D’après une nouvelle enquête menée par une organisation juive britannique, le nombre des actes de haine antisémite envers la communauté juive du Royaume-Uni aurait nettement augmenté en 2016 pour la troisième année consécutive.

Mais curieusement, font remarquer les auteurs du rapport, les poursuites seraient de moins en moins nombreuses et ne constitueraient que 10 % de l’ensemble des plaintes. « C’est pour cela, indiquent-ils, que des voix s’élèvent au sein de la communauté juive pour dénoncer ‘le silence devenu intolérable concernant les violences anti-juives’ ».

C’est Gideon Falter, président de la campagne contre l’antisémitisme, qui a recueilli toutes ces données. Les commentant, il a déclaré que ‘les solutions étaient connues’ et que ‘malgré les promesses faites pour les appliquer, rien n’avançait concrètement’, assurant que ‘les Juifs de Grande Bretagne souffraient toujours d’un niveau insupportable de violence et d’actes haineux’.

D’après les chiffres officiels, 105 incidents violents contre des Juifs ont été relevés en 2016, ce qui correspondrait  à une baisse de 44 % par rapport à l’année précédente. En outre, 89 cas (8,3 %) se sont soldés par une condamnation.

Mais Falter conteste ces informations qu’il qualifie d’erronées et indique que ‘seules 15 inculpations ont été prononcées et publiées’. Il affirme ‘qu’entre le milieu de l’année 2014 et aujourd’hui, les Juifs britanniques ont le sentiment de devoir vivre avec ces actes antisémites’.

Ces allégations ont été rejetées par les représentants du Parquet britannique qui ont prétendu que ‘les données du rapport de Falter étaient inexactes et que les délits à connotation antisémite étaient pris avec le plus grand sérieux’.

Le porte-parole du procureur général a précisé : « Nous avons réussi à localiser au cours de l’année plus de 15 000 éléments provocateurs qui portent atteinte à l’Etat ». Il a ajouté que ‘le gouvernement britannique était conscient des retombées publiques très graves des actes de haine’.