont ses disciples. Son fils Abraham, enseignant révéré, lui succède à ce poste, suivi par son disciple et gendre, R’ Méir Katzenellenbogen, connu sous le nom de Maharam de Padoue. La plupart de ses oeuvres sont détruites à sa mort, mais seize de ses responsa et un court traité sur les lois du guèt et halitsa, sont édités en même temps que Téchouvot Maharam Padoua en 1553. De nombreux descendants de R’ Yéhouda sont considérés parmi les plus éminents rabbins d’Italie.

1420/1493, R.Ytshak Ârama

né en Espagne en 1420, mort à Naples en 1494

fils de Mochè, rabbin, philosophe et prédicateur en Castille, en Catalogne et en Aragon, fuit l’Espagne en 1492 pour aller mourir à Naples. Ses écrits sont inspirés de l’esprit de l’époque : controverse avec le christianisme, influence de la philosophie, en particulier de celle de Maïmonide. Son commentaire sur la Tora, Âqèdat Yitshaq, , Le Sacrifice de Yitshaq, s’efforce de montrer que les idées aristotéliciennes figurent déjà dans l’Écriture sainte. Il démontre que les 6 fêtes symbolisent chacune un des concepts qu’il considère comme fondamental. Auteur de Yad Avchalom, , commentaire sur les Proverbes (en mémoire de son gendre, Avchalom, décédé peu après son mariage), Hazot Qachè, sur les rapports entre la philosophie et la théologie; Pérouche âl hamèche Méguilot. Les ouvrages d’Ârama sont appréciés aussi par les étudiants chrétiens et, en 1729 l’Université de Helmatedt, publie en latin une étude sur la section 63 de la Âqèdat Yitshaq, sous le titre Dissertatio Rabbinica de Usu Linguae in Akedat Ischak.

1433/1493, R. Yitzhaq Abohab

né à Tolède (Espagne) en 1433, décédé à Oporto (Portugal) en 1493

élève de R’ Yitshaq Kanpanton, le Gaon de Castille, il est rabbin de Tolède où il dirige une académique talmudique. Parmi ses disciples, citons R’ Yaâqov Bè-Rab, R’ Abraham Zacout, auteur du Séfère Youhassine, , et R’ Yitshaq Abrabanèl. R’ Yossèf Qaro le cite comme la lumière de la Diaspora juive. Après le décret d’expulsion de 1492, R’ Yitshaq fait partie de la délégation de notables Juifs qui demandent au roi Jean II du Portugal la permission pour les Juifs de s’installer au Portugal. Sa demande agréée, plusieurs Juifs se réinstallent à Oporto et d’autres villes qui les reçoivent avec bienveillance. Son oeuvre comporte Nahar Pichone (1538), , un livre de sermons; un merveilleux commentaire sur le Commentaire de la Bible de Ramban intitulé Pèrouche âl Pèrouche Ha-Ramban âl Ha-Tora (1525); , un commentaire sur le Tour; et hidouchim sur le Talmoud. Une collection de correspondance halakhique entre R’ Yitshaq et R’ Nessim Benveniste a été préservée dans l’anthologie Chivâ Ênayim (1745) .

1435/1507, R. Yossèf Yaavetz

né en 1435 (Espagne ou Portugal), décédé à Mantua (Italie) en 1507

ha Dorèche, le Prêcheur, ou le Hakham Yaâvets (le Sage Yaâvets), rav et prêcheur célèbre en Espagne puis en Italie où il s’installe après l’Expulsion (1492). Il déploie toute son énergie à consoler et à diriger spirituellement les éxilés Espagnols qui arrivent en Italie en grand nombre. Personnalité marquée par des tendances kabbalistiques, il s’oppose à l’étude de la philosophie et au rationalisme. Parmi ses oeuvres : Or Ha HaYim, opposition à la philosophie; Yesod HaEmunah, essai sur les croyances fondamentales du Judaïsme; et Maamar HaAchdus, opposition à Rambam qui désigne 13 concepts comme fondements du Judaïsme. À ce sujet, R’ Yossèf s’oppose également à R’ Chisdal Crescas et R’ Yossèf Albo. Il rédige également un commentaire sur Avos; un commentaire sur Psaumes; et Chasdei Hashem, méditations sur l’amour de D’ieu pour ses créatures. Le fils de R’ Yossèf, R’ Yitzhaq, qui a publié de nombreux ouvrages de son père, était un rabbin connu et respecté de Salonique, et son arrière petit-fils, R’ Yitzhaq ben Chélomo, est l’auteur du commentaire Tora Chessed sur la plupart des Kesuvim.

1437/1508, R.Don Ytshak ben Yehouda Abarbanel

Rav Don Yits?haq Abarbanel (5197/1437 – 10 av 5268/1508)

Rav Yits?haq Abarbanel est né à Lisbonne en 5197/1437 comme descendant d’une illustre famille séfarade dont la généalogie remontait jusqu’au roi David. Le titre de « Don » (« Ministre ») lui a été conféré quand il était Ministre des Finances du royaume d’Espagne, raison pour laquelle on le désigne souvent sous l’appellation de Don Yits?haq Abarbanel.

