Malgré l’évidence d’une violation d’une résolution de l’Onu et les condamnations d’un certain nombre de ses membres, le Conseil de Sécurité des Nations unies n’a pas dénoncé l’existence des tunnels creusés par le Hezbollah, à des fins terroristes, entre le Liban et Israël.

Les Etats-Unis ont bien entendu protesté contre la construction de ces galeries souterraines et ont appelé le président libanais Michel Aoun à prendre toutes les mesures nécessaires pour conjurer les menaces qu’elles constituaient et éviter une escalade à la frontière entre les deux pays.

Quant à l’ambassadeur d’Israël Danny Danon, Il a indiqué, lors de son intervention, que les informations qu’Israël avaient communiquées à la Finul avaient été transmises à l’armée libanaise et que celle-ci les avait révélées au Hezbollah qui a alors tenté de dissimuler les tunnels. Il a ajouté que le Hezbollah avait prévu d’utiliser ces tunnels pour mener une attaque sur des civils israéliens à cinq points différents de Galilée.

Danon a également présenté une photo aérienne montrant l’emplacement d’un tunnel situé près du village libanais de Kfar Kila, qui passait sous un poste d’observation de la Finul (Force intérimaire des Nations Unies au Liban). Il a en outre accusé l’organisation terroriste d’obédience chiite d’avoir violé la résolution 1701 de l’Onu, votée à l’issue de la deuxième guerre du Liban, en 2006.

D’après Ynet, le chef du maintien de la paix de l’ONU Jean-Pierre Lacroix aurait confirmé que son organisation avait demandé au Liban de l’aider à neutraliser les tunnels du côté libanais de la frontière. Il aurait par ailleurs admis qu’au moins deux des quatre galeries souterraines découvertes par Tsahal ‘constituaient une violation de la résolution 1701’.

Le délégué russe, de son côté, a déclaré que ‘les préoccupations d’Israël étaient compréhensibles’ mais il s’est empressé d’ajouter ‘que pour maintenir la stabilité dans la région, les deux parties devaient éviter les provocations’.

Les représentants des pays arabes, comme on pouvait s’y attendre, ont condamné l’Etat d’Israël, prétendant même qu’il avait violé à plusieurs reprises l’espace aérien du Liban.