Ouri Zohar est un personnage captivant, au parcours totalement atypique. Il y a plus de 40 ans, cet acteur et metteur en scène talentueux à la carrière fulgurante décidait de changer de vie et de quitter le monde du show-business pour entrer dans celui de la Tora où il est devenu au fil des années le Rav Ouri Zohar.

Il n’a toutefois pas totalement rompu ses liens avec ses anciens amis et avec sa profession : il y a plus d’une dizaine d’années, il a décidé, à la surprise de son entourage, de réaliser un court-métrage racontant l’histoire d’une ancienne danseuse devenue juive pratiquante, destiné uniquement au public orthodoxe. Pour concrétiser son projet, il a bénéficié de l’aide de deux anciens élèves particulièrement brillants de l’école de cinéma ‘Sam Spiegel’ de Jérusalem, Danny Rosenberg et Yaniv Segalowitz.

Ces derniers en ont profité pour demander une faveur à Ouri Zohar : celle de pouvoir le filmer pendant son travail et de lui permettre de relater sa vie que ses anciens camarades avaient ignorée pendant une trentaine d’années. Cela leur a donné l’opportunité de faire un grand retour en arrière, ce qui semble avoir plu à Ouri Zohar qui revoyait avec plaisir, mais sans aucune nostalgie, les scènes qu’il avait tournées il y a plus de cinquante ans.

Le Rav Ouri Zohar a pu ainsi, devant la caméra, évoquer son passé avec sa Techouva provoquée par une rencontre avec un rabbin qui lui a prouvé l’existence de D. Mais les réalisateurs se sont bien gardés d’intervenir dans son récit, le laissant raconter les étapes de son retour vers la pratique religieuse. Et tout cela a donné un film qui a pour titre ‘Ouri Zohar revient’.

En 2015, Ouri Zohar fêtait son quatre-vingtième anniversaire. Et à cette occasion, il s’était quelque peu confié aux médias, affirmant qu’il ne vivait réellement que depuis 40 ans et que les philosophies qu’il suivait à l’époque ainsi que l’art et le cinéma n’étaient que ‘vanité des vanités’. Il avait alors ajouté : « Je n’ai pas fini de faire Techouva, c’est un effort quotidien ».