Toute la communauté francophone de Bakaa est frappée de stupeur, d’incompréhension et de chagrin face au drame horrible qui s’est produit dimanche après-midi dans une famille du quartier, originaire de France, montée il y a 13 ans en Israël.  

Alors que les circonstances de cette tragédie n’ont pas encore été totalement élucidées par la police, il semble que la mère de famille, qui suivait un traitement psychiatrique depuis un certain temps, aurait tué ses quatre filles et se serait ensuite donné la mort. Les corps ont été transportés au centre médico-légal d’Abou Kabir mais le père, complétement effondré, s’oppose à leur autopsie. Il est accompagné et soutenu par le Rav Yehouda Benishaï, rabbin de la communauté Emouna Chelema.

Les petites victimes étaient âgées de 11 ans, 9 ans, 4 ans et 11 mois. Les deux grandes étudiaient dans des classes primaires et la troisième était au jardin d’enfants.

Les enseignants des écoles où étudiaient les deux aînées se sont préparés, avec l’aide de psychologues et de conseillers pédagogiques, à accueillir les élèves qui seront bien évidement totalement bouleversées par la disparition terrible de leurs camarades.

Il faudra leur parler, tenter de répondre aux nombreuses questions qu’elles ne manqueront certainement pas de poser et surtout, les soutenir et les réconforter dans ces moments particulièrement difficiles. La tâche ne sera pas facile !

Dès 7h30, les professeurs étaient présents à l’entrée de l’école. Les premières heures des cours seront consacrées au drame avec la possibilité, pour chaque enfant, d’exprimer ce qu’il ressent sans retenue. Ils pourront également avoir des entretiens en groupe ou en privé si cela s’avère nécessaire.

Et comme les adultes ont eu aussi besoin de soutien après une telle tragédie, l’école a également indiqué aux parents d’élèves qui se sentent désemparés ou profondément choqués de ne pas hésiter à téléphoner à l’établissement qui les mettra en contact avec des conseillères.