La parachath Emor contient, entre autres mitswoth, celle de la supputation du ‘omèr : « Vous compterez pour vous, du lendemain du chabbath… »(Wayiqra 23, 15).

Pourquoi, s’agissant d’une mitswa qui se renouvelle chaque année, ne récitons-nous pas la berakha Chéhé‘héyanou ?
Certes, cette supputation n’est plus aujourd’hui qu’une obligation d’origine rabbinique, mais ce n’est pas là que se situe la raison de l’absence de cette berakha : Nous disons Chéhé‘héyanou lors de la lecture de la Meguila de Pourim, également d’origine rabbinique.
Plusieurs raisons ont été proposées à l’appui de cette abstention :
– Les quarante-neuf jours pendant lesquels nous supputons le ‘omèrsont une période de tristesse, et ils ne méritent pas que l’on en remercie Hachem.
– La récitation de cette berakha ferait double emploi avec celle que nous disons en l’honneur de la fête de Pessa‘h à laquelle elle est associée.
– On ne peut dire cette berakha que si l’on accomplit en entier la mitswa à laquelle elle est associée. Or, on ne peut savoir, au moment où on la dit pour la première fois, qu’on continuera jusqu’à la fin de la période concernée.
Jacques KOHN,zal’