Des centaines de personnes ont assisté mercredi après-midi aux obsèques du sergent-major Erez Levi hy’d, assassiné en début de matinée dans un attentat à la voiture-bélier perpétré pendant des émeutes dans le village bédouin d’Oum al-Hiran, dans le Néguev. Il a été enterré à 16 heures au cimetière de la ville de Yavneh.

Le commandant en chef de la police nationale, Roni Alsheikh, a évoqué dans son discours les incitations aux violences qui avaient précédé cette attaque : « Tout le monde sait que le terroriste enseignait dans une école où six professeurs ont déjà été arrêtés parce qu’ils ont choisi d’enseigner ‘l’idéologie’ de Daech à la place du programme du ministère de l’Education ».

Il a ajouté : « Mon cher Erez, tu es sorti avant l’aube afin d’effectuer ton travail dans une opération visant à faire respecter la loi. Malheureusement, certains exploitent la situation afin d’introduire le terrorisme chez eux. Un terroriste abject a profité de ce moment et a foncé sans tenir compte des policiers qui lui ont fait signe de s’arrêter. Une vie courte, 34 ans seulement, dont 11 au service de la police d’Israël ».

La veuve du policier, Clara, effondrée par le malheur qui l’a frappée, a dit, la voix étranglée par les sanglots : « On m’a dit de parler avec mon cœur. Comment le pourrais-je si on m’a pris mon cœur ? Comment as-tu pu m’abandonner ? »

Elle a ajouté: « Tout ce qu’on dira sur toi ne suffira pas à te décrire. Ce matin, je t’ai envoyé un SMS pour te dire de faire attention et tu m’as répondu. Qui aurait cru que ce serait ton dernier message ? ».

La sœur du policier, Bat El Amadi, a déclaré quant à elle qu’elle ne parvenait pas à croire qu’elle se trouvait devant sa tombe. Elle a précisé : ‘Il n’y avait en toi pas la moindre parcelle de mal. Tu étais si bon. Tu te souciais de nos parents et quand on te disait de prendre soin de toi, tu nous répondais : prenez soin de vous, c’est plus important’.

Erez Levi laisse son épouse Clara et deux enfants, âgés de cinq ans et deux ans. Il s’était engagé dans l’unité des gardes-frontières en 2002. Pendant son service, il a été cité à deux reprises pour l’excellence de son travail, faisant preuve d’une grande compétence. Yehi Zih’ro Barouh’.