Cela fait déjà un certain temps que des jeunes de milieux orthodoxes qui ont décidé d’accomplir leur service militaire dans des unités religieuses font l’objet de brimades ou d’insultes, voire même de violences, lorsqu’ils se déplacent en uniforme dans la rue.

Jusqu’à présent, aucune mesure n’a été prise contre les auteurs de ces actes honteux.

Mais à Pourim, les limites ont été largement dépassées lorsque des passants ont découvert, dans les quartiers de Méa Shéarim et de Gueoula, à Jérusalem, et à Beth Shemesh que des poupées représentant des soldats religieux avaient été pendues sur des balcons dans le but bien précis de les comparer à Haman.

Choqués par ce spectacle scandaleux, certains d’entre eux ont tenu à rappeler le sens de la fête de Pourim et ont souligné que ‘mis à part le mauvais goût évident d’une telle action, il s’agissait ni plus ni moins d’un appel au meurtre ou à la violence contre ces soldats’.

Les forces de l’ordre, qui ont été alertées, sont intervenues rapidement sur place et ont ordonné  que les poupées soient immédiatement retirées. De son côté, le conseiller juridique du gouvernement Avih’aï Mendelblitt a autorisé la police à ouvrir une enquête contre les provocateurs.

Au sein de la classe politique, les réactions indignées ont été nombreuses. Le député Yaïr Lapid, chef du parti Yesh Atid, s’est adressé par courrier au ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan. Dans sa lettre, il proteste contre la poursuite des incitations à la haine contre les soldats orthodoxes et réclame l’arrestation immédiate des responsables de ces provocations.