La construction, à Jérusalem, de la première synagogue entièrement conçue pour répondre aux besoins des handicapés va bientôt être achevée.

C’est une triste statistique: environ 90% des synagogues israéliennes ne sont pas réellement équipées pour recevoir comme il se doit les personnes handicapées alors que celles-ci sont plus d’un million dans le pays. Mais, marque d’une prise de conscience, pour la première fois, une synagogue construite avec le souci premier d’accommoder divers types d’handicaps va ouvrir ses portes à Jérusalem.
Cette synagogue dont les travaux sont quasiment terminés, fera partie intégrante du complexe hospitalier « Herzog » qui se trouve dans le quartier de Guivat Shaul. Ses locaux disposeront, bien entendu, d’un accès adapté à toutes les personnes à mobilité réduite sous forme d’une rampe placée en parallèle avec les escaliers. Mais aussi d’un arrangement intérieur permettant la circulation aisée des chaises roulantes et une assise confortable. Sans ou-blier, et la liste est loin d’être exhaustive, que pour les aveugles et malvoyants, le lieu fournira des livres de prières en braille et que certaines indications seront données via des stickers jaunes aisément déchiffrables.
En fait, même le mobilier de ce lieu de culte a été conçu spécialement pour ces locaux. « Nous avons beaucoup travaillé pour mettre au point des meubles spéciaux qui permettent un accès facile pour l’entrée et la sortie, des sièges et des bancs adaptés aux personnes handicapées, une arche de la Torah déplaçable avec une approche facile pour ceux qui sont en chaise roulante, a expliqué au site Ynet Micha Oberman dont la société « Lavi Furniture » a été choisie pour construire le tout.

« Des sièges et des bancs adaptés aux personnes handicapées »
Dans un autre registre « synagogal » maintenant, mais toujours à Jérusalem. Deux vitraux qui se trouvaient dans la synagogue (disparue) de la petite ville de Assen, aux Pays-Bas sont, désormais, en exposition à Yad Vashem, le mémorial dédié à la Shoah. Selon le site de ce dernier, lesdits vitraux furent conçus par un architecte juif local, Abraham van Osten et installés en 1932. Ce dernier mourut cinq ans plus tard, laissant une veuve et trois enfants dont une seule, du nom de Gunda, devait survivre à la Shoah et à la destruction quasi totale de la communauté juive de la ville.
« La plupart des juifs de Assen n’ont pas survécu à l’Holocauste, précise le site de Yad Vashem. Peu d’entre eux sont revenus. Ils n’ont pas pu reconsti-tuer une communauté juive et la synagogue n’a jamais rouvert. Par la suite, le bâtiment a été racheté par une congrégation protestante qui l’a converti en église ». Puis, dans les années 70, avant que celui ci ne soit finalement détruit, les vitraux ont été enlevés, remis aux survivants de la famille van Osten qui vivaient dans un kibboutz et installés dans la salle à manger de ce dernier.
Or, tout récemment, les descendants Van Oosten ont décidé que ces vitraux avaient leur place légitime à Yad Vashem. Ce, d’autant plus que la salle à manger commune où ils étaient exposés n’est plus trop utilisée. Selon le journal Israël HaYom, ces vitraux pourraient même, par la suite, être placés dans la synagogue de Yad Vashem.

Par Catherine Garson pour Actualité Juive