Pour certains observateurs, la crise a été évitée de justesse :  l’an dernier, les juges de la Cour suprême avaient invalidé le système de surveillance de la Cacherout garantie par le grand rabbinat d’Israël, en arguant du fait que les surveillants ne pouvaient pas toucher directement leurs salaires des patrons de restaurants ou d’alimentations qu’ils venaient contrôler.

La raison invoquée était simple et logique : ils craignaient que cette situation n’entraine des fraudes ou des irrégularités. Mais pour le moment, alors que le délai fixé était sur le point d’expirer, rien n’a changé et aucune solution ne semblait apparaître à l’horizon.

Pourtant, le gouvernement a entériné la séparation entre surveillants et patrons mais aucun arrangement n’a été mis en place pour modifier le statut de ces inspecteurs de la Cacherout. Cela signifiait que des milliers d’établissements risquaient de perdre leur label de cacherout suite à l’invalidation de leurs surveillants.

Le Conseil du grand rabbinat avait lui aussi approuvé l’article concernant cette séparation et il avait été question que les Mashguih’im soient rémunérés par une société de ressources humaines. Mais les surveillants eux-mêmes se sont opposés à cette option et ont entamé un mouvement de grève, bloquant la situation.

Alors que le gouvernement s’apprêtait à annoncer à la Cour suprême qu’il n’avait pas trouvé les moyens de résoudre cette crise, précise le site BHOL, il a finalement indiqué qu’il approuverait dans la matinée une solution préconisée par le Conseil du Grand Rabbinat, prévoyant la rupture de tout lien entre le Mashguiah’ et la société dont il contrôle la Cacherout.

Ceci est le résultat de négociations intenses menées pendant la nuit entre le ministre de l’Intérieur Arieh Dery et le cabinet du parti Shass d’une part, et le conseiller juridique du gouvernement Avih’aï Mendelblitt d’autre part. Au cours des discussions, Dery a notamment réclamé l’adoption de la décision du conseil du Grand Rabbinat, optant en faveur d’un emploi direct des surveillants par les conseils religieux et rejetant les recommandations d’une commission qui voulait que les Mashguih’im soient payés par une société de ressources humaines.

Au cours de ces délibérations, Dery a demandé également ‘qu’on ne ferme pas la porte’ aux pourparlers avec les surveillants de cacherout qui avaient lancé un mouvement de grève. Il a souhaité par ailleurs qu’on ajoute au texte de l’accord d’autres options d’embauche pour les surveillants qui pourraient par exemple être employés par une corporation gouvernementale ou municipale qui serait examinée au cours des 60 jours de délai accordés par le gouvernement.