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Le XVIII ème siècle,
époque du Hassidisme

 

1700/1790, le Yad Malakhi

HA-KOHEN, Malakhi, né à Livourne en 1700, décédé à Tripoli en 1790

fils de Yaâqov, il est l’élève du rav Yossèf Irgass auquel il succéde en 1730. Il publie plusieurs ouvrages dont le célèbre Yad Malakhi qui est une exposition systématique des règles talmudiques classées par ordre alphabétique.

 

 

1704/1773, Le Maguid de Mézéritch

1704  19 kislev 1773 (5533)

Rabbi Dov Ber. Connu comme le Maguid de Mezeritch, a étudié à la yéchiva du Pné Yéochoua puis s’est rapproché du Ba’al chèm tov qui s’est dévoilé à lui et lui a enseigné l a kabala.

il a succédé au Ba’al chèm tov à la tête du mouvement ‘hassidique et a développé une grande partie de la pensée philosophique du mouvement.

Il enseigna à une soixantaine d’élèves qui ont formé les différents courants du hassidisme.

 

 

?/1782, R.Yaacov Yossef Hacohen de Polnoa, auteur de « Toldot Yaacov Yossef »

livre de hassidout

 

 

1707/1747, le Ramhal, auteur de « Messilat Yecharim »

Rabbénou LUZZATO, Mochè Hayim, né à Padoue (Italie) en 1707, mort en Israël en 1746

fut un prodige d’intelligence. de savoir et de créativité dès sa jeunesse. tant dans les connaissances juives que dans les connaissances profanes., poète, penseur et logicien, talmudiste et qabbaliste, Il dut affronter de terribles persécutions suscitées par la jalousie et la médisance. et s’exiler à Amsterdam, puis meurt à Acco en 1746. À Padoue, il mène des expériences mystiques durant lesquelles un maguid lui dicte le texte du deuxième Zohar. Il a laissé des poèmes et des ouvrages de théologie et de morale, dont le Dérèkh Ha-Chème et surtout le Messilat Yécharime (Le Sentier de rectitude). Ce dernier ouvrage, modèle de l’oeuvre morale du moussar qui se propose d’offrir au fidèle un itinéraire spirituel, a été rapidement adopté dans toutes les communautés d’Israël comme un manuel classique. Auteur de Assara Pirqé Michna, Lachone Limoudim, Séfère ha-Higayone; Razine Guénizim; Méguilat Sétarim; Maâmar ha-Guéoula; Le Gaone de Vilna dit de ses ?uvres qu’il n’y manque pas un mot et que aucun n’est superflu.

 

 

1713/1783, le Noda Bihouda

R.Yehezkel Halévy Landau, le Noda Bihouda,

Important maître du judaïsme d’Europe Orientale. Rabbin de la communauté de Prague à partir de 1755, et en faveur auprès des autorités, il intervient souvent au profit de ses coreligionnaires. L’un des plus grands décisionnaires et commentateur du Talmud des derniers siècles, adversaire du mouvement hassidique, il s’oppose par ailleurs très violemment au mouvement des lumières qui se développe, en Europe, à la suite de Mendelsohn, et occupe des fonctions rabbiniques notamment à Brody et Prague.

auteur de :

  • célèbre pour ses responsa Ahavat Tsione dans le domaine de la législation juive
  • Taloun leNéfech Haya : commentaire du Talmud

 

 

1715/1805, Rabbènou Èliyahou Tsarfati

Né en 1715, mort à Fès en 1805

fils de Yossèf, illustre rabbin, il est un descendant direct de Rabbènou Tam. La famille est originaire de France, d’où leur nom, et s’installe en Espagne. Un ancêtre expulsé de Castille se rend à Fès, la célèbre ville religieuse du Maroc. Rabbènou apprend la Tora auprès des Rabbanim les plus éminents de son époque : Rabbi Yéhouda Bèn-Âttar, Rabbi Chémouèl Elbaz et Rabbi Hayim Bèn-Âttar . Rabbènou poursuit ses études principalement dans la Yéchiva de Rabbi Chémouèl Elbaz, à Fès sa ville natale. En 1740, nous trouvons Rabbènou à Tétouan où il séjourne au moins jusqu’en 1741 (à cause de la fameuse famine qui fit énormément de ravages à Fès), accompagné de son maître Rabbi Hayim Aben-Tsour (le Yaâvets) et Rabbi Yaâqov Ben-Malka. Durant son séjour à Tétouan, Rabbènou acquiert suffisamment de connaissances pour discuter les paroles des Guéonim et citer ses contemporains, comme Rabbi Ménahèm Attia (Rav de Tétouan à cette époque, d’une sagesse extraordinaire, surnommé le prince du Zohar). En 1742, Rabbènou se trouve à nouveau à Fès et redouble d’efforts dans son étude de la Tora; il écrit aussi, durant cette période, de nombreuses interprétations originales. Le Tribunal des Cinq : Après le décès de Rabbi Yéhouda Bèn-Âttar en 1733, Rabbi Yaâqov Aben-Tsour est nommé au poste de juge de Fès, et devient l’autorité suprême. Quelques années avant son décès, il nomme cinq illustres Rabbanim pour siéger avec lui au Tribunal. Ce groupe surnommé le Tribunal des Cinq, très populaire, comprend Rabbi Chaoul Aben-Danan, Rabbi Èliyahou Ha-Sarfaty, Rabbi Réfaèl Ôvèd Aben-Tsour, Rabbi Mochè Ben-Zimra et Rabbi Mattityahou Séréro. Grâce à cette intervention du Yaâvets, la ville jouit d’une autorité importante, et le Tribunal des Cinq poursuit son oeuvre même après le décès de son instigateur en 1753. Indépendamment de son poste de Rav et de juge, Rabbènou enseigne la Tora à de nombreux disciples qui lui témoignent un amour profond et un immense respect. Avec le temps, le Rabbènou guide la communauté de sa ville et celles des alentours dans tous les domaines, aussi bien religieux que ceux de la vie courante, et sa signature se trouve sur des centaines de responsa et de décisions halakhiques, ainsi que sur des dizaines de lettres. Il introduit aussi de nombreux décrets en faveur de la communauté, acceptés dans réticence. Orateur exceptionnel, il parle souvent devant la communauté de sa synagogue chaque Chabbat et à chaque occasion spéciale. Il a donc laissé des centaines de discours. Malgré les nombreux malheurs personnels qui l’assaillent (il vécut la mort de sa femme, de ses enfants, gendres, belles-filles et même de ses petits-enfants), il ne se plaint jamais de son sort et se consacre à la Tora, et à sa communauté. Rabbènou est décrit ainsi dans l’arbre généalogique de sa dynastie : pilier du monde, lumière resplendissante, arbre aux nombreuses racines, ses pensées sont profondes, il coupe en morceaux la mer de la sagesse. Universellement renommé, un Rav exceptionnel empreint de la gloire de D’ieu, saint homme, lumière du soleil, la tête de son peuple, le juge suprême, notre maître Rabbi Èliyahou surnommé Ha-Sarfaty. Rabbènou décède à l’âge de quatre-vingt onze ans, expérimenté en Tora et en sagesse. Sa tombe est un lieu de pèlerinage. Parmi ses nombreux amis, nous pouvons citer les illustres Rabbanim de son époque à Fès : Rabbi Chaoul Aben-Danan, Rabbi Yaâqov Aben-Tsour (le Yaavets), Rabbi Èfrayim Monsonégo, Rabbi Réfaèl Ôvèd Aben-Tsour (le fils du Yaavets), Rabbi Mattityahou Séréro, Rabbi Mochè Ben-Zimra, Rabbi Yossèf Ben-Samoune et Rabbi Réouvène Aben-Tsour (le fils du Yaavets). Ses principaux disciples sont : Rabbi Chaoul Yéhochouâ Abitbol et Rabbi Chélomo Abitbol, Rabbanim de Sefrou; Rabbi Réfaèl Aharone Monsonégo, Rav à Fès; Rabbi Mordékhaï Ha-Léwi, Rabbi Mochè Almosnino, gendre de Rabbènou, et Rabbi Chalom Mamane. Les fils de Rabbènou combinaient une vaste connaissance de la Tora avec la richesse et les honneurs :

