Le journaliste juif orthodoxe Jake Turx, membre de la communauté hassidique Viznitz de la ville de Monsey, est le correspondant du magazine AMI à la Maison Blanche. Interviewé par le site israélien BHOL, il a raconté le travail qu’il effectuait au sein de la résidence présidentielle américaine.

Turx, qui vit dans le New Jersey, à deux heures et demie de route de Washington, se rend en moyenne deux à trois fois par semaine à la Maison Blanche. Il s’agit pour lui d’une activité passionnante et il y reçoit régulièrement des demandes d’interviews.

Il a souligné que son apparence surprenait encore, étant donné qu’elle tranchait sur celle des personnes qui fréquentaient les lieux : « Certains reporters indiens viennent vêtus de leur costume traditionnel et coiffés de leur turban mais personne n’avait encore vu sur place un Juif hassid ».

Et d’ajouter : « La majorité des journalistes non-juifs sont très intéressés par ma tenue et ma grande Kippa. Ils me respectent beaucoup et me jugent uniquement sur mes compétences journalistiques ». Turx a encore précisé que son nom était brodé sur sa Kippa ‘pour permettre aux gens qui le cherchent de le trouver facilement’.

Interrogé sur la politique de Donald Trump, il a répondu prudemment et judicieusement qu’il était impossible de porter un jugement quinze jours à peine après son entrée en fonction.

Concernant un sujet assez brûlant, à savoir les implantations juives de Judée-Samarie, Turx a indiqué que pour les médias américains, ‘Trump ne cherchait  pas vraiment à savoir si Israël construisait ou non des logements, par manque d’intérêt’. Il a estimé que la Maison Blanche avait publié un communiqué pour réagir aux annonces faites par le gouvernement israélien : « Si Netanyahou n’avait pas parlé et avait poursuivi les travaux en silence, personne à la Maison Blanche n’aurait jugé bon de faire un commentaire ».

« Comment accueille-t-on ses activités professionnelles dans le milieu hassidique au sein duquel il évolue ? », lui a-t-on demandé. Il a répondu : « La plupart me complimente et seule une minorité ne comprend pas ce que je fais là-bas, craignant peut-être que je devienne ‘moderne’. Mais dans l’ensemble, presque tout le monde apprécie mon travail ».