Lorsque les Juifs orientaux ont dû fuir les pays arabes ou musulmans où ils vivaient depuis des générations suite à la création de l’Etat d’Israël, ils n’ont pas été autorisés à emporter leurs biens. Ils ont donc dû abandonner toutes leurs richesses qui ont vite été ‘récupérées’ par les autorités.

Bien des années plus tard, des voix se sont élevées pour tenter d’obtenir réparation pour cette injustice flagrante et à présent, d’après le Jewish Press, à l’issue de 18 mois de recherches menées secrètement avec l’aide d’un cabinet d’expertise comptable, Israël serait prêt à réclamer officiellement des compensations financières pour ces ‘confiscations’.

Le montant total de la somme exigée s’élèverait à 250 milliards de dollars. Les pays concernés sont la Tunisie, la Libye, le Maroc, l’Iraq, la Syrie, l’Egypte, le Yémen et  l’Iran.

D’après un rapport d’une chaine de télévision israélienne ‘Hadashot TV’, les demandes  auraient déjà été finalisées pour deux de ces pays, la Tunisie et la Libye, auxquelles Israël compte réclamer respectivement 35 milliards de dollars et 15 milliards de dollars.

D’après l’organisation ‘Justice for Jews from Arab Countries’ (JJAC), près de 856 000 Juifs ont dû fuir dix pays arabes, dont l’Algérie et le Liban, en raison des violentes émeutes qui ont secoué la région après la création de l’Etat d’Israël.

C’est la ministre israélienne de l’Egalité sociale Guila Gamliel (Likoud) qui a été chargée du dossier. Elle a déclaré ‘qu’il était temps de réparer l’injustice historique des pogroms contre les Juifs dans sept pays arabes et en Iran et de dédommager des centaines de milliers de Juifs qui ont perdu leurs biens’.

Cette nouvelle initiative s’inscrirait dans le cadre d’un nouveau plan de paix entre Israël et les Palestiniens que les Etats-Unis s’apprêteraient à dévoiler. Une loi votée en Israël en 2010 stipule en effet que ‘tout accord de paix doit prévoir des compensations pour les biens juifs volés ou abandonnés par leurs propriétaires lorsque ces derniers ont été obligés de fuir leur foyer dans les pays arabes et en Iran’.

Toujours d’après cet article, si Israël obtient finalement satisfaction, les sommes perçues devraient être redistribuées par l’Etat par l’intermédiaire d’un fonds spécial.