Le XVI ème siècle

– 1492 : Époque des AHARONIM

R.Haïm Ibn Moussa

sage juif espagnol du 15ème siècle. Il vécut à Béjar, près de Salamanque. Médecin des rois et des nobles, il engage de vives polémiques contre les Chrétiens, dont il résume les arguments dans son ouvrage, le Maghèn wé-romah

Son oeuvre :

  • Maghèn wé-romah (Le bouclier et la lance)

1500/1580, le Mabit

R.Moche ben Yossef Trani, , 1 des 4 rabbins qui ont reçu la smikha à Tsfat, se consacre aux lois agricoles en Erets Israel

1508/1600, R.Mochè Alchikh

né à Andrinople en 1508, mort à Safed vers 1600

fils de Hayim, s’établit à Safed où il reçoit la sémikha des mains de R’ Yossèf Qaro, il est rabbin qabbaliste à Safed, décisionnaire et commentateur de la Bible. Prédicateur de talent, il influence plusieurs générations de prêcheurs. Il écrit des commentaires sur presque toute la Bible et publie un recueil de 140 de ses responsa halakhiques. il est aussi l’auteur d’un poème sur l’Exil d’Israël contenu dans la prière du matin, Chaârè Tsio ne, , Les portes de Sion. Alchèkh, nom arabe de fonction ou de dignité : l’ancien, le chef.

Ses œuvres :

  • Torat Mochè, , commentaire sur la Tora;
  • Mar’ot ha-Tsobéot, , Visions réunies, sur les prophéties;
  • Romémot Èl, -, Louanges de D’ieu, sur le Livre des Psaumes;
  • Rab Péninim, , Multitude de Perles, sur les Proverbes;
  • Hèlqat Méhoqèq, , La part du juriste, sur Iyob;
  • Chochanat ha-Âmaqim, , Le Lys des vallées, sur le Cantique des Cantiques;
  • Ênè Mochè, , Les yeux de Mochè, sur Rout;
  • Débarim Nihoumim, , Les paroles de consolations, sur les Lamentations de Yirmiya;
  • Mass’at Mochè, , Don de Mochè, sur le livre d’Esther;
  • Habatsèlèt ha-Charone, , La rose de Charone, sur le livre de Daniel;
  • Liqoutè Mane, , Récolte de Manne, commentaire sur les Haftarot;
  • Yarim Mochè, , Mochè élèvera, commentaire sur le Traité Abot

1505/1584, R.Chlomo ben Moche Halevy Elkabets

né à Salonique en 1505, mort à Safed en 1584

fils de Mochè, rabbin qabbaliste et poète mystique. Il fait de Safed un centre mystique du judaïsme. Maître et beau-frère de R’ Mochè Qordovéro. .

Ses œuvres :

  • Lékha Dodi, , poème mystique chanté dans les synagogues le Chabbat au soir, son nom figure en acrostiche au début de chaque strophe
  • Manot ha-Léwi, , (Venise 1585), un commentaire mystique sur le livre d’Esther;
  • Ayèlèt Ahabim, , un commentaire sur le Cantique des Cantiques;
  • Chorèche Yichaï, , (Constantinople 1561), un commentaire sur le livre de Ruth
  • Magid Mécharim

1510/1573, le Maharchal

né à Poznan ou à Brisqen 1510, décédé à Lublin en Pologne 1574

fils de Yéhièl, descendant de Rachi et contemporain du Rema. L’un des plus importants décisionnaires achkenazes de son temps, auquel l’étudiant en Guémara doit d’importantes annotations. Célèbre pour ses critiques, en particulier à l’encontre de R’ Yossèf Qaro et des principes de rédaction du Choulhane Âroukh.,. Il prend certaines positions importantes en matière d’histoire juive, et, en particulier, établit des repères importants sur l’histoire juive au Moyen-âge. Il a formé les plus grands maîtres de sa génération en Pologne et Lituanie, dans sa yéshiva de Loubline. Esprit indépendant, il s’est opposé aux discussions du pilpoul abusif qui étaient très répandues, et il à développé l’étude du sens littéral, selon la longue tradition du pchate aussi bien dans la Torah que dans le Talmud.

