Certains poussent des hauts-cris, d’autres comprennent : le code vestimentaire imposé à la Knesset suscite des réactions parfois disproportionnées.

Le scandale a commencé lorsque deux assistantes parlementaires se sont vu interdire l’accès de la Knesset parce que leur jupe était trop courte. En effet, le parlement étant un lieu public représentatif de l’Etat, ces mesures s’imposent pour des raisons de respectabilité qui n’ont rien à voir avec les règles religieuses.

Jeudi matin, une dizaine d’hommes et de femmes qui travaillent à la Knesset ont manifesté devant l’entrée pour protester contre cette exigence. Un député de gauche, Manuel Trachtenberg, du parti ‘Camp Sioniste’, dont l’assistante avait été refoulée, est allé plus loin en retirant sa chemise et en apparaissant en tricot de corps.

Le bureau du président de la Knesset Youli Edelstein a réagi par un communiqué, déclarant que l’événement de la matinée n’était rien d’autre qu’une ‘provocation planifiée qui ne faisait honneur à personne’. Et de poursuivre : « Cependant, contrairement aux allégations publiées, mis à part une seule assistante parlementaire, personne n’a été empêché d’entrer à la Knesset ce matin ».

Il a encore expliqué que les employés chargés du bon ordre de la Knesset ‘accomplissaient loyalement leur travail en se référant au code vestimentaire de rigueur au parlement depuis des années et veillaient à la respectabilité et à la dignité de la Knesset ».

On peut citer, par comparaison, un article du Figaro datant d’avril 2014 sur la tenue vestimentaire de rigueur pour les ‘politiques’ : sous le titre ‘l’art de respecter  le dress code en politique’, il cite notamment une phrase d’un conseiller de la ministre des Sports et du Droit des femmes, Najat Vallaud-Bekkacem : «Il n’y a aucune règle écrite, mais chacun est bien conscient que nous ne travaillons pas n’importe où. Le costume avec cravate est donc de rigueur pour les hommes et le classique tailleur habille les femmes ».