Simh’a Rotem, dernier survivant de la révolte du Ghetto de Varsovie, a quitté ce monde à l’âge de 94 ans en Israël des suites d’une longue maladie. Ce rescapé, surnommé Kazik pendant la guerre, avait participé aux combats contre les Nazis en 1943.

Frôlant la mort à maintes reprises, il avait lutté pendant un mois et avait ensuite réussi à sauver des survivants qui ont pu quitter le quartier en flammes en passant par des égouts.

Le président de Yad Vashem Avner Shalev a rendu un hommage vibrant au défunt, déclarant notamment que sa disparition était ‘une perte particulière’ étant donné que ‘Kazik’ avait été un ‘véritable combattant, dans le plein sens du terme’.

Simh’a Rotem est né en 1924 à Varsovie, à l’époque où la communauté juive constituait le tiers de la population de la ville. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il a été blessé dans un bombardement qui a détruit sa maison familiale. Dans cette attaque, son frère et cinq autres membres de sa famille ont été tués. Un peu plus tard, les Juifs de Varsovie ont été parqués dans un ghetto.

Après la guerre, Rotem est monté en Israël en 1946 et a participé aux combats de la guerre d’Indépendance, en 1948. Par la suite, il est devenu le directeur d’une chaine de supermarchés jusqu’à sa retraite en 1986. Parallèlement, il faisait partie du comité de Yad Vashem chargé d’attribuer le titre de ‘Juste parmi les nations’ à des non-Juifs qui, au péril de leur vie, avaient sauvé, des Juifs pendant la Tourmente.

Pour le 70e anniversaire de la Révolte du Ghetto de Varsovie, en 2013, il a été invité à prendre la parole lors des commémorations devant le monument érigé en souvenir des héros de cette insurrection. En outre, le président polonais lui a décerné à cette occasion la Grand-croix de l’ordre du Mérite de la République de Pologne pour ses actions pendant la guerre.

A l’annonce du décès de Simh’a Rotem, le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a tenu à honorer sa mémoire, rappelant qu’il avait ‘combattu les Nazis, sauvé des Juifs et immigré en Israël’. Il a ajouté qu’il avait raconté ‘ses actes de bravoure à des milliers d’Israéliens’.

Le ministre de l’Education Naftali Benett a précisé ‘qu’il n’avait pas seulement combattu contre les Nazis’, soulignant ‘qu’il avait aussi risqué sa vie pour sauver des Juifs qui avaient survécu’.

Simh’a Rotem, sera inhumé ce lundi à 15 heures au cimetière du Kibboutz Harel.  Il laisse deux enfants et cinq petits-enfants. Yehi Zih’ro Barouh’.