Rav Chemouel, l’un des grands-pères de rav Yits?haq, avait été un grand érudit en Tora, originaire de Séville, en Espagne. Il avait cependant été contraint à l’exil quand les Catholiques avaient détruit le quartier juif et massacré un grand nombre de ses habitants. Rav Chemouel Abarbanel, dont la maison était solidement fortifiée, avait réussi à s’enfuir et à gagner le Portugal.

Rav Yehouda, le père de rav Yits?haq, était un commerçant prospère, très bien introduit dans la cour royale. Ayant pris conscience des très grandes capacités de son fils, il fit appel aux meilleurs maîtres pour étudier avec lui, notamment rav Yossef Hayune, rabbin de Lisbonne et auteur de Milei de-Avoth. Plus tard, rav Yits?haq partit en Hollande pour étudier sous la direction de rav Yits?haq Abohav, l’auteur de Menorath ha-maor.

Dès l’âge de vingt ans, rav Yits?haq Abarbanel écrivit son premier livre, Atéreth zeqènim, qui traite de sujets comme la prophétie et la providence divine. C’est à la même époque qu’il commença de rédiger son ?uvre maîtresse : son commentaire sur la Tora.

Conscient de l’intelligence et du sens des affaires de rav Yits?haq, le roi du Portugal, Alphonse V, en fit son Ministre des Finances. Cette nomination chagrina fort rav Yits?haq qui aurait préféré continuer de se consacrer à l’étude de la Tora, et achever les commentaires qu’il avait commencé de rédiger. Cependant, il employa sa position prestigieuse pour aider ses concitoyens juifs.

Rav Yits?haq servit fidèlement Alphonse et lui rendit d’immenses services. Toutes les fois que le roi avait besoin d’argent, rav Yits?haq lui en procurait, allant jusqu’à lui prêter des sommes importantes sur sa fortune propre.

A la mort d’Alphonse, en 5242/1482, son fils João lui succéda. Certains éléments qui s’opposaient à celui-ci se rebellèrent contre lui, et rav Yits?haq fut accusé faussement d’avoir trahi le roi, de sorte qu’il fut contraint de s’enfuir.

Entouré de sa famille, il s’établit en Espagne, alors gouvernée par le roi Ferdinand et la reine Isabelle, dont il devint l’un des financiers. Cette fonction lui permit de venir en aide aux autres Juifs, et son habileté de renflouer les caisses royales. Pendant la brève période de tranquillité dont il a joui en Espagne, il s’est concentré sur la rédaction de ses commentaires et a achevé ses ouvrages sur les « premiers Prophètes », les livres de Josué, de Choftim et de Samuel.

En ce temps-là, la péninsule ibérique était constellée de provinces musulmanes et chrétiennes imbriquées les unes dans les autres. Le roi Ferdinand, qui voulait réunir toute l’Espagne sous la bannière du catholicisme, déclara la guerre aux Musulmans.

Son désir, en s’engageant dans le conflit, était de s’assurer tout à la fois pouvoir et richesses. Quant à sa femme Isabelle, elle était motivée par le fanatisme religieux, encouragé par le prêtre Torquemada, son confesseur. Torquemada était le cerveau de l’Inquisition, mais il savait que Ferdinand avait besoin des Juifs à cause de leur contribution à la stabilité et à la prospérité économiques du pays.

En 5247/1487, Ferdinand et Isabelle s’emparèrent de la province musulmane de Malaga. Il ne restait plus, après cette victoire, qu’une seule province aux mains des Arabes, celle de Grenade. Ferdinand fit alors appel à rav Yits?haq et le nomma Ministre des Finances, avec mission de réunir de grandes sommes d’argent pour les besoins de la guerre qu’il allait entreprendre contre Grenade. Grâce aux efforts déployés par celui-ci, le roi d’Espagne réussit à financer cette expédition guerrière et à devenir ainsi le monarque incontesté d’une Espagne unifiée.

Maintenant que l’Espagne était débarrassée des Musulmans, Torquemada fit pression sur Ferdinand et sur Isabelle pour qu’ils bannissent également les Juifs de la péninsule.

Ferdinand hésitait cependant devant une telle décision, sachant à quel point il avait besoin des Juifs. Mais sa femme Isabelle était totalement dominée par Torquemada.

Quand les Juifs apprirent qu’une menace d’exclusion était suspendue au-dessus de leurs têtes, ils ont commencé par ne pas y croire. Ils étaient en effet persuadés que l’effort financier qu’ils avaient déployé pour soutenir la guerre menée par Ferdinand les rendait indispensables à l’Espagne.

