Pour la première fois, le Giro d’Italia, invité cette année par Israël, a eu lieu en dehors d’Italie. C’est aussi la première fois que l’un des trois plus grands tours cyclistes d’Europe s’est déroulé à l’extérieur du Vieux Continent.

Le 101e Tour d’Italie, qui avait rendu célèbre le champion cycliste Gino Bartali, a pris son départ à Jérusalem le vendredi 4 mai 2018 et devait ensuite traverser le pays du Nord au Sud avant de reprendre en Sicile.

Les nombreux visiteurs venus spécialement pour assister à cette course ont eu la possibilité de se rendre également à Yad Vashem. Dans le jardin des Justes parmi les nations du mémorial, un arbre a été planté en hommage à Gino Bartali, qui a fait preuve d’un courage exemplaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Le titre lui a été attribué en 2013. En outre, il a été fait citoyen d’honneur de la ville de Jérusalem, à titre posthume, deux jours avant le lancement de la course dans la capitale.

Bartali, qui a gagné le Tour d’Italie en 1936, 1937 et 1946, a joué un rôle important dans la résistance italienne. Sur le site de la Fondation de la Shoah de l’Université du sud de la Californie (USC Shoah Foundation), il est indiqué qu’il a procuré des faux papiers à des Juifs et confectionné pour la Résistance des documents qu’il a cachés dans les pneus de sa bicyclette.

Grâce à son entrainement qui lui permettait de parcourir assez rapidement de longues distances, il a pu traverser l’Italie à vélo pour transporter ces papiers là où ils étaient nécessaires, sauvant ainsi des milliers de vies.

Le site précise aussi que Bartali n’a jamais parlé publiquement de ses actions héroïques ignorées par la plupart des gens. Ce n’est qu’après sa mort en 2000 que ses actes ont été révélés.

Yehi Zih’ro Barouh’.