La crise entre la Jordanie et Israël, provoquée par les propos inattendus du roi Abdallah II, n’est pas encore réglée. Le souverain hachémite a déclaré en début de semaine qu’il souhaitait récupérer les territoires de Naharayim et de Tsofar confiés à Israël dans le cadre du traité de paix signé entre les deux pays en 1994, comme l’accord le prévoyait.

Ces deux régions, rappelons-le, qui sont toujours sous souveraineté jordanienne, ont été prêtées à Israël dans le cadre d’un arrangement spécial faisant partie de l’accord.

Netanyahou a réagi lundi soir en reconnaissant les droits de la Jordanie mais il a ajouté qu’Israël comptait renégocier ces deux annexes du traité afin de pouvoir reconduire l’accord et conserver le contrôle sur ces terres dont il était le dépositaire depuis 24 ans.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, répondant à la proposition du Premier ministre israélien, a affirmé lundi soir que la Jordanie n’avait reçu aucune demande d’Israël concernant de nouvelles consultations sur cette question. Dans une interview accordée à une chaine télévisée locale, il a précisé qu’il n’y aurait pas de pourparlers avec Israël sur le contrôle de ces territoires.

Et de souligner que ‘si de telles consultations avaient lieu malgré tout, elles porteraient sur la façon dont ces clauses sur Naharayim et Tsofar devaient être annulées’.  Cela signifie clairement que la Jordanie a prévu de retrouver le contrôle de ses terres.

Il a encore indiqué : « Le royaume jordanien a pris la décision de mettre un terme à ces clauses concernant les terres de Naharayim et Tsofar conformément aux directives communiquées par le roi. Les travaux à ce sujet doivent se terminer l’an prochain’.

Le ministre jordanien a conclu en se référant aux droits souverains du royaume sur ces terres, en affirmant qu’il se souciait avant tout de la Jordanie et de ses intérêts nationaux. Affaire à suivre …