La loi votée en 2015 par le parlement espagnol, accordant la nationalité espagnole aux Juifs non-résidents dont les ancêtres ont dû fuir le pays au moment de l’Inquisition, vient d’être reconduite.

Elle devait venir à expiration au cours de l’année 2018 mais le gouvernement a décidé vendredi dernier que les demandes de citoyenneté seraient acceptées jusqu’au 1e octobre 2019.

La Fédération des Communautés juives d’Espagne (FCJE) a accueilli avec joie cette prolongation et a exprimé au gouvernement espagnol sa ‘profonde gratitude’.

Comme on le sait, c’est sous le règne du roi Ferdinand V et de la reine Isabelle la Catholique, dès 1492, que les Juifs d’Espagne ont été persécutés et des dizaines de milliers d’entre eux, qui refusaient de se convertir au christianisme, ont été chassés de leur pays natal. Le gouvernement espagnol actuel reconnait aujourd’hui qu’il s’agissait d’une ‘erreur historique’.

D’après le Jewish Chronicle, près de 6 500 Juifs issus de familles originaires d’Espagne auraient déjà obtenu la nationalité espagnole depuis l’entrée en vigueur de la loi, le 1e octobre 2015. La majorité de ceux qui ont déposé leur demande en 2017 vivent au Venezuela, d’autres se trouvent en Israël ou au Mexique.  Cette mesure concernerait également un certain nombre de Juifs turcs dont les ancêtres ont quitté l’Espagne pour s’installer à Istanbul au 15e siècle.