Ses œuvres :

  • Yam chel Chlomo
  • Hokhmat Chlomo commentaires sur le Talmud

1510/1581,R. Mochè Almosnino

né à Salonique en 1510, mort à Constantinople en 1581

fils de Baroukh, ses grands-parents périssent sur le bûcher durant l’Inquisition, et ses parents s’installent à Salonique. Rabbin de la congrégation Névè Chalom de la communauté juive espagnole puis de la congrégation Liviat Hène. Réputé pour son érudition et ses connaissances en Tora et en culture générale; en 1565, il représente les Juifs face au Sultan Sélim II, pour solliciter la confirmation de leurs droits civils. Apès six tentatives, le sultan accepte sa requête et rédigee une proclamation garantissant aux Juifs l’égalité des droits. Il publie des ouvrages en hébreu et en espagnol, certains sont encore manuscrits et d’autres sont perdus;

Almosnino, nom aragonais, dérivé de l’ancien substantif castillan : Almosnero, aumônier, ou celui qui aime faire des aumônes.

Ses œuvres :

  • Téfilla lé-Mochè sur le houmache
  • Pirqè Mochè sur le Traité Avot
  • Mé-âmèts Koah, , recueil de sermons et d’oraisons funèbres
  • Regimento de la Vida, homélies traitant de l’origine du bien et du mal, de la providence, de la vie morale, l’éducation, les enfants, le libre arbitre et un chapitre sur les rêves;
  • Hanhagat Hayim, , Chemin de la Vie
  • Yédè Mochè, , Les Mains de Mochè, sur les cinq méguilot

1511/1578, R.Azariah ben Moché del Rossi, auteur de « Meor Enayim » et « Imrei Bina »

1513/1586, Éliêzer Achkenazi, ha-Rofè

né en 1513, mort à Cracovie en 1586

Élève de R’ Yossèf Qaro et ami intime de R’ Mochè Alchèkh, durant 22 ans. Réputé par sa piété, il est Maître de la Tora en Égypte, à Chypre, à Venise, puis à Prague, à Poznan et à Cracovie. Outre ses connaissances traditionnelles, il est versé dans la médecine, les langues et les humanités.

Ses œuvres :

  • Yossèf Lékha, sur la Méguillat Esther
  • Maâssè Ha-Chèm, sur les significations profondes des histoires de la Tora
  • nombreuses responsa faisant autorité

1522/1570, : le Ramaq , auteur de « Pardes Rimonim », « Elimah Rabati », « Or Ne erav », « Sefer Guerushin », « Or Yakar », »Tomer Deborah »

R.Moché ben Yaacov Cordovero né en 1522, mort à Safed en 1570;

Sous l’autorité de R’ Yossèf Qaro, Ramaq, « , étudie le Talmud et la halakha, et, à vingt ans, il est ordonné par R’ Yaâqov Bèrav par la sémikha, , ordination, nouvellement recréée. R’ Mochè étudie très jeune la Qabbale, , avec son beau-frère, R’ Chélomo Alkabets. Il devient le plus éminent qabbaliste reconnu de Safèd, où il a de nombreux disciples parmi lesquels R’ Eliyahou de Vidas, auteur du classique Rèchit Hokhma, , et R’ Abraham Galante. Ramaq rédige un ouvrage classique sur les concepts fondamentaux de la Qabbala, intitulé Pardès Rimonim, . À cause de sa très grande importance, ce travail est résumé par deux des plus grands qabbalistes de sa génération. R’ Ménahèm Âzarya de Fano, grand admirateur de Ramaq, écrit un résumé partiel nommé Pèlah ha-Rimone, , et un disciple de Ramaq, R’ Chémouèl Galiqo, écrit Âssiss Rimonim, , résumé de toute son oeuvre.

Il rédige également un commentaire qabbalistique sur le piyout Atta Konanta, , qui décrit le service au Temple du Kohène Gadol, , Grand-Prêtre, au cours du Yom Kippour (récité au cours du Moussaf du Yom Kippour) publié sous le titre de Pérouche Séder Ha-Âvoda, ;, ; et Des commentaires sur la Tora et le Sèfèr Yétsira, , font également partie de son oeuvre, mais n’ont pas été publiés. Ramaq a été grandement révéré par ses contemporains, et R’ Yitshaq Louria a témoigné avoir vu une colonne de feu précédant le parcours de son cercueil lors de ses funérailles.