1. Rabbi Yisraèl Yaâqov Ha-Sarfaty, nommé juge au tribunal rabbinique de Fès du vivant de son père. il est également comblé d’honneurs car il est prince et juge auprès du gouvernement. Grâce à ce poste, il oeuvre beaucoup en faveur de ses frères juifs.

2. Rabbi Réfaèl Ménahèm Ha-Sarfaty, occupe le poste de Rav de Fès ainsi qu’un poste honorable auprès du gouvernement. Il a l’occasion d’être témoin d’un miracle qui lui sauve la vie.

3. Rabbi Yéhouda Ha-Sarfaty, décédé du vivant de son père, après une courte vie. Ses contemporains prononcèrent des oraisons funèbres déchirantes à son sujet.

 

 

1717/1787, R.Elimelekh de Lizensk, auteur du « Noam Elimelekh »

, disciple du Maguid de Mezeritch

rabbin de Galicie, en Pologne. Il est l’un deux premiers maîtres du hassidisme. Son commentaire sur le Pentateuque, le Noame Elimélekh, est un exemple de lecture hassidique de la Bible.

 

 

1720/1797, Le Gaon de Vilna

Rav Eliahou ben Chlomo Zalmane. dit le Gaon de Vilna en Lithuanie , Né à Pessa’h en 1720  19 Tichri 1798

fils de Chlomo, connu aussi sous le pseudonyme de Gra, il fut dès l’enfance et toute sa vie un génie intellectuel. possédant la Torah à trois ans et demi. capable de soutenir des discussions talmudiques à six ans et demi. et préparé avec soin pour devenir un grand maître en Torah. Il ne dormait que trois périodes d’une demi-heure par nuit consacrant le reste à l’étude de la Torah.Il est l’une des plus importantes autorités rabbiniques de l’époque moderne. Ses connaissances, dans le domaine du Talmud comme dans celui de la Qabbale, étaient immenses. Il écrit peu d’ouvrages systématiques, mais ses disciples notent ses remarques sur la Bible, le Talmud et les écrits sacrés. Opposé au hassidisme qu’il combat parce que, selon lui, ce mouvement accorde peu d’importance à l’étude.

Il fut le maître de Rabbi ‘Hayim de Volojine (1749-1821). le pédagogue des yeshivotes actuelles.

Ses ?uvres :

  • Evène Chléma, , renferme ses recommandations morales
  • Qol Èliyahou, , Commentaire sur la Bible et sur le livre de Iyob,
  • Dévar Èliyahou, commentaire sur le Choulhane Âroukh,
  • Chémot Èliyahou; commentaire sur la Michna et sur Michlè.

 

 

1724/1806, le Hida, auteur du « Birkei Yossef »

R.Haim Yossef David Azoulay, né à Jérusalem en 1724, décédé à Livourne le 11 Adar 1807, Il est enterré à Jérusalem

fils de Yitshaq Zeraya, rabbin, qabbaliste et talmudiste, représentant de la Palestine en Europe, il fonde une Yéchiva à Livourne et est l’un des auteurs les plus prolifiques de l’histoire rabbinique. Il est l’arrière petit-fils de Rabbi Avraham Azoulaï de Féz (1570-1643) qui vint à ‘Hévrone. Il étudia auprès de Rabbi ‘Hayim ben Âttar. Sa personnalité est très particulière et brillante en de nombreux domaines. Il fut au même titre le grand talmid ‘hakham de sa génération, estimé et vénéré par tous, commentateur de nos sources, responsable communautaire et impliqué dans des disputes locales, caballiste, décideur dans la halakha, bibliophile, quêteur dans le monde pour les communautés de la terre d’Israël et la Yéchiva de ‘Hévrone, grand voyageur, enquêteur sur les communautés de la dispersion et sur le monde non juif, anthropologue sur les coutumes juives dans les diverses communautés autour du bassin méditerranéen, et écrivain sur ses voyages.

