Dans le cadre de son voyage en Italie en fin de semaine en compagnie de son épouse Neh’ama, le président de l’Etat d’Israël Ruby Rivlin a été reçu par le pape François. Il s’agit de la deuxième rencontre entre les deux hommes qui s’étaient déjà entretenus, à l’invitation du pape, en 2015.

Le couple présidentiel a été accueilli au Vatican par une cérémonie officielle. Puis Rivlin a eu une conversation privée avec le pape. Au cours de cet échange, Rivlin a salué les ‘relations amicales entre l’Eglise catholique et le peuple juif’ à l’occasion du 25e anniversaire de leur instauration. Précisons que c’est en 1994 qu’Israël et le Vatican ont ouvert leurs ambassades respectives.

Le président israélien a par ailleurs remercié le pape ‘pour ses prises de position et son action pour les Juifs de diaspora’ et ‘pour la guerre qu’il menait contre l’antisémitisme’. Il a estimé qu’en condamnant pleinement toute manifestation d’antisémitisme, en précisant que cela allait à l’encontre de ‘l’essence chrétienne’, le pape avait franchi une étape importante dans la lutte menée en permanence pour l’enrayer’. Rivlin en profité aussi pour rappeler ‘qu’en Israël, la liberté de culte était respectée pleinement pour toutes les religions et dans tous les lieux saints’.

Les discussions ont porté également sur la situation au Proche-Orient. Rivlin a souligné que ‘le Hamas encourageait sans arrêt une grave escalade de la violence en exploitant de façon cynique la détresse des habitants de la bande de Gaza’.

Et d’affirmer : « Israël ne souhaite pas l’escalade ou toute atteinte à des innocents. Mais nous ne resterons pas les bras croisés tant que le Hamas cherchera à déstabiliser la région ou à porter atteinte à la vie de nos citoyens ». Il a en outre été question des soldats et des civils toujours entre les mains du Hamas qui devaient être rendus à Israël. Rivlin a rappelé que ‘c’était une condition humanitaire fondamentale pour tout règlement possible’.

A l’issue de leur rencontre, Rivlin a offert au pape une œuvre réalisée par une étudiante de l’académie des beaux-arts Betsalel. Il s’agit d’une impression en trois dimensions représentant les quartiers de la Vieille Ville de Jérusalem en acier inoxydable. Il a alors indiqué : « Jérusalem est considérée comme une ville sainte pour les trois religions monothéistes depuis quelques centaines d’années. Mais pour le peuple juif, Jérusalem est son centre spirituel depuis l’époque du Premier Temple, il y a près de 3 000 ans. C’est aussi un microcosme où nous pouvons vivre ensemble ».