Ses œuvres :

  • Pardès Rimonim ouvrage classique sur les concepts fondamentaux de la Qabbala
  • Or Nèêrav, , introduction à l’étude de la Qabbale
  • Sèfèr Gèrouchin, , interprétations qabbalistiques des versets de la Tora écrites au cours de pèlerinages sur les tombeaux des Tannaïm et Amoraïm;
  • Tomèr Dévora, , traité d’éthique;
  • Èlima Rabati, , sur la terminologie qabbalistique;
  • Chiôur qoma, , ouvrage sur la Qabbale;
  • Téfila lé-Mochè, , commentaire sur le Siddour;
  • Or Yakar, , volumineux commentaire sur le Zohar.
  • Ziv’hè Chélamim, , commentaire sur les prières de Roche ha-chana et Yom Kippour;
  • Maâmar Nikhbad Wé-Yakar
  • Dérichot bé- în’yanè ha-Mal’akhim, .

1525/1572, le Rama, auteur du commentaire sur le Choulhan Haroukh « Ha mappa »

R.Moche Isserles, né à Cracovie (Pologne) en 1525, mort à Cracovie en 1572

fils d’Yisraèl, rabbin polonais et codificateur, chef spirituel de la Communauté de Cracovie. Ses contemporains le considèrent comme le Rambam de la communauté juive polonaise et il peut être comparé à Rambam à bien des égards. Il rédige des Notes sur le Choul’hane Âroukh. Ces Notes qui se réfèrent davantage à l’autorité des Maîtres d’Europe Occidentale et orientale, ont force de loi pour les communautés de ces pays (achekénazim). Les Notes de R’ Mochè Isserless sont inséparables du texte de R’ Yossèf Qaro, avec lequel elles sont toujours éditées. Il existe de nombreuses éditions complètes du Choul’hane Âroukh. Parmi ses ouvrages les plus remarquables, il faut citer Torat ha-hattat sur les lois d’interdiction et de tolérance alimentaires, de même qu’un ouvrage de responsa et de commentaires sur diverses oeuvres de Maïmonide, d’Eliyah Mizrahi, de Mordekhaï ben Hillel, et d’autres érudits encore. Son Méhir yayin contient un exposé du manuscrit d’Esther qui a le caractère d’une homélie, tandis que Torat ha-olah est une oeuvre philosophique sur la signification symbolique du Temple et des offices religieux. Son père construit une synagogue à Cracovie en l’honneur de son fils, connue sous le nom de Synagogue Rema. Elle a survécu à l’occupation nazie en Pologne et est toujours en fonction à Cracovie. Vénéré par la communauté juive polonaise, sur sa pierre tombale, qui se trouve dans la cour de la synagogue Rema, est gravé cet hommage : De Moïse (Maïmonide) à Moïse (Isserlès), personne ne fut aussi illustre que Moïse.

?/1580, R.Moche Mitrani, auteur de « Kiriat Sefer » et « Beth Elokim »

auteur du commentaire sur le Rambam « Kiriat Sefer » et « Beth Elokim » sur les fondements de la foi

1526/1609, le Maharal de Prague

YÉHOUDA LOEW ou Lèwaï, Né à Poznan (Pologne) en 1526, mort à Prague en 1609

fils de Bétsal’èl, talmudiste, qabbaliste, savant et penseur il est un des plus grands maîtres du Judaïsme européen de son temps. Son savoir illimité dans tous les domaines sacrés et profanes, ses initiatives pour garantir l’avenir du peuple juif, notamment sur le plan éducatif, la profondeur de sa pensée font de lui un personnage hors de l’ordinaire.

Ses oeuvres :

  • Nétsah Yisraèl, ,
  • Tif’èrèt Yisraèl, ,
  • Guévourot Ha-Chèm, ‘,
  • Béèr ha-Gola, ,
  • Nétivot Ôlam, ,
  • Dèrèkh ha-Hayim, ,
  • ses commentaires sur les Aggadot du Talmud ainsi que
  • Gour Aryè, , sur le commentaire de Rachi sur la Tora.

1527/1597, le Michné Lemelekh, auteur du « michné Lémélekh » et « Parachat Drakhim »

R.Yehouda Rozaness, auteur du commentaire sur le Rambam « michné Lémélekh » et « Parachat Drakhim »

1534/1572, le Ari Zal

Rabbénou Yits’haq ben Chlomo Louria Askénazi né à Jérusalem en 1534, mort à Safed en 1572 lors d’une épidémie

Ha-Éloki Rabbi Yitshaq Zikhrono Livrakha, fils de Chlomo, illustre qabbaliste élevé en Égypte par son oncle, il étudie à la yéchiva de R’ David BenZimra (Radbaz); il s’installe à Safed deux ans avant de disparaître dans une épidémie. Il avait perdu son père dans la tendre enfance, venu de Pologne et Allemagne et qui monta en terre d’Israël. Sa mère repartit dans sa famille sépharade Francès, en Egypte. . Il exerça aussi toujours son métier de commerçant. C’est à Safed que son enseignement mystique se répand. Il a une réputation de saint et sa forte personnalité contribue à lui attacher de nombreux disciples. C’est par l’un d’entre eux, le R’ Hayim Vital, que l’enseignement du maître nous est parvenu, car il le résume dans son livre, Êts Hayime. On lui attribue certains hymnes mystiques chabbatiques. C’est l’un de ceux-là, intitulé Yome Zé Lé-Yisraèl, qui, traduit, se trouve dans tous les Rituels de Prières.

