Le nom de Rotem Langer hy »d est inconnu du grand public. C’était pourtant un héros. Rotem hy »d avait été le soldat de Tsahal le plus gravement blessé de l’Opération Rempart (‘Homat Magen) en 2002 à Sichem. C’est en sortant d’une maison de la Casbah où se trouvait sa compagnie, pour chercher à manger pour ses camarades dans un véhicule blindé, que Rotem avait été la cible d’un sniper arabe et laissé pratiquement pour mort. Ses parents avaient été prévenus de la gravité de l’extrême gravité de sa blessure à la tête, et durant les deux mois et demi où il fut dans le coma, les médecins leur conseillaient régulièrement de se préparer à la séparation définitive d’avec leur fils.

Mais grâce à D.ieu, aux médecins et à son caractère d’acier, Rotem s’en était miraculeusement sorti, et après un très long et difficile processus de rééducation, avec au moins six interventions chirurgicales et une incapacité de parler durant quatre ans, il était revenu à une vie presque normale, devenant dans Tsahal le symbole de la volonté de survie et de la détermination. « Je suis un miracle ambulant » aimait-il à dire.

Lors d’une interview il y a quelques années, son épouse Sheli avait raconté que la mère de Rotem, résignée, avait dit à l’oreille de son fils plongé dans le coma: « Rotem, tu as eu vingt bonnes et belles années, maintenant je te libère. Ne t’obstines pas à rester en vie pour moi. Je ne veux pas que tu souffres ». A l’opposé, son père était persuadé qu’il survivrait « parce que c’est un combattant ».

Il y a huit ans, Rotem connut celle qui allait devenir sa femme, Sheli. Malgré la crainte des médecins que l’atteinte au cerveau due à la blessure rendrait difficile une vie affective et familiale, Rotem et Sheli vécurent heureux et mirent au monde deux enfants.

Rotem est décédé lundi 19 août à l’âge de 38 ans, mais aucune information n’a été publiée sur les causes de sa mort prématurée. Il sera inhumé mardi à 11h00 au cimetière de Yehud.

L’Opération Rempart avait été déclenchée par le Premier ministre Ariel Sharon le 29 mars 2002, deux jours après l’horrible attentat de l’hôtel Park à Netanya ou 30 personnes avaient été tuées et de très nombreuses blessés par un terroriste qui s’était fait exploser lors de la soirée du Séder. Il s’agissait de nettoyer les nids terroristes dans les grandes villes arabes de Judée-Samarie. Par souci de d’épargner des vies de personnes non impliquées dans le terrorisme, Tsahal avait opté pour un ratissage maison par maison, ce qui avait coûté la vie à 29 soldats de Tsahal et causé des blessure à plus d’une centaine. Cet excès d’humanité n’avait pourtant pas empêcher la propagande arabe de dénoncer de « terribles massacres de civils » au moyen d’images truquées et de faux témoignages. Les condamnations internationales s’en suivirent et Israël fut une nouvelle fois au banc des accusés malgré les conclusions d’une commission d’enquête de l’ONU qui donnait raison à la version israélienne.

Un « film-documentaire » de propagande, « Jénine, Jénine » avait ensuite été réalisé par un cinéaste arabe israélien Muhamad Bakri, remportant des succès dans des grands festivals. Malgré les actions en justice pour diffamation menées par des soldats et réservistes ayant combattu lors de cette opération, les tribunaux israéliens n’ont jamais cru nécessaire d’interdire la projection de ce film de vile propagande, au nom de la « liberté artistique »…

Source: LPH