NOUS SAVONS
que les océans
recouvrent près de
70 % de notre planète
et que non seulement des abîmes,
mais aussi des fosses
océaniques profondes parfois
de plus de 10 000 mètres forment
un « territoire » resté depuis
toujours en grande partie
inexploré… Que ce soient
la présence de gaz hydratés
– qui prennent l’allure de véritables
cristaux semblables à
de la glace -, les tempêtes ou
les avalanches sous-marines,
ou encore ces courants étroits
(les fameux « effets de cheminée
») susceptibles d’emporter
l’eau de la surface en l’espace
de quelques instants à plus
de 2 kms de profondeur, les
fonds marins restent en grande
partie aujourd’hui encore
une véritable énigme…

Or, le Ramban écrit ceci :
« Alors que Pharaon vit la mer
s’ouvrir devant les Enfants
d’Israël qui la traversaient à
pied sec, il pensa qu’une telle
opportunité lui laissait la possibilité
de les poursuivre afin
de les détruire. En ce sens, il
n’y a pas eu de plus grand miracle
que celui-ci. Car il fallait
certainement que Pharaon
soit devenu fou et qu’il ait
perdu toute possession de ses
moyens pour s’engager ainsi
dans la mer ! ».

Cette contradiction fondamentale
qui sépare l’homme
de la mer est à la mesure de
son orgueil. Face à l’inconnu,
la nature humaine aime se
lancer systématiquement à la
recherche de ce qui lui échappe,
au point de penser que
les choses lui appartiennent
de droit, « la raison n’apercevant
que ce qu’elle produit
elle-même d’après ses propres
plans, elle doit prendre
les devants avec les principes
qui déterminent ses jugements
suivant des lois constantes, et
forcer la nature à répondre
à ses questions, au lieu de
se laisser conduire par elle »,
(E. Kant)…

Pourtant, ce que le dévoilement
auquel assistèrent les
tribus d’Israël lors de l’ouverture
de la mer Rouge leur révéla,
c’est précisément la dimension
« autonome » de la
Création. L’idée qu’à la fameuse
question « Qu’est-ce qu’une
chose ? » telle qu’elle fut posée
au début du siècle dernier,
il existe en fait une réponse
qui se passe de l’histoire de la
métaphysique ! Et pour cause.
Car s’il existe un « Logos »
commun entre l’homme et le
monde, c’est bien parce qu’à
l’origine du monde la même
Parole (DiBouR) fait vivre
l’être pensant et la chose (Da-
VaR) qu’il connaît dans un
même mouvement : le dévoilement
de l’Unité divine !

YEHUDA RÜCK.
Avec l’accord exceptionnel d’Hamodia-Edition Française

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