Un monastère centenaire situé juste à côté de l’ancien ghetto de Varsovie, en Pologne, a joué un rôle important pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses pensionnaires ont commis un acte héroïque en sauvant la vie de plus de 750 Juifs pourchassés par les Nazis.

Il s’agit des ‘Sœurs Franciscaines de la Famille de Marie’ qui ont recueilli des centaines d’enfants juifs et les ont placés dans des familles polonaises, à l’orphelinat des ‘Sœurs de la Famille de Marie’, ou bien dans des couvents catholiques. Dans le voisinage, beaucoup de gens parlaient des miracles qui s’y étaient produits.

Leur action a été extrêmement courageuse et certaines en ont malheureusement payé le prix. Les Nazis soupçonnaient le couvent d’aider les Juifs et 70 religieuses ont été emmenées au camp de travail de Ravensbrück. Fort heureusement, elles ont toutes survécu à cette rude épreuve.

Encore aujourd’hui, les sœurs parlent avec fierté de la contribution apportée par leur institution aux malheureuses victimes harcelées par les nazis.

Elles racontent également qu’elles découvrent régulièrement l’existence de nouvelles personnes qui ont été sauvées par leur institution, dont une partie vit toujours en Pologne. Il faut savoir qu’un certain nombre d’entre elles ignorent leur origine juive.

Au cours de leur entretien avec des reporters israéliens du site Ynet, les religieuses ont présenté la sœur Magdalena Abramow, pensionnaire actuelle du couvent : il s’agit de la petite-fille d’Igor Newerly, devenu en 1926 le secrétaire particulier de l’éducateur exceptionnel Janusz Korczak qui a accompagné ses élèves en déportation au camp de Treblinka, refusant de s’en séparer et préférant mourir avec eux.

Igor Newerly a lui-même caché plusieurs de ses collègues juifs mais il a été arrêté et déporté à Maidanek, Auschwitz et Bergen-Belsen. Il a miraculeusement survécu et a fondé une famille.

L’association Mimaamakim fondée par le jeune Israélien d’origine britannique Johnny Daniels a organisé dans le monastère le mois dernier une visite d’un groupe composé de leaders polonais politiques et religieux (chrétiens) ainsi que de cinéastes de Hollywood. Il a été reçu par l’une des doyennes, sœur Antonietta, qui leur a raconté l’histoire du couvent pendant la Shoah.

La délégation comptait notamment un professeur polonais réputé, qui a entamé des recherches sur sa famille après avoir découvert que sa mère faisait partie des enfants juifs recueillis.

Dans le cadre d’un partenariat entre Mimaamakim et la compagnie aérienne polonaise LOT qui a ouvert une ligne directe avec Israël, plusieurs religieuses de ce monastère se rendront dans quelques semaines en Israël où elles seront remerciées pour l’œuvre accomplie par leur monastère.

D’après le site Wikipédia, ‘les deux tiers de tous les couvents de Pologne ont participé au sauvetage, selon toute vraisemblance avec le soutien et l’encouragement de leur hiérarchie. Ces efforts étaient soutenus par les évêques polonais locaux et par le Vatican’.