Dans le cadre de ses efforts visant à renouer avec une partie du monde arabe, le gouvernement israélien tenterait à présent d’instaurer des relations diplomatiques avec Bahreïn. L’information vient d’être autorisée à la publication alors que d’après les médias israéliens, le processus semble avoir déjà bien progressé.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou aurait fait allusion à ces tractations lorsqu’il a déclaré dimanche, au cours de sa rencontre avec le président du Tchad Idriss Déby, qui effectue son premier voyage en Israël, que ‘des visites seraient prochainement organisées dans d’autres pays arabes’. Il faisait allusion à son récent déplacement à Oman, fin octobre 2018, et à sa rencontre avec le Sultan Qaboos bin Said.

Il faut dire que Bahreïn adopte depuis un certain temps une politique relativement amicale vis-à-vis d’Israël. Le mois dernier, par exemple, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn Khalid ben Ahmed al-Khalifah, membre de la famille royale faisant partie de la minorité sunnite du pays, a défendu Israël et a attaqué avec virulence l’Iran.

Il avait alors déclaré : « l’Etat d’Israël a le droit de riposter contre des sources de danger. L’Iran est un Etat terroriste et l’un des facteurs des conflits au Proche-Orient’.

Ce n’est pas la première fois qu’il tient de tels propos. Il serait connu pour ses positions anti iraniennes et se serait déjà exprimé par le passé en faveur d’Israël et contre l’Iran.

Et par conséquent, il s’oppose à l’accord signé entre l’Occident et le régime de Téhéran : il l’a encore dit cette semaine, estimant qu’il était défectueux et qu’il ‘libérait les mains de l’Iran qui pouvait ainsi saboter la paix au Proche-Orient’.

Le Jerusalem Post précise que Bahreïn, petit pays du Golfe Persique comptant 1,4 millions d’habitants, n’entretient pas de relations diplomatiques avec Israël. Il indique également qu’il a une communauté juive très restreinte de 40 membres et qu’il est le seul Etat du Golfe à abriter une synagogue.

Et de souligner que Bahreïn est un allié des Etats-Unis et qu’il a conclu un accord de coopération avec l’armée américaine, permettant à celle-ci de maintenir une base militaire sur son territoire depuis le début des années 1990.