En marge de l’Assemblée générale de l’Onu, le Premier ministre Binyamin Netanyahou, qui doit prendre la parole jeudi devant des dirigeants du monde entier, a rencontré mardi soir à New York le président des Etats-Unis Barack Obama.

Cet entretien, qui a été fixé à la dernière minute, a eu lieu à l’hôtel où séjournait Obama. Il s’est déroulé en présence d’un certain nombre de conseillers israéliens et américains.
 
La conversation entre les deux hommes a duré près d’une heure. D’après un représentant officiel US, qui s’est exprimé à l’issue de l’entrevue, le président américain aurait exprimé sa ‘profonde inquiétude’ face à la construction dans les implantations qui selon lui, nuirait à la perspective des deux Etats. Netanyahou lui aurait alors répondu clairement : « Ce ne sont pas les implantations qui sont la source du conflit ».
 
Pour l’un des accompagnateurs du Premier ministre israélien, Obama et Netanyahou n’ont pas ignoré les divergences entre eux sur ces questions : « ’20 ou 30 implantations sont-elles le centre du conflit ?, s’est-il exclamé. Le problème principal est qu’ils (les Palestiniens) inoculent à leurs enfants le poison de la haine contre nous. Nous ne fuyons pas les difficultés, ce sont eux qui les fuient. Qu’ils reconnaissent Israël et renoncent à leurs exigences sur le ‘droit du retour’ ».
 
Avant ce rendez-vous, Obama a déclaré aux médias que les USA étaient préoccupés par la situation en Judée-Samarie et qu’il souhaitait quant à lui apporter sa contribution à la promotion d’une paix entre Israël et les Palestiniens.
 
D’après un membre de la suite de Netanyahou, la rencontre a été positive: “Nous nous accordons sur bien plus de choses que ce que l’on peut penser. L’essentiel de la conversation a porté sur des sujets sur lesquels nous sommes d’accord. Nous avons discuté de questions touchant à la sécurité, aux renseignements et à la coopération ».
 
Il a ajouté : « Par exemple, Netanyahou a présenté sa vision des choses, estimant que la solution du conflit passait par l’amélioration des relations entre Israël et le monde arabe ».
 
Et de préciser : « Jusqu’à présent, on n’avait pas vu dans le monde arabe un intérêt réel pour un arrangement et les propos du président égyptien Al Sissi en attestent. Aucun président n’avait fait de telles déclarations depuis Sadate ».