Le parti libéral autrichien (FPÖ), qui est d’extrême droite, cherche à se débarrasser de son passé nazi afin de reprendre le pouvoir et il tente également de conquérir la communauté juive.

Pour ce faire, il a notamment exclu de ses rangs les éléments antisémites et fait des déclarations pro-israéliennes. Mais on peut se demander s’il est sincère ou s’il n’agit à des fins purement électorales.

Dans un forum sur l’antisémitisme organisé en novembre dernier dans un grand hôtel de Vienne par le parti, son président Heinz-Christian Strache a déclaré : « L’antisémitisme, quelle que soit sa forme, est un crime contre l’humanité ». Il a ajouté : « Si l’Etat d’Israël était menacé et cessait d’exister, ce serait le début de la chute de l’Europe ».

Il a par ailleurs émis de vives critiques envers l’islam politique qui selon lui ‘veut dominer le monde’. Les déclarations du parti contre les migrants lui auraient apporté des voix d’après un sondage d’opinion et son candidat Norbert Hofer a presque remporté les élections en décembre dernier, étant battu de justesse par son rival, du parti écologiste, Alexander Van der Bellen.

Dans ses efforts, le parti libéral autrichien s’est tourné vers la communauté juive. Heinz-Christian Strache a visité le mémorial de Yad Vashem lors d’un voyage à Jérusalem et il a invité à son forum sur l’antisémitisme tenu en novembre dernier à Vienne l’ancien ministre israélien Rafi Eitan, qui a conduit l’opération du Mossad qui a permis la capture en 1960 du chef nazi Adolf Eichmann.

Malgré cela, la communauté juive reste très réticente et ses dirigeants sont encore sur leurs gardes, n’oubliant pas le passé du parti d’extrême droite et même son présent, dénonçant sa ‘haine des étrangers’.