Quelques semaines après sa visite à l’Onu, Nathan Meir, dont la femme Dafna hy’d a été sauvagement assassinée par un terroriste à Othniel, a écrit une lettre à Ban Ki-moon pour lui faire part de sa déception.  

Il a commencé sa missive par une description détaillée du meurtre atroce de son épouse, poignardée à mort en janvier dernier devant ses enfants. Il a ajouté : "Je me suis présenté le 19 avril 2016 devant le Conseil de Sécurité des Nations unies avec ma fille aînée qui a empêché, par son intervention, la poursuite du massacre dans notre propre maison".

"En notre présence, le délégué palestinien s’est plaint que ‘des centaines d’enfants palestiniens étaient en prison en Israël’. Mais c’est l’un de ces ‘enfants’ qui a assassiné ma femme. Malgré le scandale de cette situation, personne ne l’a empêché de continuer à parler".

Nathan Meir a ensuite indiqué que l’ambassadeur d’Israël l’avait présenté et avait raconté son histoire. "Aucun ambassadeur des Nations du monde ne s’est donné la peine de venir vers nous pour réconforter ma fille de 17 ans, a-t-il alors déploré. Personne n’est venu non plus nous serrer la main, personne ne nous a téléphoné ou n’a cherché à nous rencontrer, ni avant ni après l’intervention".

Il a ensuite reproché directement au secrétaire général Ban Ki-moon de n’avoir pas bronché pendant la séance, ne se tournant même pas vers eux ‘pour voir la souffrance de nos visages’.

“Moi, citoyen du monde, simple citoyen qui ressens une grande douleur, je demande: “L’Organisation des Nations unies aspire-t-elle à être efficace alors qu’elle ne fait pas même preuve de l’humanité la plus élémentaire ? Est-ce que des délégués incapables de regarder droit dans les yeux d’un homme peuvent-ils condamner la manière de vivre d’un autre homme ? Où est l’aspiration à l’humanité qui figure dans les principes de base de l’institution que vous présidez ? Un tel groupe peut-il empêcher la haine, l’animosité et l’inégalité ? »

Il a ensuite précisé qu’il savait que ‘son lieu de résidence faisait l’objet d’une vieille controverse’. "Mais sachez, a-t-il poursuivi, qu’un grand nombre de mes voisins arabes appelés ‘Palestiniens’ m’ont envoyé leurs condoléances, m’ont regardé droit dans les yeux et sont venus chez moi. Ils savent que la vraie paix, c’est nous, les hommes simples, qui l’amèneront".