Décisionnaire séfarade de première importance, il est en contact suivi avec tous les maîtres achekénazes de l’époque, du fait de ses voyages en faveur de la communauté de Hébrone. Sa mère est d’origine allemande.

Parmi ses 71 ?uvres :

  • Birkè Yossèf, , des notes sur le Choul’hane Âroukh;
  • Chèm ha-Guédolim, un dictionnaire biographique et bibliographique;
  • Hayim Chaal, , recueil de responsa;
  • Morè bé-Ètsbâ wé-Tsiporèn Chamir,
  • Pénè David âl ha-Tora,
  • Chaâr Yossèf, , sur le Traité Horayot.
  • ikhrone maâssiyote vé nissim ses enquêtes de voyages
  • Téhilote Yosséf commentaire des psaumes

 

 

1727/1792, le Pri Megadim

R.Yossef Teomim, le PRI MEGADIM commentaire sur le choulhan aroukh « pri Megadim »

 

 

1730/1788, R.Menahem Mendel de Vitebsk

disciple du Maguid de Mezeritch

 

 

1735/1772, R.Aharon Hagadol de Karline

. C’est une dynastie de rabbins ‘hassidiques qui a commencé avec R. Aharone Haggodol de Karline (1736-1772) qui était le disciple du Maguide de Mézérich. Les générations suivantes furent : R. Achér puis R. Aharone, R. Achér, R. YIsraël, R. Yo’hanane de Loutszk, R. Moché et l’actuel Stoliner Rebbe, qui est R. Baruch Méïr Yaâqov Halévi Chochéte.

 

 

1740/1809, Rabbi Lévi Yit’haq de Berditchév, auteur du « Kdouchat Levi »

Rabbi Lévi Yit’haq ben Méïr de Berditchév, 1740  25 Tichri 1810

De la 3e génération du ‘hassidisme, il fut un des premiers et des plus populaires maîtres du hassidisme, l’élève de Dov Baer le maguide de Mézéritch. Il fut en controverse avec les mitnaguedim qui s’opposaient à ce nouveau courant dans le judaïsme qu’il développait avec ardeur. Il insistait sur une piété intense, joyeuse. émotionnelle et très mystique, qu’il développait dans ses contes et poèmes, sur l’absence de critique envers les juifs, se contentant de prier pour eux.. Il est enterré à Berditchev. L’épouse du Rabbi de Loubavitch était une descendante à la 7e génération de Rabbi Lévi Yit’haq de Berditchev.

Léwi Yitshaq de Berditchev est surtout célèbre pour l’amour profond qu’il a porté à ses coreligionnaires. On rapporte à son sujet de nombreuses histoires dans lesquelles on le voit plaider, au Tribunal Céleste, en faveur d’Israël.

auteur du Kédouchat Léwi.

 

 

1741/1804, le Maggid de Dubno – Jacob ben Wolf Kranz

 

 

1741/1800, R.Nathan Adler

ADLER, Nathan ha-Kohen 1741, 1800

maître du Hatam Sofère; personnalité brillante et originale; rabbin à Francfort; adopte les minhaguims sépharades auprès d’un rav sépharade de Hollande

rédige un commentaire sur la Michna.

 

 

1745 Abraham Azoulaï Ha-Qadoche

rabbin de Marrakech. Il est l’auteur de Miqdache Mèlèkh, , Le sanctuaire du roi, un ouvrage sur le Zohar. Cependant, R.Azoulaï était surtout reconnu pour ses pouvoirs miraculeux, son intervention agissait contre les maladies.

 

 

 

1745/1812, (Habad 1) Rabbi Chnéor Zalman de Liady (l’Admour Hazaken)

Rabbi Chnéor Zalman, l’Admour Hazaken, 18 elloul 1745 (5505)  24 tevet 1812 (5572)

Rabbi Chnéor Zalman Barou’hovitch, fils de Rabbi Barou’h et de la Rabbanit Rivka, naquit le 18 Elloul 5505 (1745). Descendant en droite ligne du Maharal de Prague, l’arbre généalogique de sa famille remonte au roi David. Le Baal Chem Tov, par la bénédiction de qui cette naissance se produisit, indiqua aux parents de quelle façon il fallait éduquer l’enfant. Son âme, en effet, issue du monde spirituel d’Atsilout, descendait sur terre pour la première fois, avec la mission de traduire son propre enseignement dans les termes de la raison. A un an, l’enfant parlait déjà comme un adulte. Régulièrement, le Baal Chem Tov était, à sa demande, tenu informé de tout ce qui le concernait.

Très tôt, les qualités intellectuelles de Rabbi Chnéor Zalman furent reconnues. A deux ans, il témoignait d’une mémoire hors du commun et d’une intelligence fabuleuse. A trois ans, il fut conduit chez le Baal Chem Tov, qui lui coupa les cheveux pour la première fois et le bénit. Par la suite, il ne devait plus jamais le revoir. A cinq ans, sa connaissance de la Thora était immense. Il pouvait expliquer clairement le passage du Talmud le plus ardu. Déjà, lors de sa Bar Mitsvah, les plus grands érudits le déclarérent apte à discuter la Loi et lui décernèrent le titre de ?’Gaon ».

