La démission du ministre de la Défense Avigdor Lieberman, du parti Israël Beteinou, et son retrait de la coalition, laisse le Premier ministre Binyamin Netanyahou avec une très faible majorité de 61 députés sur les 120 de la Knesset.

La situation est devenue difficile et l’on s’attend à présent à la tenue d’élections anticipées. D’après un sondage réalisé par le journal israélien Makor Rishon après le départ de Lieberman, la majorité des Israéliens souhaiteraient cette option.

Selon cette enquête, 49,7 % du public soutient la position de Lieberman, qui veut que le scrutin soit avancé, et seuls 39,6 % des personnes interrogées s’y opposent. Il faut préciser qu’à droite et au centre comme à gauche, la majorité réclame des élections anticipées.

En ce qui concerne le soutien dont jouissent les différents partis, il s’avère que le Likoud a subi une baisse assez importante, passant de 33 mandats en août dernier à 25 à l’heure actuelle. En revanche, Habayit Hayehoudi, dirigé par Naftali Benett, gagne en popularité avec 11 sièges contre sept seulement lors du précédent sondage.

Le parti Shass, qui était en mauvaise posture, se renforce également suite à ses succès lors des élections municipales : il est crédité à présent de six mandats. Yaadout Hatora est en perte de vitesse avec cinq mandats, à la limite du seuil d’éligibilité.

Le parti Yesh Atid, de Yaïr Lapid, obtiendrait 15 mandats et le parti de gauche ‘Camp Sioniste’ s’affaiblirait avec 9 sièges. L’étude prend également en compte la création d’un nouveau parti dirigé par l’ancien chef d’état-major Benny Gantz et qui pourrait alors obtenir 12 mandats.

Quant au parti d’Avigdor Lieberman, il gagnerait un point avec sa démission et passerait de six à sept sièges. Koulanou, du ministre des Finances Moshé Kahlon, n’obtiendrait plus que six mandats et la formation d’extrême gauche Meretz parviendrait au même score. Le parti d’Orly Levy-Abecassis, qui a quitté le parti de Lieberman, conserverait sa force avec six sièges également. La liste arabe unifiée réunirait quant à elle 12 mandats.

Tous ces résultats, d’après les commentateurs politiques, devraient inquiéter Netanyahou étant donné que la droite ne serait plus majoritaire. Mais la gauche s’est aussi nettement affaiblie avec seulement 27 mandats.