Une fois de plus, une femme qui réclamait le divorce a été contrainte d’attendre des années avant d’obtenir enfin satisfaction. L’affaire concerne un couple en Israël qui s’est marié il y a 25 ans et a quatre enfants.

Il y a quinze ans, la femme s’est adressée au tribunal rabbinique pour demander le Guett en précisant que son époux souffrait de troubles maniaco-dépressifs et d’insomnie, qu’il ne travaillait pas et ne subvenait donc pas aux besoins de sa famille, et agissait parfois de façon incontrôlée.

Le tribunal a envoyé le couple suivre un traitement mais le mari ne s’est pas présenté, a quitté la maison et a refusé de répondre aux convocations du Beth Din. Par la suite, vu son comportement, il a reçu l’ordre à plusieurs reprises de donner l’acte de divorce à sa femme mais il n’a pas obtempéré, ne se présentant même pas au tribunal.

Un mandat d’arrêt a été émis contre lui pour un emprisonnement de cinq ans ou jusqu’au moment où il délivrerait le Guett. L’homme, visiblement entêté, a passé cinq ans en prison, restant sur ses positions. Au bout de cette période, il lui a été ordonné une nouvelle fois de donner le Guettt à sa femme mais comme il n’acceptait pas d’obéir, il est resté en détention.

Pendant ces sept ans de réclusion, le tribunal rabbinique a tenté sans résultats de convaincre le mari d’obtempérer. Finalement, sur l’avis des services des Agounot, le mari récalcitrant a été libéré après avoir pris l’engagement de se présenter aux audiences. Les juges rabbiniques ont réussi à le faire parler et ont compris que ses difficultés provenaient essentiellement de problèmes financiers. Finalement, le tribunal rabbinique régional de Petah Tikva a recommandé aux responsables de lui venir en aide et il a finalement accepté de donner sur place le Guett à sa femme.

Le directeur des tribunaux rabbiniques, Rav Shimon Yaakobi, a conclu sur cette affaire en constatant que si l’emprisonnement avait été nécessaire au départ, il avait perdu ensuite de son efficacité et c’était finalement la libération du mari qui avait permis une heureuse issue. Il a précisé que c’était le deuxième cas, en quelques mois, où un Guett était obtenu après la libération de prison d’un mari récalcitrant.