En ce jour du 26 Chevat, on marque le 351e anniversaire du décès du Rav David Halevi Segal, plus connu sous le nom de Tourei Zahav (en abrégé Taz), titre de son commentaire halakhique important sur le Choulh’an Arouh’. Il était l’une des autorités religieuses les plus éminentes des communautés juives polonaises du 17e siècle.

Né à Volodymyr-Volynskyi (Ludmir), cité du nord-ouest de l’Ukraine (située à l’époque en Pologne), en 5346 (1586), il a d’abord étudié auprès de son beau-père, Rabbi Joel Sirkis, de Brest, avant de s’installer avec sa famille à Cracovie. Il a ensuite été nommé rabbin de Potylicz où il a vécu dans une grande pauvreté puis s’est établi à Poznan.

Vers les années 1641, le Rav David Halevi est devenu le rabbin de la vieille communauté d’Ostrog, dans la région de Volhynia, et y a ouvert une yechiva devenue célèbre. Il fut rapidement reconnu comme l’une des plus grandes autorités halakhiques de son époque. C’est à Ostrog qu’il a rédigé son fameux commentaire sur le Choulh’an Arouh’ de Joseph Caro (Yorei Deah) qu’il a publié à Lublin en 1646. Ce commentaire, appelé Turei Zahav, a été agréé par les plus hautes autorités de la loi juive.

Deux ans plus tard, le Rav David Halevi a dû fuir avec les siens les pogroms perpétrés au cours de l’insurrection des cosaques conduits par le tristement célèbre Chmielnicki (1648-1649). Resté quelques temps en Moravie, il est ensuite retourné en Pologne dès que le calme est revenu et a habité jusqu’à la fin de ses jours à Lemberg. Il a alors été nommé président du tribunal rabbinique (Av Beth Din) de la ville et a succédé au grand rabbin de la cité, Rav Meir Sack, décédé en 1653.

La famille Paltrowitch, de Russie, descend directement du Rav David Halevi Segal. Elle a donné naissance notamment à 33 rabbins au cours des générations. La plupart des œuvres du Rav David Halevi ont été publiées longtemps après son décès survenu le 26 Chevat 5427 (1667).