Cent ans après la Déclaration Balfour, des dirigeants palestiniens prétendent la contester et réclament des ‘compensations’ à la Grande Bretagne. Des revendications absurdes !

Au cours d’une visite, le 2 mars dernier, dans le ‘camp de réfugiés’ d’Al-Shati dans le nord de la bande de Gaza, Zakaria al-Agha, chef du comité exécutif de l’Olp et de la branche du Fatah à Gaza, a souligné l’importance, pour les Arabes, de ‘mettre de côté leurs différends’ et ‘d’unir leurs forces pour mettre un terme à l’occupation’ en Judée-Samarie.

Il a ajouté qu’ils devaient également lutter contre les tentatives israéliennes de ‘judaïser Jérusalem’.

Mais ce n’est pas tout : dans son intervention, al-Agha a fait en outre un retour en arrière d’un siècle pour évoquer ce qu’il a appelé ‘la ‘malheureuse déclaration Balfour’ et demander ensuite à la Grande Bretagne qu’elle ‘dédommage’ les Palestiniens pour le ‘crime Balfour’ en reconnaissant et soutenant l’Etat palestinien.

En fait, il ne faisait que reprendre une revendication du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, exprimée en décembre dernier : il avait alors estimé que la Grande Bretagne devait ‘s’excuser pour la déclaration Balfour’. Une exigence qui avait été rejetée immédiatement par la Première ministre britanniqueTheresa May.

Rappelons que la déclaration Balfour était une lettre ouverte signée par le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur Balfour qui avait été adressée le 2 novembre 1917 à Lord Lionel Rothschild, représentant de la communauté juive britannique et financier du mouvement sioniste.

Il écrivait ce qui suit : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays ».