Cette mise au point était nécessaire après les incidents de ces derniers jours : l’affaire du soldat de Hévron, jugé par un tribunal militaire après avoir tué un terroriste blessé qui venait de commettre une attaque au couteau, et des accusations mensongères venant de plusieurs élus démocrates américains.


Il s’agit du sénateur Patrick Leahy et de dix autres membres du Congrès US qui ont demandé par lettre au secrétaire d’Etat John Kerry d’ouvrir une enquête sur ce qu’ils ont appelé des ‘violations flagrantes des droits de l’homme‘.

Dans leur requête, ils portaient les mêmes accusations contre le gouvernement égyptien, lui reprochant, comme à Israël, de pratiquer des ‘exécutions sommaires’. Le message, communiqué en février dernier, vient d’être publié par le magazine américain Politico.


Le Premier ministre israélien a tenu à réagir en affirmant clairement que ‘Tsahal et la police israélienne ne faisaient aucune exécution’. Il a ajouté : « Les soldats et les policiers d’Israël se défendent et protègent, tout en respectant les plus hauts standards de moralité, des civils innocents que des terroristes assoiffés de sang cherchent à assassiner ».  


Netanyahou a ensuite demandé : « Quand se soucie-t-on des droits des nombreux Israéliens qui ont été assassinés ou mutilés par ces terroristes sauvages ? Cette lettre aurait dû être adressée à ceux qui incitent la jeunesse à commettre ces actes cruels de terrorisme ».


Dans son courrier envoyé comme nous l’avons dit en février dernier, le sénateur démocrate Patrick Leahy demandait au Département d’Etat américain de reconsidérer l’aide militaire américaine accordée à l’Egypte et à Israël.

Pour expliquer sa requête, il avait fait référence à la loi qu’il avait fait voter qui interdit aux USA et à leurs services de Défense de procurer une assistance militaire à des ‘unités’ étrangères violant en toute impunité les droits de l’Homme.


Le général Eisencott, chef d’état-major de Tsahal, a quant à lui tenu à réagir à l’affaire du soldat de Hévron qui a tué un terroriste blessé qui venait de commettre une attaque au couteau. Il a indiqué que ‘le destin d’Israël dépendait de deux éléments essentiels : sa force et son intégrité’, citant pour cela les mots de David Ben Gourion, premier chef de gouvernement israélien.

Eisencott a poursuivi : « Nous continuerons à soutenir tout soldat qui commettrait une erreur dans le feu de la bataille mais nous n’hésiterons pas à poursuivre en justice les soldats ou les officiers qui contreviendraient à nos normes morales et opérationnelles ».