A partir de ce lundi soir 7 Heshvan, on a la coutume en Israël d’ajouter un petit texte juste avant la 9e bénédiction de la Amida pour marquer le passage à la saison automnale au cours de laquelle tous souhaitent avec impatience l’arrivée des premières pluies, indispensables pour le pays.

On commencera donc à dire ‘Bareh’ Aleinou’ (pour les Séfarades) ou ‘VeTen Tal OuMatar Livraha’ (pour les Ashkénazes). Pourquoi ce délai de quinze jours après la fête de Chemini Atséret, au cours de laquelle les fidèles demandent à D. d’apporter la pluie et ajoutent les termes ‘Machiv Harouah’ OuMorid Haguechem’ au début de la Amida ?

La réponse est claire : on suit l’usage instauré par Raban Gamliel qui avait décrété qu’il fallait attendre deux semaines pour permettre aux pèlerins qui s’étaient rendus à Jérusalem pour Souccot de rentrer chez eux en Babylonie sans être retardés par la pluie.

Bien entendu, cette prière n’a pas seulement un caractère matériel. Le Juif qui demande à D. d’arroser en abondance la terre d’Israël souhaite en même temps qu’elle soit porteuse de sainteté et d’élévation spirituelle.

En Israël, après Souccot, les gens se souhaitent un ‘hiver sain’. Que ces pluies apportent donc la bénédiction. En diaspora, ce n’est que le soir du 4 décembre, à la prière d’Arvit, que les fidèles ajouteront ce texte.