Mais ils avaient tort. En mars 5254/1492, un décret fut promulgué qui expulsait les Juifs de toute l’Espagne. On annonça cette décision pendant une cérémonie organisée à Grenade, pour célébrer sa conquête par Ferdinand. Tous les ministres étaient présents, y compris rav Yits?haq. Pendant cette cérémonie, Torquemada lança : « Maintenant que nous avons banni les infidèles musulmans, le moment est venu d’en faire autant des Juifs ! »

Même Ferdinand était abasourdi par cette déclaration. Par prudence, il lança à ses ministres : « C’est là un sujet très sérieux, et nous devons écouter les opinions de tous les ministres royaux avant de prendre une décision finale. »

Courageusement, rav Yits?haq prit la parole : « En ma qualité de Ministre des Finances du royaume, je me dois de vous avertir qu’une expulsion des Juifs d’Espagne dévastera financièrement le pays. Les caisses royales sont vides. Il a fallu beaucoup d’argent pour soutenir l’effort de guerre, et il faudra beaucoup de temps à l’économie pour s’en remettre. Les propriétés des nobles qui ont participé pendant si longtemps aux combats sont totalement négligées, et il faudra énormément d’argent pour les restaurer. Dans les circonstances présentes, seuls les Juifs sont capables de rétablir l’économie. S’ils sont expulsés du pays, je doute fort que l’Espagne puisse jamais s’en remettre. »

Cette démonstration faite par rav Yits?haq produisit un impact énorme sur les autres ministres, et même sur le roi. Cependant, Torquemada lança, livide de fanatisme : « Il existe des choses plus importantes que l’argent. Ce qui compte avant tout, c’est de préserver la pureté de notre camp et de chasser les infidèles. »

Surpris, et fortement impressionné par le cri de Torquemada, Ferdinand se leva et annonça : « Nous voulons en effet que l’Espagne devienne un pays exclusivement catholique. A partir de maintenant, les Juifs n’auront pas le droit d’y rester, à moins qu’ils ne se convertissent à notre religion. » Puis il quitta, accompagné de la reine, la salle de réunion.

Même alors, rav Yits?haq ne se laissa pas aller au désespoir, persuadé qu’il pourrait encore convaincre le Roi Ferdinand d’abroger le décret.

Peu après cette annonce, les dirigeants juifs espagnols se réunirent chez rav Yits?haq afin de se concerter sur les moyens d’échapper à la menace d’expulsion, dirigeant tous leurs regards sur celui-ci, dans l’espoir qu’il trouverait le moyen de faire pression sur le roi. Reçu par celui-ci au palais royal, il lui promit que la communauté juive verserait la somme ? très importante ? de 300 000 drachmes d’or si le décret était abrogé.

Il essaya en même temps de rallier le plus de nobles possible à sa cause, afin de les persuader de convaincre le roi de la nécessité de changer d’avis. Quelques-uns se rallièrent à ses arguments et essayèrent de faire annuler le décret. Mais tout cela resta sans résultat, si grande étant l’influence de Torquemada sur la reine.

En tant qu’ancien conseiller financier personnel de celle-ci, rav Yits?haq la sollicita, elle aussi, mais elle refusa de l’écouter. Pendant qu’il s’entretenait avec elle, surgit Torquemada dans la pièce, qui se mit à hurler : « Judas a vendu son maître pour trente pièces d’argent. Vous ne vaudrez pas mieux que lui si vous acceptez l’offre qu’on vous fait ! »

Tout en confirmant leur décret, Ferdinand et Isabelle proposèrent à rav Yits?haq de rester en Espagne et de continuer de remplir, sans être obligé de renier sa foi, ses fonctions de Ministre des Finances. Mais il refusa, ayant choisi de se joindre aux siens dans leur errance et leur exil.

Le jour de ticha’ be-av 5252/1492, 300 000 Juifs espagnols, abandonnant derrière eux toutes leurs richesses et tout leur prestige, partirent vers l’inconnu. Ils étaient guidés par rav Yits?haq qui devint pour eux une source de consolation pendant leurs pérégrinations.

Les conditions dans lesquelles ils s’en allèrent sont décrites dans l’ouvrage du Rabbin Berel Wein : « Herald of Destiny : The Story of the Jews 750-1650 » : « Pendant les mois qui ont précédé la date fatidique de leur expulsion, les Juifs ont bradé et liquidé leurs propriétés pour des sommes dérisoires, faute de trouver des acheteurs. Leurs belles maisons et leurs magnifiques propriétés ont été abandonnées pour des montants insignifiants, une maison contre un mulet, un vignoble pour quelques linges? Dans un immense élan de charité, les plus riches ont payé les dépenses engagées par les plus pauvres pour assurer leur départ, afin de ne pas les réduire à la conversion? Rav Yits?haq Abarbanel a fait jouer de la trompette et des tambourins aux femmes et aux jeunes gens pour donner du courage aux gens, et c’est ainsi qu’ils ont quitté la Castille et sont arrivés dans leurs ports d’embarcation? »

Sur les 300 000 réfugiés, un dixième seulement a réussi à être sauvé. Beaucoup sont morts en route, qui de faim, qui de maladie. Certains ont été vendus comme esclaves, d’autres ont été jetés à la mer par des capitaines de bateau enflammés de cupidité.

Certains d’entre eux se sont dirigés vers le Portugal, mais ils en ont été chassés aussi cinq ans plus tard. D’autres ont atteint la Turquie, où le Sultan Bayazid les a accueillis et leur a accordé la liberté religieuse. Cependant, au cours de leur traversée vers ce pays, les pirates en ont capturé beaucoup.