Il a marqué d’une empreinte profonde le judaïsme, malgré la briéveté de sa vie.

1535/1612, le Levouch

R.Mordehai Yaffeh, auteur de « Levouch » sur le Choulkhan Haroukh, élève du Maharshal et du Rama,

né à Prague en 1535, mort à Poznan en 1612

fils d’Abraham Connu sous le pseudonyme de Levouch d’après le titre de son oeuvre principale. Un des plus grands rabbanim du début du 17ème siècle. Il étudie en Pologne sous le Rama et le Maharchal. De retour à Prague, il y fonde une yéchiva mais, en raison de l’expulsion des Juifs de Bohême en 5321-1561, doit émigrer à Venise (Italie) où il reste une dizaine d’années. Il y acquiert une solide connaissance de diverses sciences, notamment l’astronomie et les mathématiques. Puis il quitte l’Italie pour retourner en Pologne, à l’époque le centre de l’érudition juive dans la Diaspora, où il est nommé Av bèt dine et Roche yéchiva à Grodno, en Lituanie, puis à Lublin et enfin à Kremeniec. Après avoir pris la place du Maharal à la tête de la communauté de Prague, il s’installe finalement à Posen où il finit ses jours. Son oeuvre intitulée Levouch Malkhout (Vêtements royaux), ou simplement Levouchim tout court, comporte une dizaine de volumes, principalement de Halakha. Le sixième, Levouche ha-Ora, est une explication du commentaire biblique de Rachi.

1542/1585, le Lehem Michné

Rabbi Avraham di Botone, de Salonique (1560-1606) a écrit le Lé’hém Michné. Ce livre traite uniquement de ce que le Késséf Michné n’a pas commenté.

Le Késséf Michné est un ouvrage de Rabbénou Yossef Qaro, Marane (1478-1575), qui commente le livre Michné Torah de Maïmonide.

1543/1620, R.Haim Vital, le Ets Haim auteur de « Ets Haim » et « Pri Ets Haim ».

Etudie chez le Ramac et le Ari zal, dayan de Jerusalem, reçoit la smikha de R.Moche Alcheich en 1590, s’installe à Damas

Né à Safed en Israël en 1543, décédé à Damas en Syrie en 1620;

