Le dernier blessé de la guerre du Liban, grièvement atteint dans une position de Tsahal il y a 31 ans, vient de décéder à l’âge de 50 ans. Le sergent Abraham Ajami, qui n’a jamais repris connaissance, est resté hospitalisé pendant toutes ces années dans un état végétatif.

C’est en 1987, alors que Tsahal était entré profondément au Sud Liban, que le drame s’est produit. Au cours d’une fusillade dans le village de Marjayoun, un obus a explosé près de l’obus où Ajami, qui servait dans l’artillerie, était posté. Touché à la tête, il a été évacué rapidement et transporté d’urgence à l’hôpital. Mais il est resté inconscient et a souffert pendant ces 31 ans d’un traumatisme crânien qui l’a maintenu dans le coma.

Ces deux dernières semaines, son état s’est subitement aggravé et il est décédé mardi soir à l’hôpital entouré de toute sa famille et de ses nombreux amis. Abraham Ajami a été enterré au cimetière de Holon avec les honneurs militaires en présence de tous ses proches.

Sa sœur a raconté qu’il avait contracté une pneumonie qui lui avait été fatale après toutes ces années. Elle a ajouté : « D.ieu a décidé de le délivrer. Tout le monde l’aimait : il était timide, renfermé et très serviable ».

Le Rav Mordeh’aï Cohen, qui était à l’époque l’aumônier de l’unité d’Abraham Ajami, a tenu à réconforter la famille. S’adressant au défunt, il a déclaré : « Le dévouement de ta famille n’a pas failli tout au long de ces années et tu as été entouré tout le temps de son immense affection ». Il a ajouté : « Tu as payé de ta santé pour la défense d’Israël, c’est le dévouement de toute une vie ».