Rav Yits?haq et sa famille ont trouvé asile à Naples, où il a achevé son commentaire sur les livres de Melakhim. Il est resté à Naples pendant sept ans. Mais ses errances n’avaient pas encore pris fin et, quand les Français ont envahi la ville où il avait trouvé refuge, il s’est enfui à Corfou. En 1503, il s’est installé à Venise, qui était alors une république gouvernée par un Sénat, élu par les citoyens. Celui-ci, qui savait sa grandeur et ses talents, lui confia d’importantes missions pour le compte de cette république.

Il resta à Venise jusqu’à la fin de sa vie, et c’est là qu’il termina son commentaire sur la Tora.

Son commentaire sur la Tora et les Prophètes sont ses ?uvres maîtresses. En plus de celles-ci, il composa un commentaire sur le livre de Daniel, Mayenei ha-yechou?a, et deux livres sur la venue du Messie, Machmi?a yechou?a et yechou?ath michi?ho. Citons en plus un commentaire sur le « Guide des égarés » de Rambam, Na?hlath avoth sur le Haggada, un commentaire sur les Pirqei avoth, et Roch amana, un ouvrage qui prend la défense des Treize Principes de foi de Maïmonide.

Ayant observé personnellement les souffrances des Juifs exilés, et craignant qu’elles affaiblissent leur foi, il s’efforça, dans beaucoup de ses ouvrages, de les encourager à rester inébranlablement fidèles à leur foi et à attendre la gueoula.

Il écrit dans l’un d’eux : « Heureux celui qui attend. Heureux celui qui subit avec fierté les souffrances de l’exil, et qui accepte les douleurs et les épreuves avec amour, en restant solidement attaché à sa foi et à son attente de l’imminente gueoula. »

Ses commentaires sur le Tanakh sont irremplaçables. Avant chaque chapitre, il énumère les questions difficiles que peut se poser l’étudiant. Puis il y répond de manière systématique à la lumière de la paracha ou du chapitre auquel elles se rapportent.

Dans une lettre écrite à Chaoul Ha-kohen en 5267/1507, rav Yits?haq regrette d’avoir dû consacrer tant de temps aux enceintes des pouvoirs en place, au lieu de le vouer à ses écrits. Cependant, ajoute-t-il, sa seule préoccupation a toujours été, en occupant des fonctions officielles, de venir en aide à la communauté d’Israël.

Rav Yits?haq est décédé à Venise en 5268/1508, et il a été enterré dans le vieux cimetière juif de Padoue, à côté de la tombe de rav Yehouda Mintz, av beith din et dirigeant de la yechiva de cette ville, mort cinq ans plus tôt. La nouvelle de la disparition de ce chtadlan et de ce grand Sage en Tora se répandit rapidement à travers la Diaspora, où tous ont pleuré sa perte.

Outre son commentaire de la Bible, ses oeuvres sont : Mayênè ha-Yéchouâ, , Sources de Rédemption, Yéchouôt Méchiho, , La Rédemption de son Messie, Machemiâ Yéchouâ, , Proclamation de Rédemption, tous trois sur le Messianisme; Âtèrèt Zéqènim, , La couronne des vieillards; Niflaot Èl’ohim, -, Les merveilles de D’ieu; Mirkèbèt ha-Michenè, , Le second Chariot; Nahalat Abot, l’Héritage des Ancêtres; Roche Émouna, Le Sommet de la Foi; Chamayim Hadachim, Les Cieux Nouveaux; Tsourot ha-Yéssodot, Les Formes des Éléments.

1438/1510, R.Chlomo Dourane, le Rachbach

né en Algérie en 1438, mort en 1510

fils du Tachebets, R’ Chimône bèn Zérah Dourane. Il remplace son père. Son fils, R’ Tsémah, rédige des responsa consacrés aux problèmes des Marranes, le Yakhin ou-Boaz.

1440/1508, R.Avraham ben Yaacov Saba, auteur du « Tseror Hamor »

né en Espagne en 1440, mort en 1508

rabbin prédicateur du 15ème siècle en Castille, philosophe et qabbaliste, fils de Yaâqov. Expulsé d’Espagne en 1492, il se réfugie à Oporto au Portugal. Mais le Roi Emmanuel décrète à son tour l’expulsion des juifs. Il se rend à Fès, de peine et de misère, après l’enlèvement de ses deux enfants et la confiscation de tous ses manuscrits. A Fès, il reconstitue de mémoire les ouvrages manuscrits perdus. Ces ouvrages sont : , Èchekol ha-Kofèr, commentaire sur le Livre d’Esther et de Ruth; , Tséror ha-Mor, commentaire sur le Pentateuque; , Tséror ha-Kèssèf, décisions juridiques. Il harangue les communautés marocaines, leur reprochant les fautes qui entraînèrent le désastre espagnol. Est enterré en Italie.