fils de R’ Yossèf Vital, rabbin qabbaliste, écrivain expert dans les écritures saintes des téfilline et mézouzot qui quitte sa Calabre natale en 1541 et s’installe à Safed où naît son fils R’ Hayim. Depuis sa prime jeunesse, un glorieux avenir lui est prédit par des Sages tels que R’ Yossèf Qaro et R’ Chabétaï Lapidos, qabbaliste de Safed. Il devient un disciple de R’ Mochè Alchèkh et étudie le Talmoud et la halakha avec lui. Ce dernier lui accorde, plus tard, en 1590, l’ordination de la sémikha qu’il avait lui-même reçue de R’ Yossèf Qaro. R’ Hayim fut l’un des derniers à recevoir cette sémikha. R’ Hayim commence ses études qabbalistiques avec R’ Mochè Qordovero. Il acquiert une grande connaissance dans ce domaine, et en 1569, à l’âge de 26 ans, il commence un ouvrage de commentaire sur le Zohar. Ce commentaire fut plus tard inséré par R’ Abraham Azoulay dans son Zaharei Chamah (Venise 1655). L’année 1570 sur un point tournant dans la vie de R’ Hayim. Cette année-là, le Arizal établit sa demeure à Safed pour transmettre ses sacrés et intenses secrets qabbalistiques à R’ Hayim. Ce dernier devient bien sûr le meilleur disciple et propagateur de l’école de pensée du Arizal. Au début, R’ Hayim avait de la difficulté à comprendre l’écheveau des secrets que le Arizal lui révélait. Alors, à Tibériade, ce dernier l’emmène faire un tour sur un petit bateau. Il remplit un verre d’eau qu’il lui donne à boire. Après qu’il ait bu, le Arizal l’assure de la compréhension de sa sublime connaissance. Effectivement, R’ Hayim commence par la suite à parfaitement comprendre les discours du Maître. Lorsque le Arizal décède en 1572, R’ Hayim est reconnu comme son successeur. Un groupe des disciples du Arizal signe une déclaration attestant leur propre subordination à R’ Hayim et leur voeu de ne point dévoiler les secrets de la Qabbala sans l’autorisation du Maître. Comme son Maître, R’ Hayim est reconnu comme un homme saint ayant le pouvoir de faire des miracles. En 1578, R’ Hayim s’établit à Jérusalem et, en 1584, est nommé dayane à la recommandation de son professeur, R’ Mochè Alchèkh. Il s’installe par la suite à Damas, en Syrie, en 1593, où il demeure jusqu’à sa mort. L’oeuvre monumentale la plus connue de R’ Hayim sur la Qabbale du Arizal est le Êts Hayim; Séfère ha Kawanot, sur les bénédictions, le rituel Chabbat et les fêtes; Séfère ha-Guilgoulim, sur la Transmigration des âmes; Chaâré Qédicha, sur la vie future; Liqouté Tora wé-Taâmè ha-Mitswot, exposition qabbalistique de la Bible d’après les enseignements d’Yitshaq Louria avec Hiddouchim; Chaâr ha-Yihoudim wé-Tiqoum Avonot, sur les Prophètes, le Saint Esprit et le repentir; Arbaâ Méot Ségèl Kessèf, traité qabbalistique sur les 400 chéqalim payés par Abraham pour la grotte de Makhpéla. Vital, nom dérivé du latin, Vita, traduction de l’hébreu hayim, vie.

1545/1600, Rabbi Yossef Ibn Taboul, dit Hammaâravi

Le 2 Tévét, décès de Rabbi Yossef Ibn Taboul, dit Hammaâravi, un des plus éminents élèves du Ari (zal) le grand maître de la qabala (1545-1600), comme R. ‘Hayim Vital. Pélerinage important sur sa tombe à ‘Hévrone.

1548/1638, le Hakham Tsvi auteur de « Hakham Tsvi »

R.Tsvi ashkénazi,

1550/1587, le Rechit Hokhma

Réchite ‘hokhma, « le commencement de la Sagesse », est un ouvrage du Gaone et ‘Hassid Rabbi Eliahou Moché Vidas (16e siècle).

Ce livre, vénéré dans tout le judaïsme, est considéré comme l’un des piliers de base de la littérature du moussar et de la ‘hassidoute.

Il a la particularité d’avoir été écrit, à la suite de l’expulsion d’Espagne, par l’un des sages de Safed au 16° siècle, élève de R. Moché Cordovéro et du Ari zal. Il y fut terminé l’année de la mort de Rabbi Yossef Caro.

Il est basé sur les enseignements de l’Ecole de Safed et des expulsés d’Espagne.

Il fait le lien et la synthèse entre l’étude, la vie intérieure, la prière, l’action et l’éducation.

– il se base avec précision sur les sources essentielles : la Torah, la guémara, le middrache, les premiers écrits et le Zohar ;

– en 5 grands chapitres (crainte, amour, téchouva ou retour, qéddoucha ou sainteté, ânava ou humilité) il éclaire sur ce thème: « comment vivre le programme de la Torah dans l’action avec le coeur, la pensée et toutes les forces pour connaître Hachem dans toutes nos voies ».

Comme la plupart des livres de moussar, il est écrit dans un style limpide.

1550/1622, R.Yitshaq Ouziel, auteur de « Maané Lachon »

né à Féz (Maroc) en 1550, mort à Amsterdam en 1622

fils de Abraham, descendant d’une distinguée famille espagnole dont plusieurs membres ont fui l’Espagne en 1492. Parmi eux, R’ Yossèf ben Abraham Tzarfati, distingué talmudiste installé à Fès et grandement respecté. R’ Yitshaq Ôuziel qui Fès aux alentours de 1605 à cause de la famine, et devient rabbin d’Oran en Algérie. Puis, en 1606, il se rend à Amsterdam où il enseigne et, également, s’occupe d’affaires commerciales. Il est membre fondateur de l’une des premières congrégations portugaises, Névè Chalom, en 1608, dont il devint le rabbin en 1610. Il a une profonde influence sur la communauté de nouvellement déclarés Juifs qui, pour la plupart, sont nés et élevés en Chrétiens. Il devient impopulaire, ayant démontré des tendances critiques négatives, et plusieurs membres de la congrégation quittent Neveh Chalom et forment une nouvelle congrégation. Il rédige un ouvrage sur la grammaire hébraïque, Maânèh Lachone.

