Le pape François a reçu au Vatican une délégation de la Ligue anti-diffamation américaine (Anti-Defamation League) *. Ses membres ont dénoncé, au cours de la rencontre, la montée et l’expansion de l’antisémitisme.

« Malheureusement, a déclaré le pape à ses hôtes, l’antisémitisme, que je dénonce quelle qu’en soit la forme et qui va totalement à l’encontre des principes chrétiens et de toute approche digne de l’être humain, est encore largement répandue aujourd’hui ».

Par ailleurs, le pape a évoqué une nouvelle fois une déclaration faite à l’occasion du 50e anniversaire de Nostra Aetate, portant sur les relations judéo-chrétiennes depuis 1965. Il a précisé que ‘l’Eglise  considérait qu’elle avait le devoir de tout faire pour ses amis juifs afin de repousser les tendances antisémites’.

Le pape a rappelé également, lors de l’entretien, qu’il avait effectué une visite à Auschwitz l’an dernier. Il a alors souligné : « Aucune parole ne peut exprimer ce qu’on peut ressentir face à de telles horreurs, une telle cruauté et un tel péché. Seule la prière est possible pour demander à D. qu’il accorde sa miséricorde et fasse en sorte que de telles tragédies ne se reproduisent plus jamais ».

Dans les messages qu’il a publiés par la suite sur son compte Twitter, le président de la Ligue anti-diffamation Jonathan Greenblatt, a indiqué que la rencontre avec le pape avait été ‘utile et puissante’.

* La Ligue anti-diffamation (ADL), qui a une trentaine d’antennes aux USA, a été fondée en 1913 aux Etats-Unis pour combattre l’antisémitisme. Elle a été dirigée pendant près d’une trentaine d’années par Abe Foxman, qui s’est retiré en juillet 2015, laissant la place à son successeur Yonathan Greenblatt, 44 ans. Greenblatt, petit-fils d’un rescapé de la Shoah, a créé plusieurs projets sociaux au sein de l’administration Obama.