Quelques mois après la révélation par Binyamin Netanyahou de l’action magistrale menée par le Mossad en Iran, au cours de laquelle des milliers de documents accablants et des CD attestant du programme nucléaire de l’Iran ont été récupérés, le New York Times donne des précisions sur cet exploit.

D’après ce rapport, l’opération aurait débuté dans la nuit du 31 janvier. A 7 heures du matin, le gardien arrivé sur les lieux aurait découvert avec stupéfaction que les portes de l’entrepôt étaient ouvertes et que les coffres-forts dans lesquels se trouvaient les dossiers secrets avaient été forcés et vidés.

Il aurait alors donné immédiatement l’alerte et des dizaines de milliers d’officiers iraniens de la sécurité auraient entamé des recherches pour tenter de retrouver les agents et le ‘trésor’ qu’ils avaient dérobé.

Toujours d’après le NYT, les hommes du Mossad auraient disposé de six heures et 29 minutes pour accomplir leur mission périlleuse avant le matin. Pendant ce court laps de temps, ils devaient percer deux portes et s’occuper d’une trentaine de coffres-forts. Pour les ouvrir, selon ce rapport, ils auraient utilisé des chalumeaux diffusant une chaleur de plus de 2 000 degrés Fahrenheit.

Malgré toutes les difficultés auxquelles ils ont été confrontés, les agents ont réussi à récupérer leur trésor: 55 000 pages de documents classés et 163 CD.

Ce que souligne aussi le NYT, c’est que l’accès aux documents a été facilité grâce aux efforts des autorités iraniennes qui cherchaient à dissimuler l’emplacement de ces archives en le présentant comme un simple entrepôt civil. Ce qui fait qu’il n’était pas gardé pendant la journée pour ne pas éveiller la moindre méfiance.

Les auteurs de l’article ont encore indiqué que le Mossad avait préparé l’opération pendant plus d’un an et que, contrairement à d’autres missions où les agents étaient chargés de photographier des documents, il avait fallu cette fois prendre les dossiers de l’entrepôt et les transporter en Israël ‘pour montrer aux Iraniens que le Mossad avait le bras long et pouvait arriver jusqu’à eux’.

Mais ils ne disposent pas de toutes les informations : ils ont admis qu’ils ignoraient comment une quantité aussi considérable de documents avait pu être transférée en Israël et comment les agents israéliens avaient pu s’enfuir aussi discrètement et rapidement.