Jonathan Pollard, condamné pour ‘espionnage au profit d’Israël’, a été libéré le 20 novembre dernier après 30 ans de détention. Il a été autorisé à quitter la Caroline du Nord, après sa sortie de prison, et il s’est installé à New York où il vit actuellement avec son épouse Esther.

Mais il ne jouit pas d’une liberté totale. Depuis sa libération, il doit porter à la cheville un bracelet électronique et le contenu de son ordinateur est régulièrement contrôlé. Il doit également se soumettre à des horaires précis qui restreignent ses sorties. 

Ses avocats ont déposé une requête à la cour fédérale pour demander un allègement de ces mesures et la juge Katherine Forrest, du tribunal de district de New York, vient d’y répondre en estimant qu’il fallait réexaminer le dossier.

Elle a déclaré : « S’il existe des informations confidentielles que Pollard, malgré les années écoulées, peut encore révéler, les restrictions qui lui sont imposées doivent être maintenues. Mais si ce n’est pas le cas, on peut envisager de débattre à nouveau de la question ».

Les représentants du ministère de la Justice ne partagent pas ce point de vue : ils ont en effet prétendu lors du débat que ces limites que subissait Pollard "étaient liées de façon logique à la faute commise et permettaient de s’assurer qu’il ne pourra pas diffuser de renseignements classés qui étaient par le passé en sa possession".

A cela, l’un des avocats de Pollard, Eliott Lauer, a répondu que les informations que détenait son client n’avaient plus aucune valeur étant donné que cela faisait trente ans qu’il était enfermé dans sa cellule et que des renseignements obtenus dans les années 1980 n’avaient plus aucune pertinence.