L’histoire très émouvante qui suit a été rapportée par la Sih’at Hachavouah destinées aux jeunes du mouvement H’abad. Barouh’ Borowski et son épouse H’aya, habitants de Modiin, ont perdu il y a six ans l’un de leurs fils, Eviatar hy’d, qui a été assassiné par un terroriste arabe au carrefour de Tapouah’ en Samarie. C’était le 20 Iyar 5773.

Eviatar Borowski, qui résidait à Itshar, était âgé de 31 ans. Il était marié et père de cinq enfants dont le plus âgé n’avait que sept ans au moment du drame.

Depuis un certain nombre d’années, les Borowski sont en contact étroit avec une autre famille, les Yaakov, qui vivent à Kfar Hassidim, leur ancien lieu de résidence. La famille Yaakov a perdu également un fils, Avihou hy’d, lors d’une attaque terroriste à Shehem, il y a 17 ans, le 21 Iyar 5762. Leur deuil, comme on peut l’imaginer, les a rapprochés et a encore renforcé leur amitié.

Dans ce contexte, une rencontre surprenante a eu lieu il y a cinq ans. Barouh’ a raconté qu’un soir, sa femme et lui étaient sortis au restaurant avec l’une de leurs petites-filles, à Kiriat Ata. « Nous nous sommes assis à l’endroit choisi par notre petite-fille et nous avons consulté le menu. Deux femmes sont alors entrées dans le restaurant et l’une d’entre elles était avec une poussette dans laquelle se trouvaient des jumeaux ».

Il a poursuivi : « Je me suis alors écrié : ‘Comme ils sont mignons ! Comment s’appellent-ils ?’ La mère m’a répondu : ‘Eviatar et Avihou’. Après un moment de silence,  nous avons demandé : « Pourquoi les avez-vous nommés ainsi ? » Et elle a déclaré : « Nous avons cherché des noms de Tsadikim ».

H’aya a alors poursuivi le récit : « Nous les avons rapidement informées des circonstances du décès de notre fils Eviatar, en insistant sur ses actes si purs. Nous avons indiqué notamment qu’il était allé ce jour-là se tremper dans un Mikveh et qu’il agissait de façon générale comme un vrai Tsadik. Et nous avons évoqué le souvenir d’Avihou, le fils de nos amis Yaakov, enterré près de notre enfant ».

Et alors est venue une autre surprise de taille. Nous enquérant de la date de naissance des jumeaux, nous avons appris qu’Eviatar avait vu le jour le 20 Iyar, date à laquelle notre Eviatar était tombé, et que son frère Avihou était né juste après le coucher du soleil, donc le 21, jour du décès d’Avihou Yaakov. Nous étions stupéfaits et ne savions pas comment réagir. En plus, le père des bébés se prénomme Oshri, comme l’ami de notre fils qu’il devait rencontrer le jour où il a été assassiné ».

Depuis ce jour mémorable, les deux familles sont restées en contact.  Barouh’ Borowski a confié que cette histoire l’avait préoccupé pendant longtemps jusqu’au jour où son Rav lui a conseillé d’arrêter d’y penser. ‘J’ai suivi ses recommandations. Il me semble que D. a voulu nous montrer qu’il existe une flamme vivante qui brille en souvenir de nos fils ».