1550/1619, le Kli Yakar

R. Shlomo Ephraim ben Aharon de Lonschitz , auteur du « Kli Yakar » -,commentaire sur la Torah Pologne

1559/1598, le Pri Hadach

R. Hizkia ben David di Silva, ,commentaire sur le Choulhan Aroukh « Pri Hadach »

?/1628, R.Yacov ben Itshak Achkénazi de Janow

auteur de « Tsééna ourhéna », « Chorech Yaacov » et « Melits Yocher », né à Janow près de Lublin

1555/1614, le Smâ

R. Yéhochouâ Falk Kohèn Tsédèq Kats né à Lemberg (Pologne) en 1555, mort en 1614

élève du Rama et du Maharchal, dirige une yéchiva à Lemberg (Lvov), dans la maison de son très riche beau-père, R’ Yisraël Endels, qui pourvoit à ses besoins pendant des décennies. Parmi ses disciples les plus renommés, nous trouvons R’ Yehochouâ ben Yossèf de Cracovie, R’ Avraham Rappaport Shrentzel, et R’ Yissachar Ber Eilenburg.

Ses oeuvres

  • le Smâ
  • Séfer Méirat Einaïm, commentaire du Choulhane Âroukh
  • le Dericha ou-Pericha, commentaire du Tour, Even Ha-Êzèr
  • Kuntres R’ Yéhochouâ Falk Ha-Kohen

1555/1632, le Maharcha

. Rabbi Chmouel Eliêzer Èdéls ben Yéhouda haLévi, né en Pologne en 1555, mort à Ostroh (Russie) 1632

Sa belle-mère a pris en charge sa formation et celle de ses disciples.

fils de Yéhouda ha-Léwi, gendre de Mochè (Achekénazi) Hélprin, auteur de Zikhrone Mochè, . Auteur de deux importants commentaires du Talmud, Hiddouchè Halakhot, et Hiddouchè Aggadot, , que l’on retrouve dans la plupart des éditions modernes du Talmud. Ses mots sont d’une remarquable concision et d’une grande profondeur, il possède l’inspiration divine.

1560/?, R.Yaacov d’Illescas auteur du « Imrei Noam »

1565/1630, le Chlah Hakadoch, auteur de « Chné Louhot Habrit »

HOROWITZ, Yéchâya Ha-Léwi, né à Prague en 1560, mort à Tibériade en 1630

fils d’Abraham Ha-Léwi, qabbaliste et halakhiste. Il quitte la fonction de rabbin de Prague pour la Terre Sainte, où il se fixe en 1621 et rédige son célèbre et merveilleux ouvrage couvrant toute l’éthique juive, Chélah ha-Qadoche,  » , d’après les initiales de Chénè Louhot Ha-Bérit, , Les Deux Tables de l’Alliance, divisé en deux parties : Dérèkh Hayim contenant les lois des fêtes et Louhot ha-Bérit, livre de morale, fondé sur l’explication des six cent treize mitswot de la Tora. À Jérusalem il accepte la fonction bénévole de Roche Yéchiva des Achekénaz. Il se familiarise avec les concepts du Ari, inconnus en Europe. Durant son séjour à Jérusalem, la vie est intolérable du fait de la tyrannie du dénommé Ibn Farouk et son beau-frère Othman Aga qui pillent et torturent les Juifs; il est lui-même victime, ainsi que 15 autres rabbins et leaders communautaires, d’arrestation sans motif. Libéré après 15 jours et paiement d’une forte rançon, il quitte Jérusalem pour Safèd puis Tibériade où il finit ses jours, il est enterré près du Rambam. Auteur de Chaâr ha-Chamayim, , (1717), commentaire qabbalistique sur le siddour, ; Bigdè Yéchâ, , commentaire sur Mordékhaï.

1561/1640, le Ba »h, auteur de « Bait Hadash

R.Yoel Sirkes , né à Lublin au début du 16e siècle, décédé à Cracovie en 1640

rav de plusieurs villes de Pologne et Lituanie, il a pour élèves de nombreuses personnalités marquantes du temps. Parmi ses oeuvres les plus importantes, Bèt Hadache (Bah), commentaire sur le Tour; Haggadot ha-Bah, notes critiques établissant le texte exact du Talmud et de ses principaux commentateurs : Rachi, Tossafot, Roche.