 

Il se maria, en 5520 (1760), avec la Rabbanit Sternah, fille de Rabbi Yéhouda Leïb Segal et de la Rabbanit Beïla.Son beau-père qui était érudit chez les mitnagdim l’a fait souffrir lorsqu’il devint hassid. Rabbi Chnéor Zalman s’installa dans la région de Vitebsk et fut conduit, dans un premier temps, à rechercher le bien être de ses frères juifs, qu’il engagea à constituer des colonies agricoles. Là, ils pouvaient vivre à l’abri des souffrances que leur imposaient les non-Juifs. De plus, ils pouvaient, de la sorte, être exemptés de certains impôts. Pour réaliser tout cela, il acheta des terres avec l’argent qu’il avait reçu pour son mariage. Là, il installa de nombreuses familles juives et nomma également des professeurs pour leur enseigner la Thora.

 

De 5518 à 5523 (1758 à 1763), Rabbi Chnéor Zalman mit au point les idées fondamentales de son système philosophique, basé sur l’amour et la crainte de D.ieu provoqués par une réflexion profonde. Son enseignement ensuite structuré à partir de la ?Hassidout, sur l’ordre du Maguid qui, dans un premier temps, refusa de l’orienter dans le service de D.ieu et lui demanda de bâtir son propre système.

 

En effet, il se rendit chez le Maguid de Mézéritch peu après, en 5524 (1764). Il hésita un moment entre Vilna et Mézéritch, puis, considérant qu’auprès du Gaon, il se consacrait à l’étude, dans laquelle il était déjà versé, il décida d’aller chez le Maguid, afin d’apprendre à prier. Il devint aussitôt son ?Hassid. Son maître le nomma Maguid de Lyozna en 5527 (1767), puis le chargea, en 5730 (1770), de rédiger le Choul’han Arou’h, dont il commença immédiatement la compilation.

 

Après la disparition du Maguid, Rabbi Chnéor Zalman introduisit la ?Hassidout ?Habad et s’engagea dans la défense de l’enseignement du Baal Chem Tov, contesté par les Mitnaguedim. A ce titre, il fonda, en 5532 (1772), sa Yéshiva à Lyozna. L’accès en était réservé à ceux qui avaient déjà accumulé d’énormes connaissances, aussi bien dans la partie législative de la Thora que dans la Kabbala. Il se rendit, en 5534 (1774), en compagnie de Rabbi Mena’hem Mendel de Horodok, chez le Gaon de Vilna, qui refusa de les recevoir. Il sortit ensuite vainqueur de la grande confrontation de Minsk, en 5543 (1783), puis de celle de Chklov.

 

Parallèlement, son enseignement reçut une diffusion de plus en plus large. Il rédigea le Choul’han Arou’h, dont la première partie, les ?’Lois de l’étude de la Thora », fut publiée en 5554 (1794). Pour ce qui est de la ?Hassidout, son système de pensée est exposé dans son ?uvre monumentale, le Tanya, ?’Loi écrite de la ?Hassidout », d’abord diffusée sous forme manuscrite, puis imprimée en 5557 (1797). En outre, une large compilation de ses commentaires se trouve dans deux importants volumes, ?’Thora Or » et ?’Likouteï Thora ». Le Tséma’h Tsédek, son petit fils, publia le ?’Thora Or » en 5597 (1837) et le ?’Likouteï Thora » en 5608 (1848).

 

Il fit alors l’objet d’une dénonciation de la part de ses opposants. En effet, il était responsable, en Russie, de la collecte des fonds pour soutenir la communauté ‘hassidique de Terre Sainte, dirigée par Rabbi Mena’hem Mendel de Vitebsk. Or, Erets Israël était alors sous domination turque et la Turquie était l’ennemi de la Russie. Il fut donc arrêté, en 5559 (1799), le lendemain de la fête de Soukkot, puis emprisonné à Pétersbourg, dans la forteresse Pétropavlov. Son incarcération sema le désarroi parmi les ?hassidim ?Habad et sa première réaction fut de leur écrire une lettre pour leur interdire tout acte de vengeance. Il fut libéré le mardi 19 Kislev, date qui est devenue le Rosh Hashana de la ?Hassidout, un jour où l’on ne dit pas les Ta’hanoun. Par la suite, son enseignement se diffusa largement. Deux ans plus tard, il fut de nouveau convoqué à Pétersbourg, le lendemain de Soukkot. Il fut libéré au milieu de la fête de ?Hanouccah et quitta Pétersbourg le 11 Mena’hem Av 5561 (1801) pour s’installer à Lyadi.

 

Rabbi Chnéor Zalman prit position contre l’invasion française de la Russie, conscient de l’influence néfaste qu’elle aurait sur les Juifs. Poursuivi par les armées de Napoléon Bonaparte, fortes de quarante milles hommes, il dut s’enfuir, sur le conseil du général Nébrowsky et quitter Lyadi, la veille du Shabbat qui bénit le mois d’Elloul 5572 (1812). Avec sa Famille et de nombreux ?Hassidism, il erra d’une ville à l’autre et arriva, le 12 Tévet 5572 (1812) dans le village de Pyéna, près de Koursk. C’est là qu’il quitta ce monde, à l’issue du Shabbat, veille du dimanche 24 Tévet. Il repose à Haditch près de Poltava.

 

Rabbi Chnéor Zalman eut trois fils et trois filles. Ses trois fils furent Rabbi Dov Ber, qui lui succéda, Rabbi ?Haïm Avraham et Rabbi Moshé. Tous trois se consacrèrent en particulier à la diffusion des écrits de leur père. Ses trois filles furent la Rabbanit Freïda, la Rabbanit Devorah Léa, mère du Tséma’h Tsédek, qui offrit sa vie en échange de celle de son père, à la suite d’une accusation portée contre la ?Hassidout auprès du tribunal céleste et la Rabbanit Ra’hel.

 

 

1745/1813, le Ktsot Hahochen, auteur du « Ktsot Hahochen », « Avné Millouim », « Ktav Chmatata »

R.Arié Léib, le Ktsot Hahochen

 

 

1745/1815, le Hozé de Lublin

Yaâqov Yitshaq Horowitz , (Hozé de Lublin) 1745, 1815

fils de R’ Abraham Èliêzer ha-Léwi, il fut le disciple du Maguid de Mezeritch et de R’ Elimélekh Lipman de Lizensk. Il fut le maître de la plupart des autorités hassidiques de Pologne.

