Les relations entre Israël et la Suède sont plutôt tendues depuis les déclarations hostiles de la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström.

Après avoir évoqué, il y a quelques semaines les ‘frustrations palestiniennes’ en condamnant les attaques meurtrières de Paris, celle-ci a déclaré plus tard, dans le cadre d’un débat au parlement : « Je condamne les attaques au couteau. Je pense que c’est terrible et que cela ne doit pas se produire et qu’Israël a le droit de se défendre et d’assurer sa sécurité ».
 
« Mais en même temps, a-t-elle ajouté, Israël ne doit pas répondre, et je parle également d’autres cas, par des exécutions extrajudiciaires ou par une riposte disproportionnée … ».
 
Ces propos ont suscité l’indignation en Israël et c’est dans ce contexte que la vice-ministre des Affaires étrangères Tsippi Hotovely (Likoud) a décidé de prendre des sanctions contre la Suède. Elle a expliqué que « le gouvernement suédois actuel adoptait des positions nettement pro-palestiniennes et anti-israéliennes » et que « c’était l’un des premiers pays à avoir soutenu la création d’un Etat palestinien et à avoir décidé de l’étiquetage des produits israéliens ». Elle a estimé qu’il avait adopté une ligne politique très ‘militante’ et ‘détaché de la réalité’.
 
Hotovely a encore précisé que la cheffe de la diplomatie suédoise avait souhaité se rendre en visite officielle en Israël il y a quelques mois et avait essuyé un refus des autorités israéliennes. Et de souligner qu’elle ne serait pas la bienvenue dans le pays « tant qu’elle adopterait des positions aussi extrêmes ».
 
Précisons que Margot Wallströma réagi tout récemment à ces critiques en affirmant qu’elle avait été mal comprise et que ses propos avaient été sortis de leur contexte. A cela, Hotovely a répondu : « Je ne pense pas que nous l’ayons mal comprise, il ne s’agit de déclarations incontrôlées ; elles étaient intentionnels et étaient faites pour plaire au monde arabe. Il y a aussi beaucoup de calcul, notamment parce que la Suède veut faire partie du Conseil de Sécurité de l’Onu ».