Un homme de 72 ans, Walter Edward Stolper, aurait programmé l’explosion de tout un immeuble, où il résidait lui-même, pour ‘brûler ses voisins juifs’. C’est ce qu’a indiqué la police de Miami Beach, en Floride (USA), affirmant avoir arrêté le suspect quelques minutes à peine avant qu’il ne commette son crime.

D’après les agents qui sont intervenus sur les lieux, l’homme avait déjà commencé à jeter de l’essence autour du bâtiment et apporté des cadenas pour verrouiller l’accès aux tuyaux d’incendie.

Le porte-parole de la police de Miami Beach a souligné, pour la presse locale, que les enquêteurs avaient intercepté le suspect dans le parking de l’immeuble, en possession de deux bidons d’essence dont il avait en partie versé le contenu, précisant que ‘les résidents avaient pu sentir les vapeurs d’essence dans tout le bâtiment’. Les policiers ont trouvé par ailleurs huit bidons d’essence dans le vide-ordures de la maison.

Les officiers de police ont été alertés par des témoins qui auraient entendu Stolper dire qu’il allait incendier le bâtiment ‘avec tous ces foutus Juifs’. Des propos qui auraient été soi-disant ‘motivés’, entre autres, par le fait qu’il risquait d’être expulsé de son logement. Apparemment, ce n’était pas la première fois qu’il laissait ‘éclater sa colère’.

Au cours des perquisitions effectuées dans l’appartement du suspect, la police a découvert des ventilateurs qu’il voulait vraisemblablement utiliser pour activer le feu, des tracts avec des croix gammées et des livres véhiculant la ‘doctrine’ nazie. L’homme, sans se démonter, aurait prétendu qu’il avait seulement prévu de faire ‘un petit barbecue’.

Arrêté à 16 heures, jeudi après-midi, le suspect a été inculpé de tentative d’incendie au premier degré. Et comme les enquêteurs ont trouvé par la suite une pièce lui appartenant où étaient entreposés 28 bidons d’essence et des produits explosifs, il a été accusé également de tentative de meurtre.

Dans la journée de vendredi, le directeur régional de la ligue Anti-diffamation, Sheri Zvi, a publié un communiqué, déclarant : « Nous félicitons les services de police de Miami Beach, conduits par le chef Daniel J. Oates, et le FBI qui ont pris l’affaire au sérieux et ont mené des investigations rapides qui ont permis de déjouer une action qui aurait fait de nombreuses victimes ».