 

 

1746-1813, Rabbi David de Lvov

, Pologne

 

 

1749/1821, R.Haim de Volozine, auteur de « Néféch Hahayim »

HAYIM de Volojine 1749, 1821

disciple du Gaone de Vilna, fondateur de la Yéchiva de Volojine, en Lituanie, dans laquelle il a répandu les méthodes d’étude du Talmoud qu’avait préconisées son maître. Ses livres, surtout le Néfèche Ha-Hayime, témoignent d’une volonté de rendre accessibles, sous une forme philosophique, certains aspects de la tradition mystique.

 

 

1759, R.Haïm Pinto

Hiloula : le 26 elloul

fils du vénéré R’ Chlomo Pinto et gendre de R’ Khalifa Malka, R’ Hayim Pinto, né à Agadir, vient à Mogador à l’âge de 12 ans et se rend directement à la synagogue de R’ Hayim Benatar. Au milieu de la nuit, son père et le prophète Elie lui apparaissent en rêve, lui enseignent la Tora, et lui demandent de se rendre à la Yechiva de R’ Yaâqov Bibas en lui certifiant que de lui jaillira la lumière. Après le décès de son maître, R’ Bibas, il occupe les fonctions de ce dernier à l’âge de 18 ans et, très vite, devient célèbre pour les grands miracles qu’il accomplit. Egalement grand chantre liturgique, tous les vendredis soirs la route en direction de Meknès se raccourcit afin d’amener le R’ David Hassine à lui, et ils passent ainsi toute la nuit à louer l’Ét’ernel jusqu’à l’aube. Tous les soirs, le prophète Èlie lui apparaît. La vie de R’ Hayim Pinto est remplie de miracles. Il est décédé à l’âge de 96 ans un 26 de Eloul, et promit le jour de son décès à ses disciples que tout celui qui mentionnera son nom le jour de sa Hilloula, sera exaucé. Les miracles ne cessèrent point après sa mort.

 

 

1762/1839, le Hatam Sofer

SOFÈR, Mochè Schreiber, (Hatam Sofèr), né à Francfort en 1782, décédé à Presbourg en 1840

il grandit en Allemagne à un moment où la communauté juive connaît des temps troublés. Ainsi est-il poussé, contre son gré, à assumer les fonctions de rabbin, durant trente années, de Presbourg (Bratislava, Tchécoslovaquie); cette ville devient, sous sa direction, un bastion du Judaïsme orthodoxe de Hongrie. Le Hatam Sofèr est à la fois un profond penseur et un homme d’action. Il devient le plus important représentant du judaïsme orthodoxe dans le combat contre l’assimilation et la Réforme. Célèbre par ses analyses et ses commentaires sur le Talmud, il écrit un commentaire « Torat Mochè », .

il a lutté contre l’influence des maskilims de moise mendelshon

 

 

1762/1838, R.Akiva Iguer

EIGER, Âqiba 1762, 1838

né à Eizenstadt et décédé à Poznan. Beau-père du Hatam Sofère, ses ouvrages de Halakha comme ses commentaires du Talmud sont devenus des classiques.

 

 

1763/1827, R. Simha Bounam de Pshiskhe

fils de rav Tsevi de Wladislaw. Disciple du Hozé de Lublin, il est proche du Yéhoudi ha-Qadoche de Pshiskhe, dont il prend la succession. Cette hassidout compte à son époque des milliers de membres.

 

 

1772/1811, Rabbi Na’hmane ben Sim’ha de Braslav

1772  18 Mar’héchvane 1811

arrière petit-fils du R’ Yisraèl Baâl Chème Tov, l’un des plus originaux des chefs spirituels du mouvement hassidique. Il quitte l’Europe orientale en 1798, et s’installe à Tibériade, mais en 1800 il retourne à Breslau qu’il quitte en 1810 pour se fixer à Oumane, en Russie, où il meurt. Son enseignement mystique, son ascétisme, l’ascendant spirituel qu’il a exercé sur ses fidèles entourent sa figure d’un certain mystère. Aujourd’hui encore, ses fidèles, qui le considèrent comme leur guide spirituel (car à la différence des autres groupes de hassidisme, se conformant à la volonté de leur maître, ses disciples ne lui ont pas nommé de successeur), continuent à se rendre en pèlerinage sur sa tombe en Russie. De son vivant, ont été publiés les Likoutè Maharane. Après sa mort, le reste de ses écrits a été publié par les soins de ses disciples.

Ils diffusent aussi avec un grand prosélytisme la formule NA, NAH, NAHMA, NAHMAN, MEOUMANE qui se trouve à la 7e ligne sur un billet laissé par lui. Ce billet a été oublié puis retrouvé, puis diffusé par un rabbin qui y a consacré sa vie, enfin un visiteur l’a dérobé. Il fait aujourd’hui l’objet d’un véritable culte dans ce groupe ‘hassidique très prosélyte.

 

 

(Habad 2)1773/1826, .Rabbi Dov Ber(l’Admour Haemtsahi)

Rabbi Dov Ber, l’Admour Haemtsahi, 9 kislev 1773 (5534)  9 kislev 1826 (5587)

Rabbi Dov Ber Chnéory naquit le 9 Kislev 5534 (1773). Le Maguid de Mézéritch avait annoncé à l’Admour Hazaken la naissance de ces fils et lui avait demandé de lui donner son nom. Dès son plus jeune âge, il fit preuve d’une intelligence particulière. Il pouvait étudier des heures durant, sans que rien ne trouble sa concentration. De même, il écrivait avec une grande aisance et son style était particulièrement raffiné. Sa Bar Mistvah fut célébré avec un faste particulier et son pèrel l’Admour Hazaken, fit marque d’une grande joie.