1440/1515, R.Avraham ben Chmouel Zaccut, auteur du « Sefer Yokhasia »

né à Salamanque (Espagne) en 1440, décédé à Damas (Syrie) en 1515

(on prononce également son nom Zacuta); fils de Chemouèl, il est le descendant d’une famille renommée qui vint en Espagne après l’expulsion des Juifs de France en 1306. Son ancêtre, R’ Mochè Zacut, était le disciple de R’ Yéhouda ben Acher (descendant direct de Roche). R’ Abraham atteste que ses ancêtres résistèrent aux persécutions religieuses de Castille (en 1391) au service de D’ieu et de la Tora. Le renommé kabbaliste, R’ Abraham ben Eliezer Ha Lévi, auteur de Maamar Mesharei Kitrin, était son beau-frère. Disciple de son père et de R’ Yitzhaq Abohab II, il poursuit si bien des études de mathématiques et d’astronomie, qu’il est nommé professeur de l’Université de Salamanque. Ses tables d’astronomie sont considérées comme les plus avancées de son temps, et, au cours de ses voyages, sont utilisées par Christophe Colomb dont elles sauvent la vie pendant sa troisième expédition en Amérique. Les indiens d’Hispaniola, refusant de lui vendre de la nourriture, les tables prévoyant une éclipse de lune le 29 février 1504, Christophe Colomb les menaça de faire disparaître la lune. Après l’expulsion d’Espagne en 1492, R’ Abraham s’installe au Portugal où il est nommé astronome de la Cour du Roi Jean II, et de son successeur, Emmanuel I. C’est lui qui donne à Vasco de Gama, pour son fameux voyage aux Indes, ses toutes nouvelles tables d’astronomie améliorées. En 1497, les Juifs sont chassés du Portugal, et R’ Abraham fuit, cette fois, vers l’Afrique du Nord. Il arrive à Tunis où il rédige son oeuvre la plus importqnte, Sefer Yuchasin (1566), chronique sur l’histoire juive depuis la Création jusqu’à cette date. Il émigre ensuite en Turquie puis à Damas où il réside jusqu’à sa mort.

1445/1516, R. Yaacov ben Chlomo ibn Habib auteur du « Ain Yaacov »

né à Zamora (Espagne) en 1445, mort à Salonique en 1516

fils de Chlomo et disciple de R’ Chmouèl de Valence. Après l’expulsion d’Espagne, il va au Portugal où il subit les mêmes mésaventures que ses malheureux coreligionnaires dans ce pays. Son jeune fils bien-aimé, Lévi, démontrant déjà de grandes aptitudes comme étudiant en Talmud, lui est arraché et baptisé de force. Il réussit à le libérer et, ensemble, ils fuient ce pays. Il trouve refuge à Salonique jusqu’à la fin de ses jours, partageant sa science de la Tora avec les habitants. Sa renommée reconnue, R’ Yaâqov donne des conférences dans la yéchiva locale. Après l’arrivée des réfugiés espagnols, un kahal espagnol séparé est créé dont il devient le rav. Il est grandement respecté par tous les rabbins de la vieille communauté turque, tels que R’ David Ha-Kohen, R’ Yossef Ibn Lev et R’ Chémouèl de Medina, qui le citent avec respect dans leurs responsa. Un riche étudiant de Salonique, Don Yéhouda Benveniste, lui offre l’hospitalité ainsi que l’accès à son immense bibliothèque. C’est dans cette maison que R’ Yaâqov rédige son oeuvre monumentale, Êin Yaâqov. Il écrit également un commentaire sur cet ouvrage. Il rédige aussi le commentaire sur Tour Orah Hayim et Yorèh Deâ qui est cité dans Bèt Yossèf. Il meurt après avoir édité les deux premiers volumes de Êin Yaâqov. Son fils, Ibn Léwi Ibn Habib, publie le reste.

1450/1515, R.Obadia Yarei’ ben Abraham de Bartenoura, le Arieh

né en Italie en 1440, mort en Érèts Yisraèl en 1516

fils d’Abraham, commentateur par excellence de la Michna que l’on retrouve dans la plupart des éditions. En 1485 il part d’Italie pour la Terre Sainte où il séjourne plus de deux ans, il trouve la communauté juive dans un état de pauvreté et toujours harcelé par les autoritée officielles. Il fonde à Jérusalem une yéchiva permettant aux jeunes générations de poursuivre leurs études talmudiques, il publie le récit de son voyage, auteur de Amar Naké, un surcommentaire de Rachi; des piyoutim; un commentaire qabbalistique du livre de Rout, Pérouche Bertinoro et Miqraé Kodéche; les lettres qu’il envoie à ses proches sont d’un grand intérêt historique, elles contiennent des informations sur les conditions sociales, économiques et intellectuelles des juifs de Sicile, Grèce, Égypte et Israël ainsi que leurs us et coutumes. Certaines de ces lettres sont publiées dans Darkhé Tsione (Koloméa, 1886).

1450/1525, R. Eliahou Mizra’hi, le « Réém »

Rabbi Eliyahou Mizra’hi (1450-1525), de Constantinople est l’un des principaux commentateurs de Rachi. Il est nommé le Réem, selon les initiales de son nom.