1565/1608, Harif, auteur du « Pirouch HaRif »

R.Yechayahou Pinto, HaRif », auteur du « Pirouch HaRif » sur le Ein Yaacov

1566/1656 R. Samuel Saül Serero

Rabbi Samuel Saül Serero est né à Fès vers 1566

il est décédé en 1656, année de naissance d’une autre figure illustre, Rabbi Yéhouda Benatar. Il faisait partie de la seconde génération des exilés de Castille en Espagne et son père, Rabbi David, s’est installé à Fès. Rabbi Saül exerce les fonctions rabbiniques pendant 56 ans. Parmi ses contemporains, on trouve Rabbi Samuel Ibn Danan, Rabbi Yéhouda Ôuziel, Rabbi Yitshaq Abensour, Rabbi Vidal Sarfati, Rabbi Yitshaq Benzimra, Rabbi Yahya Berdugo, etc… Il est nommé grand rabbin de Fès et se distingue par son immense érudition dans les différentes branches de la Tora, Talmud, Midrache, philosophie, Qabbale. Ses grandes connaissances dans le domaine scientifique en général ont fait de lui un grand lutteur qui combat courageusement et vigoureusement les théories chrétiennes, imposantes à l’époque. Il écrit un livre relatant les péripéties de la vie communautaire de son temps, mais seule une petite partie nous est restée qui figure dans le livre Fès et ses Sages. Dans ses commentaires sur la Tora, il fait preuve d’une large connaissance des commentateurs classiques : Rachi, Alchèkh, Ibn Ezra, Ralbaz, Rambam, Abrabanèl, etc… et, dans ses explications de passages difficiles du Talmud, tout devient clair et à la portée de tout lecteur. Le plus grand respect lui est réservé et on le cite comme unique en son temps, nul ne lui est semblable, géant parmi les géants…. Sa célébrité dépasse les frontières et arrive jusqu’aux rabbins de Jérusalem. Il est considéré comme un membre du Sanhèdrine.

Parmi ses écrits,

  • Droushay Maharshass (2 tomes),
  • Hanoch Lanaar,
  • Divrè Ha-Yamim,
  • Alfa Beta,
  • Perek Hashiourim,
  • Toaliott Ein Yaâqov.

1570/1643, R. Abraham Azoulaï, grand père du Hida

né à Fès vers 1570, décédé à Hébron en 1643

fils de Mordékhaï, grand sage marocain, il quitte le Maroc, à l’âge de 45 ans, pour venir étudier la Kabbala auprès du Ari, mais celui-ci était déjà mort à son arrivée en Érèts Yisraèl. Il vécut à Hébron, puis à Jérusalem, enfin à Haza où il se réfugie lors d’une épidémie qui ravage le pays. Son petit-fils est le Hida. Ouvrage essentiel : Héssèd lé-Abraham; Baâlé Brit lé-Abraham; compose un précis de quatre ouvrages, Qiryat Arba, incluant : Or ha-Chama, Zoharè Chama, Or ha-Lébana et Or ha-Ganouz.

1571/1648, R.Yehouda Arié ben Ithak de Modène, auteur de « Ari Nohem » et « Beth lehem Yehouda » sur le Ain Yaacov

R.Yehouda Arié ben Ithak de Modène, auteur de « Ari Nohem » et « Beth lehem Yehouda » sur le Ain Yaacov

1574/1654, R.Yom Tov lipman Heller, auteur du « Tossfot Yom Tov »

LIPPMAN HELLER, Yom Tov, né en Bavière en 1579, décédé à Cracovie en 1654

à l’âge de 18 ans, il est nommé dayane dans la communauté de Prague où il étudiait auprès du Maharal et de R’ Chlomo Efrayim Lunchits. Après avoir été rav de quelques autres communautés, il revient à Prague à titre de rav de la ville, durant la Guerre de Trente Ans. Chassé de ce poste suite à des dénonciations, il est alors grâcié par Ferdinand II, parcourt l’Europe et prend le poste de rav de Cracovie qu’il occupe lors de la sanglants révolte des Cosaques des années 1648/1649, et c’est dans cette ville qu’il décède. Ouvrages essentiels : son Tossefot Yom Tov, sur l’ensemble de la Michna; un important commentaire sur le Roche, le Maâdné Mélekh et le Léhem amoudot.