 

Il se maria en 5548 (1788), avec la Rabbanit Cheïna. Celle-ci était la fille d’un des ?Hassidim de l’Admour Hazaken. Rabbi Chnéor Zalman demanda une fois à ce ?Hassid pourquoi il ne mariait pas ses cinq filles. Il lui répondit que sa pauvreté ne le lui permettait pas. L’Admour Hazaken décida alors que sa fille Cheïna se marierait à Rabbi Dov Ber. Peu après, en 5550-5551 (1790-1791), son père, l’Admour Hazaken, lui confia la responsabilité des jeunes ?Hassidim, alors qu’il avait tout juste seize ans.

 

C’est en Tévet 5573 (1813) qu’il succéda à son père et prit la tête des ?Hassidim. Le 18 Elloul de cette même année, il s’installa à Loubavitch, un village à proximité de Mogilev. Peu à peu, les ?Hassidim commencèrent à affluer vers cette ville.

 

Comme son père, il se soucia également du bien-être matériel des Juifs, qui vivaient cruellement des guerres de la Russie contre la France et l’antisémitisme tsariste. Il les encouragea à abandonner les métiers commerciaux et à adopter des activités agricoles. En 5574 (1814), Rabbi Dov Ber organisa la reconstruction des implantations juives détruites par les combats et en 5575 (1815), il obtient la concession d’un terrain, dans la région de ?Herson, afin d’y installer les familles juives. Il visita ensuite ces implantations en 5577 (1817) et y passa même six mois, de Pessa’h à Elloul.

 

Comme son père également, il collecta des fonds pour les ?Hassidim d’Erets Israël et en 5576-5577 (1816-1817), il organisa l’installation des ?Hassidim ?Habad à ?Hevron et y acheta lui-même une synagogue, qui porte son nom.

 

L’Admour Haémtsahi structura, développa et diffusa largement la ?Hassidout ?Habad, comme en témoignent les nombreux ouvrages qui écrivit et qui furent imprimés de son vivant. Sa vie fut un tissu de réalisations et d’abnégation. Par ailleurs, il rencontra de nombreuses autorités du peuple juif, à qui il put présenter la ?Hassidout. Un célébre discours est en particulier imprimé, qu’il prononça devant Rabbi Akiva Eïger.

 

Depuis son plus jeûne âge, Rabbi Dov Ber était de faible constitution. Il souffrait du c?ur et des poumons. Plus d’une fois, il lui arriva d’être malade, à la suite d’un discours public prononcé avec fougue.

 

En 5587 (1826), à la fin du mois de Tishri, il fut arrêté, suite à une dénonciation. Eu égard à son rang, Rabbi Dov Ber reçut l’autorisation de se rendre sur son lieu de détention par ses propres moyens, sans être conduit comme un prisonnier. Là, il fut placé en résidence surveillé. On lui donna l’autorisation de recevoir ses ?Hassidim et d’organiser un Minyan pour la prière. Il fut libéré le 10 Kislev, qui depuis, est devenu pour les ?Hassidim ?Habad, la fête de sa libération, un jour où l’on ne récite par le Ta’hanoun.

 

Cette même année, il apprit qu’une décision royale faisait obligation aux jeunes Juifs de servir dans l’armée russe. Devant la gravité de cette décision, il décida de se rendre auprès du tombeau de son père, à Haditch, pour prier. Lorsqu’il y parvient, il dit aux ?Hassidim :

?’ J’ai obtenu de mon père qu’il me dispense de la mission qu’il m’a confiée. Je vous laisse mon gendre, Rabbi Mena’hem Mendel. Il vous dirigera ».

 

Les ?Hassidim déduisirent de ces mots qu’il avait l’intention de partir pour Erets Israël, mais, sur le chemin de retour vers Loubavitch, il quitta ce monde, à Nyéghi, près de Tchernikov, le 9 Kislev 5587 (1826), alors qu’il était âgé de cinquante quatre ans. Il est enterré dans cette ville. Là, un mausolée est construit sur sa tombe et, à côté de celui-ci, se trouve une synagogue, dans laquelle chacun peut prier.

 

Il eut deux fils et sept filles. Ses fils furent Rabbi Mena’hem Na’houm et Rabbi Barou’h. Ses filles furent la Rabbanit Sarah, décédée dans son jeune âge, la Rabbanit Beïla, la Rabbanit ?Haya Mouchka, épouse du Tséma’h Tsédek, son successeur, la Rabbanit Dévora Léa, la Rabbanit Bera’ha, la Rabbanit Menou’ha Ra’hel qui vécut à ?Hevron, en Erets Israël, où elle fit des miracles et la Rabbanit Sarah, portant le nom de sa s?ur ainée.

 

 

1779/1855, R.Chalom Rokeah de Belz

fondateur de la branche hassidique de Belz

 

 

1780/1845, R.Natan Sternahatz de Nemirov, auteur de « likouté Moharane » et »Likouté halahot »

R.Natan Sternahatz de Nemirov élève de R.Nahman de Braslav, diffusa ses enseignements après sa mort dans « likouté Moharane » et »Likouté halahot »

 

 

1787/1859, Rabbi Ména’hem Mendel de Qotsq

LEIBOUSH, Menahem Mendel de Kotzk, Il fut rabbi depuis 5587, 1827

Rabbi Ména’hem Mendel de Qotsq (1787-1859), fils de R’ Yéhouda Leiboush. Il fut élève du Voyant de Lublin du Yéhoudi Ha-Qadoche et de rab Bounam de Pshiskhe,. Il se distinguait de la chaleur populaire ‘hassidique par une rigueur sévère qui s’adressait à une élite soucieuse de vérité sans aller dans le sens des approximations qui plaisent aux masses même religieuses ; c’est donc un ‘hassid proche de la ligne du Gaone de Vilna. Il termina sa vie dans l’isolement volontaire. Hiloula, le 22 Chévat.

