Après de sérieuses dissensions entre les mouvements orthodoxes Agoudat Israël et Deguel Hatora, unis dans le même parti, Yaadout Hatora, mais divisés quant au choix de leur candidat pour les élections municipales, les dirigeants des deux formations ont décidé de se réconcilier pour défendre leurs intérêts communs.

Une rencontre a donc eu lieu entre le vice-ministre de la Santé Yaakov Lizman (Agoudat Israël) et le député Moshé Gafni (Deguel Hatora), président de la commission parlementaire des Finances. Ils ont notamment discuté de l’avenir politique de leur parti et se sont demandés s’ils allaient présenter à nouveau une liste commune lors du prochain scrutin dont la date n’a pas encore été fixée.

Leur réunion s’est déroulée dans un lieu discret de la Knesset, loin des micros inquisiteurs des médias. Même si apparemment, leurs discussions n’ont pas porté sur des sujets politiques spécifiques, il est clair qu’elles ont permis un réchauffement dans leurs relations, plutôt tendues ces derniers temps.

De son côté, le Premier ministre Binyamin Netanyahou tente de préserver sa coalition, affaiblie après le départ de Lieberman. Pour conserver ses partenaires actuels, il aurait notamment l’intention de régler rapidement la crise liée à la loi sur la conscription en tentant de la présenter au vote en seconde et troisième lecture dès la semaine prochaine.

Pour ce faire, il s’est entretenu dans la journée avec les vice-ministres représentant le parti orthodoxe Yaadout Hatora,  Yaakov Litzman et Meir Poroush, pour savoir quelle attitude ils adopteront si la loi est présentée sans les amendements qu’ils réclament.

En fait, ce que l’on souhaite savoir dans la coalition, c’est si l’Agoudath Israël va mettre ses menaces à exécution et quitter le gouvernement au cas où la loi est adoptée comme le lui auraient recommandé les Admourim du Conseil des Sages de la Tora.

Malgré ces interrogations, on semble assuré, au sein de la coalition, que la loi passera même si les Harédim maintiennent leur opposition étant donné que Yesh Atid de Yaïr Lapid et Israël Beteinou d’Avigdor Lieberman,  doivent la soutenir, à condition qu’aucun changement important n’y soit apporté.