Le journal juif en langue yiddish, publié aux Etats-Unis, fête son quarantième anniversaire. Pour célébrer l’événement, la direction de l’hebdomadaire a organisé une soirée à New York en présence notamment du Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel.

A cette occasion, le Allgemeiner Journal a publié une liste de cent personnalités juives dont l’influence a été, selon lui, primordiale cette année. Parmi elles, on peut citer le cinéaste Steven Spielberg, le milliardaire Warren Buffet, le chef du gouvernement israélien Binyamin Netanyahou ainsi que Marwin Hier, fondateur et doyen du Centre Simon Wiesenthal, Effie Stenzler, président du KKL, et le Rav Berl Lazar, grand rabbin de Russie.    
 
Fondé en 1972 par Guershon Jacobson z’l, il était tiré au départ en 20 000 exemplaires. Il devait remplacer le quotidien Der Tog Morgen Tzurnal dans lequel Jacobson écrivait régulièrement des articles.
 
Gardant une certaine indépendance dans ses opinions politiques, il n’a jamais hésité en revanche à faire part à ses lecteurs des tensions entre différentes communautés hassidiques. Jacobson lui-même, Juif pratiquant, n’appartenait à aucune d’entre elles
 
En 1994, le Algemeiner Journal a ajouté un supplément de quatre pages en anglais à l’intérieur de sa publication. Cette initiative lui a permis d’augmenter sensiblement le nombre de ses lecteurs.
 
Après le décès de son fondateur en 2005, la direction de l’hebdomadaire en langue yiddish a été reprise par son fils aîné, Simon Jacobson. Ce dernier a créé en parallèle la GuershonJacobsonJewish Continuity Foundaton (GJCF), avec pour mission de « lutter contre l’ignorance, l’apathie et la division ».
 
Le Rav Yossef Itshak Jacobson, autre fils du fondateur du journal, a déclaré à Aroutz Shéva que l’hebdomadaire s’était fixé pour objectif de renforcer les positions d’Israël et du peuple juif face au monde entier. Il a déploré le fait que trop de gens aient encore un complexe d’infériorité qui les empêchait de défendre fièrement leurs points de vue face à leurs détracteurs.
 
Le journal a connu une nouvelle mutation en 2009 lorsque ses éditeurs ont décidé de le publier essentiellement en anglais, avec quelques pages écrites en yiddish. Et puis, suivant l’évolution des mœurs médiatiques, il a ouvert son site totalement en anglais (http://www.algemeiner.com/) qui, selon ses fidèles lecteurs, serait l’équivalent juif du célèbre Huffington Post.