 

 

1788/1868, R.Haïm Falagi

Né à Izmir en 1788, décédé à Izmir en 1868

fils de Rabbi Yaâqov, il grandit dans une ambiance de sainteté et puise une bonne part de son érudition auprès de son grand-père Rabbi Raphaël Hazan, avec lequel il rédige le livre Simha Lé-Hayim, et de son maître Rabbi Yitshaq Gattegno (auteur du livre Bèt Yitshaq sur les textes de Maïmonide). En 1823, son grand-père le nomme Hakham Chalem. Ce n’est qu’après la mort de son père, Rabbi Yaâqov, qu’il accepte le poste de Dayane de la ville et Roche Yéchiva de Bèt Yaâqov où il a étudié. En 1837, il est nommé Av Beit Din. En 1855, il reçoit le plus haut titre de Rabbanout d’Izmir : Rav ha-kolel. Un an plus tard, il reçoit par ordonnance du Sultan Abdul-Medjid le pouvoir de mettre ses décisions à exécution, c’est à dire d’exercer une pleine autorité sur les Juifs d’Izmir. En 1864, sous le règne du Sultan Abdul-Aziz, une nouvelle ordonnance royale élargit son autorité. Humble et modeste, ces honneurs n’altèrent pas sa personnalité. Avec l’aide des membres de sa communauté chargés par lui de demander leur soutien aux plus grands donateurs du monde de l’époque, il réunit les fonds nécessaires pour faire construire un hôpital. Il fonde également un Collel pour les meilleurs éléments de sa yéchiva. Pour favoriser l’instruction des enfants pauvres, il lève des taxes sur la viande vendue dans la communauté; il développe le champ d’activités communautaires de la ville, fonde des institutions d’aide sociale et des organismes pour le renforcement du Judaïsme. Sa bonté, son amour du prochain ne connaissent point de limites. En plus de son intense activité communautaire, il prend le temps de répondre aux questions qui lui parviennent d’Orient et d’Occident, de Tunis et de Galicie, de Damas et de Bucarest. Lors de l’accusation de meurtre rituel portée sur les Juifs de Damas et de Rhodes, R’ Hayim use de son influence auprès des plus riches personnalités de la communauté qui se mettent en rapport avec les familles Montefiore et Rotschild. Sir Montefiore se rend spécialement à Izmir pour y rencontrer personnellement Rav’ Hayim. Des liens étroits d’amitié se nouent entre eux, et il fait don d’une somme très élevée au profit des oeuvres de charité de la ville. Rabbi Hayim écrit un livre en son honneur et celui de sa femme Judith intitulé Hayim Drahav lé-Mochè Téhila. Il écrit également en ladino un petit ouvrage Matsa Hayim en l’honneur de la reine d’Angleterre qui est intervenue également pour faire annuler l’odieuse accusation, et y fait une comparaison entre la souveraine et Bitya, la fille de Pharaon qui sauva Mochè. Il favorise le développement de l’imprimerie d’ouvrages juifs d’Izmir en faisant éditer ses nombreux ouvrages en quantités importantes, ainsi que ceux de ses fils. R’ Hayim est peut-être le seul qui eut le mérite de voir ses oeuvres imprimées de son vivant (72 livres). Il commence à écrire à l’âge de seize ans le livre Péhoulat Tsaddiq lé-Hayim, et son dernier ouvrage Birkat mohadé lé-Hayim la veille de sa mort. Une grande partie de son oeuvre (54 livres), d’une valeur inestimable, est détruite lors du très grave incendie de 1841 qui dévasta la plus grande part des quartiers juifs d’Izmir. Deux autres incendies aussi graves avaient touché la partie juive de la ville en 1743 et 1772. Son moral étant terriblement atteint, son fils Rav’ Abraham, lui fait répéter par coeur ce qu’il a écrit afin d’en réaliser une nouvelle rédaction et de réparer une partie de cette perte. Son oeuvre s’étend sur des domaines nombreux et diversifiés, Tora cachée et révélée; Halakha et Haggada; prière et chants; coutumes; commentaires sur les ouvrages de générations précédentes et sur le Midrache. Il y a 24 ouvrages de Halakha, 15 livres sur le Midrache, 9 ouvrages sur le Chass (ensemble de traités talmudiques), 7 ouvrages de commentaires sur la Bible, Psaumes inclus, 3 livres de Moussar (Éthique) et 3 autres sur des sujets divers. Après sa mort, prend fin la dernière époque de rayonnement du Judaïsme d’Izmir.

 

 

1789/1866, (Habad 3) Rabbi Menahem Mendel Schneerson (le Tsemah Tsedek

Rabbi Mena’hem Mendel, le Tséma’h Tsédek, 29 elloul 1789 (5549)  13 nissan 1866 (5626)

 

Rabbi Mena’hem Mendel Scheerson naquit le 29 Elloul 5549 (1789), à la veille de Roch Hachana. Son père était le ‘Hassid Rabbi Chalom Cha’hna et sa mère, la Rabbanit Devora Léa, seconde fille de l’Admour Hazaken. On lui donna le nom de Rabbi Mena’hem Mendel de Vitebsk. A la suite de la large diffusion que fit l’Admour Hazaken de la ‘Hassidout, une accusation fut portée contre lui devant le tribunal céleste. La Rabbanit Devora Léa en eut connaissance et, juste avant Rosh Hashana 5553 (1792), elle proclama devant les ‘Hassidim qu’elle offrait sa vie pour son père. Elle quitta effectivement ce monde juste après Rosh Hachana, le jour du Tsom Guédalya. Depuis ce moment, Rabbi Mena’hem Mendel fut élevé par son grand-père, l’Admour Hazaken, qui lui enseigna personnellement la Thora.

