A l’occasion du 25e anniversaire de la signature des premiers accords d’Oslo, conclus en 1993 entre l’Etat d’Israël et la direction palestinienne conduite par Yasser Arafat, la chaîne de radio Galei Tsahal a interviewé Arieh Dery, qui était à l’époque ministre de l’Intérieur du gouvernement Rabin.

Dery, leader du parti Shass, occupe le même poste aujourd’hui au sein de la coalition de Binyamin Netanyahou. Au cours de l’entretien, Dery a affirmé qu’en tant que membre du gouvernement Rabin, il voulait ‘voter contre les accords d’Oslo’ mais ‘qu’à la dernière minute, le Rav Ovadia Yossef lui avait ordonné d’y renoncer’.

Et de préciser : « J’étais assis à côté du chef d’état-major qui était à l’époque Ehoud Barak et celui-ci m’a dit que ‘l’accord était plein de trous comme un gruyère suisse’. J’ai informé Rabin de mes objections et alors Shimon Sheves (l’assistant personnel de Rabin) s’est adressé au Rav Ovadia Yossef qui m’a appelé. Je lui ai fait part de l’opposition à l’accord des responsables de la sécurité et il m’a dit : « S’abstenir d’agir est préférable ».

Dery a admis qu’il avait subi plus tard de vives critiques : « J’ai payé un prix très lourd à cause de personnes parmi nous ou extérieures, qui voulaient diaboliser Shass en prétendant que j’avais conduit à Oslo. J’ai commis une grave erreur en ne réfutant pas immédiatement ces mensonges ».

Les déclarations de Dery ont suscité l’indignation du petit-fils du Rav Ovadia Yossef zts’l: le Rav Yehonathan Yossef, fils du Rav Yaakov Yossef zts’l, a déclaré : « Nous avons des enregistrements sonores très clairs de mon grand-père, Maran Ovadia Yossef, dans lesquels il indique clairement que c’est Arieh Dery qui l’a incité à soutenir les accords d’Oslo ». Il a ensuite déploré le fait qu’un certain nombre de gens accordent du crédit aux propos d’Arieh Dery et non à son grand-père.

Les accords d’Oslo ont été signés à Washington le 13 septembre 1993 en présence d’Itshak Rabin, alors Premier ministre de l’Etat d’Israël, de Yasser Arafat, chef du comité exécutif de l’Olp, et de Bill Clinton, président des Etats-Unis.