Il aura donc fallu 5 ans à la justice Belge pour donner une réponse juridique on ne peut plus laxiste en matière de lutte contre l’antisémitisme: l’affaire vient tout simplement d’être classée et le restaurateur ne sera pas poursuivi!

« Les chiens sont autorisés dans cet établissement mais aux juifs, en aucune façon » ce panneau choquant avait été placé en 2014 sur la vitrine d’un restaurant en Belgique, juste quelques semaines après l’attentat du Musée juif de Bruxelles où quatre personnes ont été tuées. Une plainte avait été aussitôt déposée pour antisémitisme et incitation à la haine. Et l’on s’attendait à une véritable condamnation de la part de la justice belge, qui prétend lutter contre l’antisémitisme et le terrorisme sur son sol.

Or, la plainte en question vient juste d’être classée, près de 5 ans après les faits. Un record de rapidité et d’exemplarité. D’ailleurs, Joel Rubinfeld, président de la ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA) n’a pas tardé à réagir: « Je suis dégoûté et profondément déçu » par cette décision pour laquelle le procureur refuse de fournir toutes explications. Il va de soi que pour Joel Rubinfeld, le classement de cette affaire choquante prouve bien que « la lutte contre le racisme, dont l’antisémitisme appartient encore au domaine rhétorique.«