1579/1647, R.Figo Azaria

né à Venise en 1579, mort à Rovigo (Italie) en 1647

fils de Èfrayim, il passe sa jeunesse aux études profanes, en découvrant l’étude du Talmud il réalise tout le temps perdu, dans la préface de son ouvrage Guidoulè Térouma il remercie le Tout-Puissant de lui avoir ouvert les yeux. Chef spirituel de la communauté séfarade de Venise après avoir passé 20 ans à Pise en qualité de rabbin et dayane. Auteur de Guidoulè Térouma, commentaire du Séfère ha-Térouma de R’ Chémouèl ha-Sardi, cet important commentaire sur la halakha à souffert du manque de livres de référence dû à l’autodafé du Talmud en Italie sur ordre du pape en 1554, il ne possède en ce temps que les Traités Baba Qamma, Chévouôt et Nazir lors de la rédaction de son ouvrage. Célèbre orateur, il compose un recueil de 75 dérachot, sermons, sur les fêtes et les jeûnes, Bina Laîttim publié à Venise en 1648 inspiré de Qohèlète et des Pirqè Abot.

1583/1663, R.Chimon Ben Ithak Simha Luzzato

, grand rabbin de Venise pendant 57 ans

1586/1667, Le Taz

HA-LEWI, David, né en Pologne en 1586, mort à Lemberg en 1667

fils de Rabbi Chémouèl ha-Léwi, gendre de Rabbi Yoël Sirkis, auteur du Bah, , . Il est notamment rav de Poznan et de Lvov. Connu principalement pour son commentaire Tourè Zahav, , (en abrégé Taz, ‘) qui figure dans toutes les éditions du Choulhane Âroukh, Maguen David sur Orah Hayim, Divrei David, sur le commentaire de Rachi sur la Tora, ainsi que Maguen Avraham. Il est l’un des grands Aharonim. Ses dernières années sont endeuillées par la mort violente de ses deux fils, Mordekhaï et Chlomo, martyrisés pendant les pogroms de Lemberg en 1664. Deux cents ans après la mort du Taz, sa tombe fut accidentellement ouverte et son corps a été trouvé miraculeusement intact.

1589/1632, R.Yaacov Kouli,

auteur du « Meam Loez », écrit en ladino

1590, le Maharam

Son nom exact semble être R’ Yéchâya Ménahem Mendel. Fils de R’ Yitshaq, lequel était le gendre de R’ Avigdor, il prend son nom comme patronyme, phénomène courant à cette époque. Il est rav dans plusieurs communautés polonaises avant de diriger celle de Cracovie. L’une des personnalités les plus marquantes de sa génération, il prend d’importantes décisions rabbiniques.

1595/1671, R.Moche ben Naftali Rivkas, auteur de « Béer hagola »

sur les sources du Choulha aroukh et d’un commentaire sur la michna, grand-père du Gaon de Vilna

Rabbi Ba’hya ben Yosséf ibn Paqouda, auteur du Hovot Halevavot

‘Hovote hallévavote.: Devoirs des coeurs.

C’est le nom d’un livre de moussar (morale de vie) de Rabbi Ba’hya ben Yosséf ibn Paqouda, (16e siècle). Il est lu dans toutes les communautés pendant le mois de Eloul pour revenir au juste regard sur la vie et faire pénitence avec Roche Hachanna. Ce livre est une prise de position contre une conception étroite du judaïsme qui regarde d’abord les obligations des actes à poser, alors que les mitsvotes des coeurs sont aussi importantes et donent leur sens à toutes les autres.

Les chapitres sont :

– l’unité de Dieu (hayi’houd),

– la contemplation (habbé’hina),

– le service de Dieu (âvodate haEloqim),

– la confiance (habbita’hone),

– l’unité dans l’action (yi’houd hammaâssé),

– la soumission (hakkéniâ),

– le retour (hattéchouva),

– l’examen de conscience (‘héchbone hannéféche),

– l’ascèse (happérichoute),

– l’amour de Dieu (ahavate Hachém).

?/1619, le Kli Yaqar

R. Chlomo Èfrayim de Lunchits, né en Pologne, mort à Prague en 1619

fils d’Aharone, il est l’auteur du commentaire sur la Bible intitulé Kéli Yaqar, . Rabbin et prédicateur, chef spirituel d’une Yéchiva à Lemberg (Pologne), il est appelé en 1604 à diriger la communauté de Prague. Outre son commentaire, il laisse des ouvrages de morale religieuse, un recueil de Sermons Ôlélot Èfrayim, ; Îr Guiborim, ; Siftè Daât, ; Orah lé-Hayim,