Ce Chabbath est le premier des quatre Chabbathoth « spéciaux » qui précèdent Pessa‘h. Il rappelle que le moment était venu de contribuer par le versement annuel d’un demi-chéqel aux services quotidiens et à l’entretien du Temple.


La haftara pour ce Chabbath raconte comment le roi Joas a ordonné que les sommes perçues à cet effet soient utilisées pour les réparations à faire dans le Temple : « Tout l’argent des choses saintes qui est apporté dans la maison de Hachem, l’argent de tout homme […] que les kohanim le prennent, chacun de la part de son donateur, et qu’ils réparent les brèches de la maison (בדק הבית), partout où il se trouvera des brèches (בדק) » (II Rois 12, 5 et 6).

L’expression בדק הבית faisait référence, à l’époque de la monarchie, aux « fissures » dans les murs. Plus tard, elle a désigné les fonds utilisés pour assurer l’équilibre financier d’une institution. Radaq présente comme suit le contexte historique de l’initiative du roi Joas : « Joas a décidé de rénover la maison de Hachem, car il fallait réparer les dommages que lui avait causés Athalie, fille du roi idolâtre Omri, et ses fils. Sinon, le Temple serait resté sans réparation depuis sa construction, 155 ans auparavant. C'est pourquoi Joas entreprit de le réparer et il collecta de l'argent à cette fin » (Ad II Rois 12, 7).

L’argent utilisé ici pour les réparations, selon Radaq, n’a pas été une charge exceptionnelle. Il explique que les gens sont venus avec les montants dont ils étaient déjà redevables, mais que, par négligence, ils n’avaient pas versés. Ils n’ont fait que régler des arriérés.


 

Jacques Kohn