Il avait un savoir encyclopédique et les savants de l’époque l’admiraient. En plus de son rôle d’enseignant, il fut très actif dans l’accueil des expulsés d’Espagne et du Portugal.

Il est l’auteur du « supercommentaire » (cela veut dire commentaire d’un commentaire) sur Rachi est intitulé Séfér hamizra’hi (Béour Lé-Pérouche Rachi âl ha-Tora) ainsi que Tossafot âl Smag, , commentaire sur le Sèfèr Mitswot Gadol,

Il était le plus grand décisionnaire (posséq) de la région et ses décisions halakhiques sont nommées les Chéélote outéchouvotes du Réem. Il ne se contente pas d’exposer en détail tous les aspects d’un problème avat d’arriver à sa conclusion, il attaque ses propres conclusions et passe en revue les objections possibles. Il défend souvent le commentaire de Rachi face aux attaques venant de la méthode du Rambane

On comprend par là son exigence critique envers le commentaire de Rachi ; mais son ouvrage a suscité également de nombreux commentaires dont beaucoup sont l’apologie des options de Rachi.

Il est réticent envers la cabale.

1460/1566, R.Meïr Ârama

né à Saragosse en 1460, mort à Salonique en 1566

fils de Yitshaq, rabbin philosophe, quitte l’Espagne suite à l’expulsion de 1492 et se rend à Salonique pour y être élu Grand Rabbin de la Communauté aragonnaise. Auteur de Ourim wé-Toumim, , commentaire philosophique sur Yirmiya et Yéchâya; Meïr Iyob, , commentaire sur le Livre de Iyob; Meïr Téhilot, , commentaires sur les Psaumes; Qéhilot Mochè, commentaire sur Chir ha-Chirim; Ârama, nom d’une localité dans la province de Guipùzcoa, Espagne, ou dérivé de l’hébreu , tas ou amas de grains.

1470/1530, R.Yaacov Pollak

inventeur d’une sorte de pilpoul à propos du Miun, créé la yechiva de Cracovie

1475/1546, R.Yaacov ben Moché bei Rav

Né à Maqueda (Espagne) en l475, décédé à Safed en 1546

Fils de Mochè, disciple de R’ Yitshaq Abohab II, il réside en Espagne jusqu’à l’expulsion de 1492. Il part ensuite en Afrique du Nord où il est reçu avec enthousiasme grâce à sa renommée de grand érudit. Il devient Rabbin de Fès, au Maroc, à l’âge de 18 ans. Il réside ensuite pendant quelques temps à Tlemcen, en Algérie, d’où il prend le départ pour Érets Yisraèl et s’établit à Jérusalem. Il y crée une yéchiva florissante qu’il doit fermer, à regret, à cause de la famine en 1520. Il va alors en Egypte. Il réinstalle sa yéchiva au Caire et travaille au Bèt dine du Naggid, Rabbi Yitshaq Solal avec lequel il entretient une relation très personnelle. Il se réinstalle ensuite en Israël en 1524, dans la ville de Safed. Il y installe une yéchiva qui attire certains des étudiants les plus connus de sa génération, parmi lesquels R’ Yossèf Qaro, R’ Mochè Trani (Mabit), et plusieurs autres qui se considèrent comme ses disciples. En 1538, à Safed, il remet en vigeur la sémikha des rabbins, créée par Mochè et interrompue par la persécution romaine du 4ème siècle. Il obtient lui-même l’ordination à l’unanimité de tous les étudiants de Safed. À son tour, il ordonne quatre des plus illustres disciples de Safed, soit R’ Yosef Qaro, R’ Mochè Trani, R’ Yisraèl de Corial et R’ Abraham Chalom. Il envoit également une lettre d’ordination à R’ Lévi ibn Habib, Grand Rabbin de Jérusalem, qui refuse cet honneur, déclarant invalide tout le programme. R’ Yaâqov, réalisant que son idée avait échoué, écrit une lettre exprimant sa déception de n’avoir pu compléter cette mitswa. Auteur des Commentaires sur Maïmonide et sur le Talmud, un Recueil de Consultations Juridiques. Bérab, nom hébreu dérivé de : Maison ou Académie du Maître.

1479/1573, le Radvaz, auteur des « Tchouvot ha Radvaz », du « Mikhtam Lédavid »?

R.DAVID IBN ZIMRA, né en Espagne en 1480, décédé en Israël en 1573

fils de Chélomo, il arrive très jeune à Safed après l’expulsion d’Espagne. Certains affirment que ses parents s’installèrent d’abord à Fès, au Maroc, avant de s’installer à Safed. À l’âge de 13 ans, à Safed, il fait la connaissance de R’ Yosef Iscandari, mais il étudie sous l’égide de R’ Yossèf Saragossi, un rabbin réputé pour ses miracles. R’ David quitte ensuite Safed et personne ne sait où il vécut avant son installation en Égypte. On suppose qu’il vécut à Jérusalem. Il émigre en Égypte vers 1514 et s’établit au Caire. Très vite, il est nommé Grand Rabbin d’Égypte, poste qu’il occupe pendant quarante ans. Ce n’est pas le rabbinat qui le fait vivre, et il devient un homme d’affaires très compétent. Radvaz fut très actif dans les affaires communautaires des différentes congrégations égyptiennes. Il dirige au Caire une très importante académie comprenant de nombreux disciples, parmi lesquels R’ Betsalèl Ashkenazi, R’ Yitshaq Louria et R’ Yaâqov Castro. En 1553, il retourne en Israël et s’installe à Jérusalem qu’il quitte ensuite pour s’établir à Safed. Il y trouve la paix et est grandement honoré et révéré par le Bèt Dine local et par R’ Yossèf Qaro, pour sa grande érudition et son âge avancé.

