Le mois de iyar est le huitième à partir de tichri, et le deuxième dans l’ordre de la Tora.
Le livre des Rois l’appelle ziv (I Rois 6, 1 et 6, 37), ou « éclat », car il est le moment où les arbres resplendissent de tout leur « éclat » (Rachi et Radaq).

Selon rabbi Yehochou‘a, les patriarches Abraham et Jacob sont nés pendant le mois de nissan, ce qui a eu pour effet d’apporter une lumière nouvelle sur le monde (en hébreu zohar, ziv en araméen). Et c’est le mois suivant, celui de iyar, qui bénéficia en premier de cette nouvelle ère de lumière suite de leur venue au monde (Roch hachana 11a).

Ce mois est placé sous le signe zodiacal du Taureau, représentatif de l’animalité contenue dans l’homme. Entre notre libération physique, obtenue en nissan avec la sortie d’Egypte, et notre libération spirituelle au mont Sinaï, que nous rappellerons le mois suivant, en siwan, nous avons le devoir de nous purifier.

Tel est d’ailleurs la signification que donnent les cabalistes à la computation du ‘omèr, dont est rempli tout iyar. Le mois de iyar est fréquemment considéré comme celui de la guérison de nos maladies. Les lettres qui le composent (alef, yod et rèch) sont en effet acronymes de ani Hachem rofékha (« Je suis Hachem, qui te guéris » [Chemoth 15, 26]).

Le mot « iyar » vient de l’araméen « ayarou » (« lumière » ou « éclat »). Sa racine serait la même que celle du mot hébreu « or ». En iyar sont morts le grand prêtre Eli et ses deux fils, l’Arche sainte a été emportée par les Philistins (I Samuel 4, 11 et suivants), et c’est ce mois-là qu’est mort le prophète Samuel (Tour Ora‘h ‘hayyim 580).

Jacques KOHN Zal.