Le doyen de Jérusalem, voire même de tout Israël, vient de décéder à l’âge de 116 ans. Il s’agit du Hakham Zechariah Barashi, figure dominante de la communauté juive kurde d’Israël.

Né dans un village du Kurdistan irakien en 5660 (1900), il était le fils d’un rabbin qui gagnait sa vie en tissant des tapis. Dans son enfance, il a étudié dans un talmud Tora et il a su, très jeune, donner des cours devant un public à la synagogue. En 5676 (1916), il est monté en Israël avec sa famille et s’est installé à Jérusalem.

Zechariah Barashi a tout d’abord travaillé dans le bâtiment pour avoir  un gagne-pain mais très vite, il s’est révélé être un excellent orateur et il est devenu une guide spirituel pour les membres de sa communauté.

Il faisait partie des fondateurs d’une organisation regroupant les Juifs du Kurdistan d’Israël. Il a également participé à la publication de manuscrits de Juifs du Kurdistan. A partir de l’année 5710, il a été employé par la mairie de Jérusalem dans le département de l’éducation.

En 5740 (1979), il a été nommé ‘citoyen d’honneur’ de Jérusalem, titre qui lui a été décerné par le maire Teddy Kollek et le président de l’Etat Itshak Navon pour son action en faveur de la capitale d’Israël et pour la communauté juive kurde.

Au cours de sa vie, il a rédigé le livre  ‘Yalkout Barashi’ qui est un recueil de commentaires sur la Parasha se basant sur le livre du Zohar.

Jusqu’à ses derniers jours, Zechariah Barashi était indépendant et ses petits-enfants racontent qu’il n’a jamais eu besoin de leur aide dans sa vie personnelle. Lorsqu’on lui demandait les secrets de sa longévité et des conseils pour vivre longtemps, il répondait qu’il fallait faire attention à la nourriture qu’on consommait, ne jamais manger à satiété et s’efforcer de rester optimiste.

Zechariah Barashi a été inhumé lundi soir à 19 heures au cimetière du Har Hamenouh’ot à Jérusalem. Il a perdu son épouse il y a quelques années ainsi que trois de ses huit enfants. Il laisse 29 petits-enfants, 72 arrière-petits-enfants et 24 arrière arrière-petits-enfants. Yehi Zih’ro Barouh’.