Ses oeuvres :

  • Téchouvot ha-Radvaz : sa grande responsa (7 volumes publiés dans plusieurs endroits différents, et, plus tard, 2 volumes à Varsovie en 1883). Un livre complémentaire de sa responsa fut édité à Bnei Brak en 1975.

  • Magen David (paru en 1713), traité qabbalistique sur l’alphabet;

  • Metsouda David (paru en 1862), exposition qabbalistique des 613 commandements;

  • Klalei Gemara (paru à Venise en 1599), Hiddouchim sur le Talmoud;

  • Divrè David, , Les Paroles de David, un commentaire sur le Yad de Maïmonide

  • Yéqar Tif’èrète, , Honneur de l’excellence, des réponses à des critiques sur Maïmonide d’Abraham Bèn David

  • Or Qadmone, , Lumière antique, sur la Qabbale

  • Mikhtam le-David, (paru en 1883) , Chant de David, Homélies qabbalistiques sur le Cantique des Cantiques

  • Chib’îm Panim la-Tora, , Soixante dix méthodes d’explication de la Loi

  • Dinè Rabba wé-Zouta, , Grandes et petites décisions, commentaire sur le Choul’hane Âroukh

1470/1550, R.Ovadia ben Yaacov Sforno auteur du « Sforno » et de « Or amin »

Rabbi Ovadia ben Yaâqov Sforno (né à Casena (Italie) en 1470, mort à Bologne en 1550)

fils de Yaâqov, l’un des plus grands maîtres du judaïsme dans l’Italie de la Renaissance. Philosophe, médecin et professeur en sciences profanes et excellent latiniste, il enseigne à l’érudit Johann Reuclin, défenseur du Talmud face à l’apostat Pfefferkorn, la grammaire et l’hébreu. Il séjourne longuement à Rome puis à Bologne où il siège au Tribunal Rabbinique, et participe à l’implantation d’une imprimerie à Bologne.

Ses oeuvres :

  • Commentaire célèbre de la Torah qui se centre sur le sens premier et littéral, sans aller jusqu’à la linguistique du texte ; son interprétation est souvent allégorique

  • Or Âmim, , il répond aux allégations philosophiques des Juifs et des Gentils, tente de réconcilier les pensées aristotéliciennes avec les fondements de la Tora et réfute celles incompatibles avec la Tora. Son ouvrage, Lumen Gentium, qu’il traduit en latin, s’adresse aussi aux non Juifs.

  • Michepat Tsèdèq, , commentaire sur Job.

1485/1545, le Maharalba’h

R.Levi ibn Haviv, né à Zamora (Espagne) en 1485, mort à Jérusalem en 1545

connu aussi sous le pseudonyme de Maharalbache, fils de Yaâqov Ibn Habib dont il achève l’oeuvre principale, le Êin Yaâqov (recueil de toutes les aggadot du Talmud de Babylone). Le plus grand des Sages de Jérusalem au 16ème siècle. Au moment de l’Expulsion, il doit pendant quelque temps se faire passer pour chrétien. Il s’enfuit avec son père à Salonique, où il devient un érudit de premier plan aussi bien en halakha qu’en sciences, particulièrement en astronomie. Après la mort de son père, il monte en Érèts Yisraèl et devient le pilier de la petite communauté juive de Jérusalem où il décède. Il s’oppose vivement à R’ Yaâqov Bè-Rav sur la question du renouvellement de la sémikha.

?/1510, R.Yoel ibn Chouiv, auteur du « Ein Michpat » sur Job et « Drachot al hatora »

1488/1575, Rabbi Yossef Karo

Né à Tolède (Espagne) en 1488, et mort à Safed en 1575

connu sous le pseudonyme de MARANE, . Expulsés d’Espagne, ses parents se rendent à Nicopolis (Turquie). R’ Yossèf est nommé Roch Yéchiva à Edirne, puis en 1539, il émigre en Erets Israël. Il s’installe à Safed, grand centre de la Kabbale de cette époque, et devient le compagnon du grand Kabbaliste R’ Yitshaq Louria, Ari Hakadoch, et du R’ Chélomo Alkabetz auteur du poème Lékha Dodi. Codificateur du judaïsme, considéré comme la plus grande autorité rabbinique après Maïmonide, son influence sur le judaïsme se fait sentir aujourd’hui encore. Il reçoit en 1538 l’ordination rabbinique (sémikha) du Grand Rabbin de Fès R’ Yaâqov Bérab et s’établit à Safed où il est chef spirituel de la communauté.

