La petite Reout Salomon a ému toute l’assistance, réunie dans la salle Chagall de la Knesset pour une soirée en souvenir des soldats tombés au champ de bataille et des victimes du terrorisme, lorsqu’elle s’est adressée à son père El’ad, assassiné dans un attentat.

L’événement a été organisé en partenariat par la Knesset, le département des familles et des commémorations du ministère de la Défense, et le service des victimes des attentats du Bitouah Leoumi.

Il a eu lieu en présence notamment du président de l’Etat Ruby Rivlin et du Premier ministre Binyamin Netanyahou. Y ont assisté également le président de la Knesset Youli Edelstein, la présidente de la Cour suprême Esther Hayout, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, le ministre du Travail et des Affaires sociales Haïm Katz, le commandant en chef de la police nationale Roni Alshieh’, et le patron du Mossad Yossi Cohen.

Des chants et des poèmes ont été lus devant le public en souvenir des soldats morts au combat. En outre, l’histoire de membres des forces de sécurité tombés lors des guerres d’Israël et de civils assassinés dans des attentats a été racontée pour perpétuer leur mémoire.

Lorsqu’est arrivé le tour de Reout Salomon de monter à la tribune, personne n’a pu retenir ses larmes en entendant cette jeune enfant, si mûre et si fragile en même temps, évoquer le souvenir du disparu.

Dans le texte qu’elle a récité, elle a déclaré : « Mon cher papa, je suis fière de toi et je t’admire. Tu as combattu le terroriste jusqu’à tes dernières forces afin que nous ayons le temps de nous cacher. Papa, si tu ne l’avais pas retenu, il serait monté vers nous et vers maman, à l’étage supérieur, et qui sait ce qui ce serait alors passé… »

Elle a ajouté : « Mon cher papa El’ad, je sais que tu aurais été fier de nous et de maman, si courageuse, qui nous a protégés, nous ses cinq enfants, pour que nous ne sortions pas de la chambre d’où nous entendions tout ce qui se passait en dessous ».

Submergée par son chagrin, la petite fille a continué : « Mon cher papa, tu seras toujours avec moi, en classe, à la maison, dans mon cœur. Pendant toute ma vie, tu me manqueras… Je rêve que tu te tiens là, que je cours vers toi et que tu me sers très fort dans tes bras ».

L’enfant s’est alors mise à pleurer, se blottissant contre sa mère, mais elle a tenu malgré tout à poursuivre, disant : « Je remercie D. de m’avoir donné un tel père, et je me demande, dans mon cœur, pourquoi mon père El’ad m’a été enlevé si vite ».

Rappelons que Yossef Solomon, 70 ans, sa fille H’aya, 46 ans, et son fils El’ad, 35 ans hy’d, ont été lâchement assassinés par un terroriste en juillet dernier à Halamish, en Samarie. L’attaque a été perpétrée un vendredi soir, juste après le repas de Shabbat, alors que la famille fêtait la naissance d’un nouveau petit-fils.