 

Très tôt, le Tséma’h Tsédek fit preuve d’une rare intelligence et d’une mémoire hors du commun. En 5562 (1802), alors qu’il était seulement âgé de treize ans, il entreprit de rédiger les commentaires de la partie législative de la Thora et de la ‘Hassidout qu’il entendait de son grand-père, l’Admour Hazaken, en y ajoutant ses propres explications. Il se mariaen 5563 (1803) avec la Rabbanit ‘Haya Mouchka, fille de l’Admour Haemtsahi.

 

En 5566 (1806), il fut chargé par l’Admour Hazaken, ainsi que son grand oncle, le Maharil, Rabbi Yéhouda Leïb, frère de l’Admour Hazaken, d’examiner toutes les questions qui lui parvenaient. De même, il commença à guider les jeunes ‘Hassidim et s’adressa à eux, en particulier dans ses discours publics.

 

L’Admour Hazaken resta, toute sa vie, très attaché à lui, comme il l’avait promis à sa mère, la Rabbanit Devora Léa et le Tséma’h Tsédek l’accompagna, en 5569 (1809), lorsqu’il se rendit en Wholinie. Plus tard, en 5570 (1810), Rabbi Chnéor Zalman le chargea, avec son grand oncle, Rabbi Moshé, le plus jeune fils de l’Admour Hazaken, de gérer les affaires communautaires. Rabbi Moshé avait tout juste quelques années de plus que lui et, étant enfants, ils avaient étudié ensemble la Thora.

 

Par la suite de 5574 à 5587 (1814 à 1827), Rabbi Mena’hem Mendel s’isola et se consacra à l’étude avec une formidable ardeur, accumulant d’énormes connaissances.

 

C’est en 5588 (1828), peu après le décès de son beau-père, qu’il a prit ma tête des ‘Hassidim ‘Habad. C’est précisément à cette époque, qu’un décret du tsar instaura la conscription des enfants juifs. Les « canonistes » se virent ainsi imposer vingt cinq ans de service militaire. Arrachés à leur famille à l’âge de sept ans, ils devaient servir dans l’armée jusqu’à trente deux ans et n’étaient bien souvent relâchés qu’après avoir abjuré.

 

 

1789/1866, R. Yits’haq Méïr Rothenberg Alter de Gour, auteur de « Hidouché Harim »

MÉIR, Yitshaq, (Alter de Gour)

R. Yits’haq Méïr Rothenberg Alter de Gour, auteur de « Hidouché Harim », devient chef des hassidims de Kotsk en 1859

Elle commence avec R. Yits’haq Méïr Alter (1799-1866) élève du R. Menakhém Mendel de Kotzk.

Le plus célèbre est R. Yéhouda Arié Léb Alter de Gour dit le Tséfate Eméte (1847-1905).

Ensuite, R. Avraham Mordekhaï, (1886-1948), R. Yisraël (1894-1977, le Béit Yisraël, titre de son commentaire de la Torah).

Puis R. Sim’ha Bunam Alter (1896-1992, nommé le Lév Sim’ha, son amour de chaque membre du peuple lui a valu une popularité immense) et son frère, l’actuel leader, Rabbi Pin’has Ménakhém Alter.

R. Avraham Mordekhaï, (1886-1948) nommé le Imré Eméte selon son commentaire de la Torah est celui qui a donné au mouvement son ampleur populaire actuelle non seulement en Israël et aus USA mais dans de nombreux pays ; il est le fondateur de l’Agoudate Yisrael, le puissant mouvement politique ‘haredi des ‘hassidim en Israël. Plusieurs des leaders de Gour comme d’autres courants du ‘hassidisme échappèrent miraculeusement à l’extermination de la Choa et contribuèrent au nouvel essor. C’est un courant qui est très engagé pour enseigner l’importance d’habiter sur la terre d’Israël ; dans cette logique, ils luttent politiquement pour déveloper l’habitat des familles religieuses dans des conditions minimales.

 

 

1789/1853, R.Yitshaq Eiziq Haver

né à Horodna, en Lituanie, en 1789, décédé en 1853

l’un des plus importants disciples du Gaone de Vilna, formé par R’ Menahem Mendel de Schklow. Il fut rav dans diverses communautés lituaniennes. Il a publié une vingtaine d’ouvrages, et autant d’autres sont restés à l’état de manuscrits. Une bonne partie de ses oeuvres est consacrée à expliquer l’enseignement du Gaone en matière de Kabbala.

 

 

1798/1856, R.David LOURIA, (Radal)

né en 1798, décédé en 1856

rabbin lituanien et décisionnaire, ses dix-sept ouvrages touchent tant le domaine du niglé que le nistar et abordent toutes les facettes de la culture juive. Sa publication des Pirqé de rabbi Eliézer est classique. Il n’occupe pas de fonction rabbinique et est l’un des plus importants chercheurs orthodoxes du siècle dernier, auteur de Hidouché Radal qui se trouve dans l’édition Romm du Midrache Rabba.

 

 

/1832, R.Aharone Leb de Prémychlane.

Le 2 Adar 1832, ce fut la Hiloula de Rabbi Aharone Leb de Prémychlane, fils de Rabbi Méïr, l’un des grands animateurs du développement du ‘hassidisme en Galicie.

 

 

?/1825,R. Mordekhaï Karmi

né à Carpentras, mort à Aix-en-Provence 1825

Le Maamar Mordekhaï, ouvrage halakhique de R’ Mordekhaï Karmi, son ouvrage est cité par la plupart des auteurs modernes, le Michna Broura en particulier; Dibrè Mordékhaï, polémique talmudique avec som ami Azoulaï.

 

 

?/1818, R.Hayim Mordékhaï Margaliot

mort en 1818

rabbin décisionnaire polonais à Doubno, avec son frère R’ Éfrayim il publie Chaârè Téchouva, un condensé des responsa sur les lois du Choulhane Âroukh, Orah Hayim depuis l’époque de R’ Yossèf Qaro. Les trois dernières sections du Choulhane Âroukh sont achevées par R’ Tsvi Hirsh Eisenstad et publiées sous le nom de Pithè Téchouva.