Ses oeuvres :

  • À l’âge de 34 ans, il entreprend l’exécution de son oeuvre le Bet Yossèf, explication du code Baal Hatourim, dans laquelle chaque loi est analysée depuis sa source dans le Talmud, et qu’il termine 32 ans après à Safed.

  • Choulhane Âroukh, , qui est la codification des pratiques juives. Cet ouvrage est une simplification de Bèt Yossèf, , qui analyse en plus d’énumérer les lois.

  • Kélalè ha-Talmoud, , une méthodologie du Talmud;

  • Bèdèq ha-Bayit, , un supplément et corrections du Bèt Yossèf;

  • Kèssèf Michenè, un commentaire sur le Michenè Tora de Maïmonide.

Le Choul’hane Âroukh :

  • Ora’h ‘Hayim, qui traite des prières quotidiennes, du Chabbat et des fêtes de toute l’année ; 697 simanim ou chapitres

    • Commentateur le Maguén David : de Rabbi David ben Chmouel Hallévi (1586-1667) qui était déjà reconnu comme un brillant talmudiste dès son enfance ;

    • Commentateur le Maguén Avraham, de Rabbi Avraham Abeli Gombiner (1637-1683) qui mérita de voir de nombreux commentaires écrits sur le sien.

  • Yoré Déâ, qui traite de la cachroute, des lois de nidda (pureté familiale) et tévila (usage du bain rituel), des voeux, de la tsédaqa ou bienfaisance, des conversions et du deuil, de ce qui est permis et interdit (Hilkhote issour vé éter) ; 403 simanim.

    • Commenateur le Touréï Zahav (Taz), de Rabbi David ben Chmouel Hallévi (1586-1667) ;

    • Commentateur le Siftéï Cohén, de Rabbi Chabse Haccohén (1622-1663), élève brillant du Séma et du Maharam, nommé le Chakh, qui souffrit des pogromes des cosaques de Chmielnicki

  • Évén Haêzér, qui traite du mariage et du divorce ; 178 simanim

    • Commentateur le Béit Chmouel, de Rabbi Chmouel Phoébous (fin du 17e siècle) ;

    • Commentateur le ‘Hélkate Mé’hoqéq, de Rabbi Moshé Lima (1605-1658) qui ne couvre pas l’ensemble du Évén Haêzér.

  • Hochén Michpate, qui traite du droit civil. 427 simanim

    • Commentateur le Séfér Méirate Êynayim (Séma), de Rabbi Yehoshua Falk (1550-1614), élève du Rama et du Maharchal, qui a fait un commentaire sur l’ensemble du Choul’hane Âroukh ;

    • Commentateur le Siftéï Cohén, de Rabbi Chabse Haccohén (1622-1663).

Nous trouvons aussi dans la colonne extérieure le Béer Haggola, du Rav Moshé Rivkés (décédé vers 1672). De Vilna, il se réfugia temporairement à Amsterdam pendant les pogromes de Chmielnicki et y publia son livre, qui est une somme des références, talmudiques ou plus récentes, pour chaque halakha du Choul’hane Âroukh. Il fait donc le lien entre l’étude du talmud et le Choul’hane Âroukh.

?/1590, R. Yossef Virga, auteur du « Chevet Yehouda » et « Chéérit Yossef »

CHLOMO Ibn Virga né en Espagne, mort en Turquie vers 1590

Le Rav Yossef Virga était le fils du Rav Chlomo Virga (celui-ci négocia avec la couronne d’Espagne la libération des prisonniers juifs de Malaga en 1487 et l’amélioration des conditions de vie des expulsés d’Espagne). Réfugié en Italie. il écrivit un livre devenu un classique sur l’histoire de ces Juifs. le Chévéte Yéhouda. qui est un grand livre de réflexion sur la haine antisémite et sur la signification de l’expulsion des Juifs). Le Rav Yossef Virga écrivit son Chéérite Yossef sur les règles de raisonnement dans le Talmud.

Ses oeuvres :

  • Chévet Yéhouda, rédigé 20 ans après l’orage de 1492. Ce livre, où il décrit les nombreux pogromes que les Juifs subirent jusqu’à son époque

  • Chéérite Yossef sur les règles de raisonnement dans le Talmud

?/1510, Yoel ibn Chouiv

né en Espagne, décédé à Salonique (Turquie) en 1510

il passe sa jeunesse à Aragon, en Espagne, mais, peu après 1469, il s’installe à Tudela (Navarre). En 1495, il s’installe à Salonique en Turquie, où il est le rabbin d’une des congrégations espagnoles.. Son fils, R’ Chmouèl (décédé en 1528), fut également un enseignant réputé et fut le Rav de la communauté Aragonaise de Salonique.

Ses oeuvres :

  • Olat Shabat, sermons sur la Tora

  • Nora Tehillot, commentaires sur les Psaumes

  • Ein Mishpat, commentaire sur Job

  • Kol Bochim commentaire sur les Lamentations