Comme chaque année, les disciples du Rav Chlomo Carlebach z’l ont marqué la date anniversaire de sa disparition, ce jeudi 16 Heshvan avec beaucoup d’émotion, montrant un attachement fidèle à son œuvre.

Cela fait maintenant 24 ans que ce compositeur hors pair, qui a su ramener la jeunesse juive égarée vers les sources du judaïsme, est décédé subitement à l’âge de 69 ans, en 5755 (1994), succombant à une crise cardiaque au cours d’un voyage en avion. Il a laissé un héritage musical fabuleux et un répertoire de chansons qui remportent toujours le même succès.

Rav Shlomo Carlebach est né, avec son frère jumeau Eliahou-Haïm, à Berlin en 1925. Sa famille, qui a fui le régime nazi, s’est installée en Autriche puis a finalement décidé en 1939 d’émigrer aux Etats-Unis. Elle s’est établie à New York où son père a obtenu un poste de rabbin de communauté dans le quartier de Manhattan.

Le Rav Chlomo Carlebach, qui était adolescent, est entré à la Yechiva Tora VaDaat puis à celle de Lakewood, dans le New Jersey, avant de s’inscrire à l’université de Columbia. C’est au cours de ses études à Tora VaDaat que ses maîtres ont découvert ses dons exceptionnels, le considérant comme un véritable génie en Tora, un Ilouï. Le Rav Aaron Kotler lui prédisait un avenir brillant de Talmid Haham s’il restait étudier à la Yechiva.

Lorsque le Rav Carlebach a obtenu son diplôme de rabbin, il a commencé à chanter pour gagner sa vie, travaillant également comme Hazan. C’est à cette époque qu’il s’est rapproché de la Hassidout Habad et du Rabbi de Loubavitch. En 1966, il a réellement entamé sa carrière musicale et il a toujours eu pour vocation, dès lors, de rapprocher la jeunesse juive du judaïsme, à travers ses chansons.

Il se déplaçait souvent à travers les Etats-Unis pour la rencontrer et chanter pour elle et effectuait des voyages à l’étranger pour donner des concerts.

En 1970, sa chanson, Vehaer Eineinou (Eclaire nos yeux) est arrivée à la seconde place au premier festival hassidique d’Israël. C’était le début de son succès auprès des Israéliens religieux qui découvraient son talent.

Le Rav Chlomo Carlebach s’est ensuite lancé dans les contes hassidiques. Dès les années 1989-1991, il a profité des premières ouvertures du régime soviétique pour se produire sur scène dans les pays de l’ex-URSS. Il souhaitait alors apporter à son public venu l’écouter ‘de la joie et de l’amour’, cherchant à le rapprocher du judaïsme.

Il s’est marié assez tard, à l’âge de 48 ans, avec Neïla, et le couple a eu deux filles, Neshama et Nedara. Lorsqu’il est décédé, ses disciples ont dû récolter des dons pour organiser ses obsèques, étant donné qu’il avait distribué tout l’argent qu’il possédait pour la Tsedaka.

Le Rav Chlomo Carlebach z’l repose au cimetière du Har Hamenouhot, à Jérusalem. Il a laissé un souvenir inoubliable à ses nombreux admirateurs qui perpétuent son œuvre en interprétant ses chansons. Yehi Zih’ro Barouh’.